Un contrat d’objectifs pour Gourcuff: Les détails

Si l’excellent parcours réalisé par la sélection nationale au cours du Mondial brésilien va mettre de la pression sur les épaules du nouveau sélectionneur, Christian Gourcuff, la Fédération algérienne de football n’a pas manqué d’en rajouter au successeur de Vahid Halilhodzic, mais à sa manière. Mohamed Raouraoua avait commencé à ratisser large pour le remplacement du Bosnien. Les choses étaient claires que coach Vahid allait partir. Le président de la FAF a jeté son dévolu sur Christian Gourcuff. Les deux hommes sont passés par la suite aux choses sérieuses, en multipliant les pourparlers. Selon une source autorisée auprès de la FAF, Christian Gourcuff a signé son contrat au mois de mai, avant même le Mondial. Une source crédible nous a affirmé que l’instance a proposé un contrat d’objectifs à Christian Gourcuff, ce que l’intéressé a accepté sans la moindre hésitation. La fédération a voulu refaire la même expérience vécue sous l’ère de Vahid Halilhodzic. Même le contrat d’objectifs préserve les intérêts de cet organisme.      
Le minimum, les demi-finales au Maroc
On sait que Christian Gourcuff sera à la tête de l’EN pour trois ans, jusqu’en juin 2017. Le premier objectif tracé pour le successeur du Franco-Bosniaque est de faire un parcours honorable en phase finale de la CAN-2015, prévue sur le sol marocain. Il faut savoir que ce n’est pas le titre qui a été exigé à Christian Gourcuff, mais une participation digne de la notoriété de l’EN. Les Verts sous la coupe de Gourcuff doivent atteindre au minimum les demi-finales de cette compétition, pour effacer le désastre de Rustenburg, en 2013, quand ils étaient contraints de quitter la compétition au premier tour. La FAF n’a pas fixé le sacre final, car détrôner le Maroc chez lui n’est pas une chose aisée, d’autant plus que le contexte politique entre les deux pays n’est pas au beau fixe. Pour l’instance fédérale, faire partie des quatre meilleures équipes du continent est déjà un acquis.   
L’échec lui est interdit, mais…
Avec la qualification au deuxième tour de la Coupe du monde, Vahid Halilhodzic aura placé la barre très haut à son successeur, Christian Gourcuff. Du coup, avec le retour en force du football algérien sur la scène internationale, les Verts doivent impérativement faire bonne figure au Maroc. Désormais, franchir les éliminatoires de la CAN-2015 n’est plus un objectif, mais une certitude. Concernant la phase finale de cette compétition, tous les Algériens attendent de voir leur équipe rayonner sur la scène africaine ou du moins figurer parmi les meilleures. L’échec est ainsi interdit pour le nouveau coach, notamment si on tient compte de l’objectif fixé dans le contrat. Cependant, on ne peut pas dire qu’il jouera sa tête dans ce tournoi, car il se pourrait même qu’en cas d’échec qu’il soit maintenu et reconduit dans son poste pour atteindre un autre but. L’instance fédérale avait déjà procédé de la sorte en 2013. Suite à l’élimination de l’EN en CAN, tout le peuple avait réclamé le départ de Vahid Halilhodzic. Raouraoua savait que ce dernier avait raté le premier objectif arrêté, mais a donné une seconde chance à son entraîneur. Celle-ci a été bien saisie par Halilhodzic qui a réussi à qualifier l’Equipe nationale au deuxième tour du tournoi mondial.   
Le sacre en 2017 et une qualification au Mondial nécessitent une prolongation de contrat, avec le 2e tour comme défi
Pour la FAF qui voit très grand, l’Algérie doit renouer avec le sacre africain au plus tard lors de l’édition 2017, surtout si celle-ci sera attribuée à l’Algérie au lieu de la Libye en raison des conditions sécuritaires qui règne dans le pays voisin. Pour Raouraoua et ses collaborateurs, Gourcuff doit remporter la CAN-2017 et décrocher une qualification en Coupe du monde-2018 qui aura lieu en Russie (la troisième qualification d’affilée pour les Verts) pour voir son contrat prolonger d’une année supplémentaire avec, évidemment, une augmentation de salaire et des primes de motivation. Par contre, du côté de la FAF, on tracera le deuxième tour comme principal défi, après une première expérience en 2014. Voilà comment la FAF abordera le contrat de Gourcuff.
 

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