Nostalgie

Hadjaoui : «Hannachi est comme Saddam Hussein»

«Moh Chérif est un président respecté partout en Afrique»

Auteur : O. R. B. A. jeudi 30 janvier 2020 13:52

En plus d’avoir un palmarès assez garni par les trophées, que ce soit sur la scène locale ou internationale, Samir Hadjaoui peut se targuer aussi d’avoir affronté le crack argentin Lionel Messi, avec les Verts contre l’Albiceleste. Lors de cet entretien, l’actuel entraineur des gardiens à l’USMBA s’est remémoré ses meilleurs mais aussi pires souvenirs durant sa carrière.

Tout d’abord, est-ce que c’est un avantage ou non d’avoir évolué dans sept clubs différents durant votre carrière ?
D’un côté, le fait de changer régulièrement de club m’a permis de connaître des choses nouvelles dans chaque ville. Après, la stabilité est aussi importante dans la carrière d’un joueur. Du coup, j’ai un sentiment mitigé concernant ce point précis.  
Malgré deux passages au WAT, vous n’avez jamais réussi à briller au sein de votre club formateur…
Tout d’abord, je ne peux pas nier que j’ai fait ma formation au WAT, sans pour autant avoir la possibilité de faire mes preuves avec l’équipe première. J’ai décidé de revenir quelques années plus tard, après avoir fait mes preuves dans de grands clubs, sauf que je n’ai pas reçu le soutien nécessaire. C’est désolant de le dire, mais mon retour au WAT, en 2010, a été le gros point noir de ma carrière. J’étais en position de force à la JSK, mais j’avais envie de revenir à mon club formateur. Malheureusement, j’étais trahi par des dirigeants qui m’ont abandonné, alors que j’ai consenti des sacrifices pour venir aider l’équipe.   
Peut-on dire que c’est Slimani qui vous a donné l’opportunité de vous faire un nom et d’évoluer dans le haut niveau ?
C’est sûr que c’est Slimani qui m’a donné la chance de m’imposer à l’ASO. Je dois aussi préciser que c’est Mourad Habi qui l’a conseillé de me recruter, alors que je n’étais qu’un simple Espoirs. Au début, c’était un peu compliqué vu la forte pression des supporters, mais j’étais à la hauteur des attentes, en m’imposant comme le numéro 1, tout en remportant le titre de champion d’Algérie.
Contrairement à l’ASO, vous n’avez pas réussi  à confirmer cela au CRB. Peut-on en connaître la raison ?
Au départ, je ne voulais pas quitter l’ASO. Mais c’est une question de destin, et après ma signature au CRB, j’ai contracté une blessure lors de la préparation d’avant-saison. Au lieu de la soigner, j’ai poursuivi le travail, en aggravant mon cas. Ce fut compliqué par la suite de revenir et de m’imposer dans un nouveau club, après avoir raté le début de saison.  
Un journaliste a aggravé votre cas, en publiant des propos assez durs de votre part envers l’entraineur Belayachi…
Il était présent en compagnie d’un ami et nous avons discuté de ma situation au Chabab. Je dois préciser que ce n’était nullement une interview mais une discussion amicale, avant d’apprendre qu’il a tout balancé dans le journal.  Je ne garde pas d’excellents souvenirs au CRB, car je n’ai pas eu l’opportunité de montrer mes qualités.      
Peut-on dire que vous avez passé les meilleurs moments de votre carrière à l’Entente de Sétif ?
Absolument, car j’ai non seulement relancé ma carrière, mais j’ai surtout enrichi davantage mon palmarès avec des titres locaux et internationaux. Je n’oublierai jamais que Serrar a eu le courage de me recruter, après mon passage décevant au CRB, tout en rassurant l’ancien wali de Sétif, Bedoui, que je serai le futur gardien de l’EN. Après 17 ans d’attente, nous avons réussi à rendre les supporters sétifiens heureux et fiers, en remportant plusieurs trophées.  
Vous avez eu un sérieux accrochage avec Adeko, n’est-ce pas ?
J’ai eu une très vive altercation avec Adeko, dans le vestiaire, avant le début d’une séance d’entrainement. Certains ont voulu nuire à mon image, en  voulant me faire passer pour un raciste. Dieu merci, Adeko a lui-même nié cette version, en présence du président Serrar. Mieux encore, il a inscrit un but  en Coupe arabe, il a traversé tout le terrain pour venir le célébrer dans mes bras.
Pourquoi avoir opté pour la JSK, alors que vous étiez un élément cadre à l’Entente de Sétif ?
Il faut bien savoir qu’on ne peut pas plaire à tout le monde. Après trois ans à Sétif, j’ai senti que c’était le bon moment de partir pour laisser ma place propre. Serrar a beaucoup insisté pour me garder, mais j’ai décidé de poursuivre ma carrière à la JSK.
Vous avez comparé récemment le départ de Hannachi de la JSK à celui de Saddam Hussein de l’Irak. Confirmez-nous cela ?
J’ai travaillé avec beaucoup de présidents, mais Hannachi est très particulier. Je ne connais pas l’actuel président, mais j’ai prédit que la JSK va connaitre le même sort de l’Irak après le départ de Saddam Hussein.  Hannachi est un très grand monsieur, en se comportant toujours comme un père avec les joueurs. Il faut se déplacer avec lui en Afrique, pour constater qu’il est un homme très respecté dans tous les pays africains. Je veux aussi ajouter une chose très importante…
Oui bien sûr….
J’étais très bien traité à Tizi Ouzou, que ce soit de la part des supporters, les dirigeants ou le staff technique. Avec du recul, je peux dire haut et fort que j’ai commis une très grosse erreur de quitter la JSK. J’aurais pu rester une saison supplémentaire, en jouant notamment la Ligue des champions africaine, tout en revenant probablement en sélection nationale.
Après votre retour raté au WAT, vous avez décidé d’opter pour le CSC. Regrettiez-vous ce choix ?
Non, je ne regrette nullement ma décision de rejoindre ce grand club. Malheureusement, j’ai eu un problème avec un gardien de but qui n’était pas content de ma présence. J’ai décidé donc de partir, au lieu d’être en conflit quotidiennement avec lui.    
Pourquoi le choix du PAC pour finir votre carrière à seulement 33 ans ?
J’ai décidé de choisir le PAC, pour finir ma carrière dans un club calme et sans pression.  Nous avons fait de notre mieux pour sauver le club de la relégation, en compagnie de Daoud et Kechamli. Après la descente de l’équipe, j’ai pris la décision de me retirer, car je n’avais plus l’envie de rester dans ce milieu.
On imagine que le fait d’affronter le génie Lionel Messi est votre meilleur souvenir, n’est-ce pas ?
Ce n’est pas donné à tout le monde d’affronter l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football. C’était un match assez spécial dans une ambiance grandiose, en manquant juste de confiance et d’expérience pour réaliser une performance encore meilleure. En plus de Messi, j’ai affronté d’autres grands noms, à l’instar de Denilson, Keita ou encore le mexicain Borgetti. Mais mon meilleur souvenir reste la Coupe arabe remportée avec l’Entente de Sétif.
Vous n’avez pas eu l’occasion de jouer régulièrement en sélection…
Je n’ai pas eu de chance en sélection, en présence du sélectionneur Cavalli, qui m’a marginalisé, ainsi que plusieurs joueurs locaux. J’aurais forcément brillé davantage en EN sous les ordres de Halilhodzic. J’étais une proie facile, et après la défaite face à la Guinée, ils ont décidé de me sacrifier. Avec le temps,  les gens ont pu découvrir le réel niveau de Cavalli.
Vous avez eu l’opportunité de travailler dans le staff de Belloumi au WAT, avant de vous retirer peu de temps après…
Tout le monde est unanime à dire que Belloumi est un très grand joueur, mais je n’ai pas eu le temps de le connaître comme entraîneur. J’avais des problèmes avec ses adjoints qui ont voulu s’immiscer dans mon travail.
Vous êtes désormais à l’USMBA, en réalisant un excellent parcours, n’est-ce pas ?
J’ai la chance de faire partie du staff de l’entraineur Yaiche. On a pris la décision de relever le défi après une entame de saison catastrophique. Le coach  a réussi à trouver le bon remède grâce à son riche vécu pour sortir le club de cette mauvaise passe. Notre bilan est positif, mais nous devons poursuivre notre travail pour espérer réussir une seconde partie de saison encore meilleure.

Publié dans : hannachi Hadjaoui Saddam Hussein

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