Bougherra parle de son nouveau statut : «Je suis dans une autre vision des choses»

Madjid Bougherra n’a pas joué la moindre minute lors des deux victoires acquises par les Verts devant l’Ethiopie et le Mali. Pas vraiment en forme, le nouveau sociétaire de Fujaïrah ne s’inquiète pas sur sa situation et préfère surtout retenir les six points obtenus par l’équipe après ces deux journées des éliminatoires disputées.

Quel commentaire faites-vous sur la victoire acquise par les Verts devant le Mali ?
Face au Mali, ç'a toujours été très dur. On a toujours eu du mal à les battre. C’est une bonne équipe avec un gros gabarit. Ça fait deux fois de suite qu’on réussit à les battre à domicile sur ce score de 1-0. Ce qui est bien, c’est qu’on a mûri et qu’on a su gérer l’après-Mondial, ce qui est très difficile. On se rappelle qu’en 2010, ça ne s’était pas bien passé pour nous. Là, on a de la qualité et on est en constante progression. On ne s’est pas enflammés et c’est très essentiel.
Comment expliquez-vous les difficultés rencontrées par l’EN au cours de ce match ?
Le Mali n’est pas n’importe quel adversaire. C’est aussi un favori du groupe. On savait que notre tâche allait être très compliquée et ça s’est vérifié sur le terrain. Néanmoins, on retient beaucoup plus la victoire. On est invaincus après deux journées disputées lors de ces éliminatoires et on tâchera de poursuivre cette belle série.
L’EN a bien débuté le match en se créant pas mal d’occasions, sauf qu’en deuxième période, elle a éprouvé toutes les peines du monde pour tromper la vigilance de la défense malienne…
Vous savez, on n’est pas encore parfaits. On reste une équipe qui a beaucoup de marge de progression. Durant chaque match, on a un passage à vide, qui peut durer jusqu’à 15 minutes. C’est ça le football. On a certes bien démarré, mais hélas, on n’a pas réussi à marquer et bien exploiter ces nombreuses occasions. Moi, je reste fier de l’équipe. On a su rester concentrés jusqu’au bout et marquer ce but libérateur en fin de match, qui nous offre ces trois précieux points.
Comment voyez-vous la suite du parcours ?
Ces deux succès empochés en une semaine nous apportent plus de confiance et de sérénité. On doit rester sur cette lancée et ne pas se relâcher. Il faut qu’on soit ambitieux et qu’on essaye de gagner tous nos matchs, faire un sans-faute pour confirmer notre nouveau statut de favori.
Face à l’Ethiopie, vous n’avez pas joué, mais vous étiez quand même sur le banc, mais là, devant le Mali, le coach a choisi de vous envoyer en tribune. Comment avez-vous vécu tout ça ?
Ce n’est pas important. L’essentiel, c’est que l’Algérie gagne. Tout le monde sait que je vais arrêter la sélection après la CAN 2015. Il faut que vous sachiez que je n’ai pas eu assez de temps pour me préparer convenablement. D’autres joueurs sont certainement en meilleure forme que moi. A présent, je suis dans une autre vision des choses… je suis là pour accompagner l’équipe sur et en dehors du terrain.
On comprend que vous n’aurez plus le même statut sur le terrain qu’avant…
Dans le football, la vérité d’aujourd’hui n’est pas celle de demain. Il peut y avoir des blessures, des suspensions. Je reste à la disposition du sélectionneur. L’axe a fait un bon boulot et a montré beaucoup de solidité lors des deux matchs. Moi, je ne m’attache pas à une place de titulaire. L’essentiel est que l’équipe réussisse à gagner ses matchs.
Avez-vous parlé de cette situation avec Christian Gourcuff ?
Le coach a confiance en moi. C’est une période que je dois bien gérer et, après, on verra. J’espère que je serai plus en forme lors du prochain stage prévu en octobre.

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