Gourcuff «J’ai aligné Halliche à la place de Belkalem parce qu’il était plus en forme»

C’est un Christian Gourcuff tout heureux qui s’est présenté, hier, à la conférence de presse d’après-match, avec une belle qualification dans les bras, mais aussi avec des statistiques bien soignées déjà. Quatre victoires de suite, qui dit mieux ? L’ex-Lorientais reste, néanmoins, humble. «C’est une belle satisfaction, il y a d’abord la qualification évidemment, mais il y a eu aussi de bonnes choses dans le match. Samedi passé, j’avais dit qu’on avait des progrès à faire sur le plan de l’organisation et de la maîtrise, et aujourd’hui, je crois que nous avons retrouvé du rythme, de la maîtrise et des enchaînements à une touche. Certes, cela n’a pas été constant pendant tout le match, puisqu’il y a eu un relâchement en seconde période, mais il y a eu tout de même des séquences de grande qualité. Au-delà de la qualification, ce sont des choses très importantes et des éléments très encourageants. Il reste juste la finition, car on a eu beaucoup d’occasions qu’on n’a pas concrétisées. On aurait pu faire un carton en deuxième mi-temps, mais il ne faut pas non plus être trop perfectionniste. Je note donc qu’il y a eu beaucoup de motifs de satisfaction, notamment dans la première heure.»
«Maintenant, je peux faire jouer d’autres éléments, mais je ne dois pas tout bouleverser non plus»
Maintenant que la qualification est acquise assez tôt, le technicien français va-t-il élargir un peu son chantier pour donner la chance à d’autres éléments tout en reposant une partie de l’effectif actuel ou préférerait-il continuer de s’appuyer sur le même groupe pour améliorer davantage les automatismes ? «C’est un peu entre les deux», répond-il. «On sera, évidemment, plus sereins pour se permettre quelques ouvertures, comme c’était le cas ce soir où le score de 3 à 0 m’a permis de faire des ouvertures que je n’aurais sans doute pas osées dans d’autres circonstances. Ça sera le cas dans les deux prochains matchs, mais il faut savoir qu’on n’a pas beaucoup de temps. Nous n’avons fait que deux stages de dix jours pour mettre en place un jeu collectif, ce n’est pas suffisant, et il va falloir donc profiter des deux prochains matchs pour parfaire tout cela, pour améliorer les automatismes. Pour ce faire, je ne ferai pas des bouleversements. Je crois qu’il faut construire sur une ossature, mais cela ne m’empêche pas de  donner la chance à d’autres qui n’ont pas montré encore tout leur potentiel.»
«J’avais dit que le changement au niveau de la défense centrale était conjoncturel»
Concernant certains choix en défense, notamment dans l’axe central où la paire Halliche-Medjani a tiré son épingle du jeu, pour la deuxième fois de suite sans encaisser de but, on s’est interrogé si Belkalem ne venait pas de perdre sa place, après avoir eu quelques soucis physiques. Goucuff explique : «J’avais dit que le changement au niveau de la défense centrale était conjoncturel. Belkalem était fatigué et Halliche avait repris en même temps au Qatar. J’avais donc aligné le joueur le plus en forme et cela ne veut pas dire que ça va être figé. On verra après et c’est valable pour tous les postes.»
«J’aurais voulu laisser Yacine sur le terrain rien que pour le plaisir des yeux, mais il fallait le faire sortir»
En seconde période, le coaching du sélectionneur national était plutôt carré. C’était du poste pour poste, sans changer quoi que ce soit au système de jeu, ni à la stratégie. Il argumente : «Il y a Yacine Brahimi qui avait ressenti une pointe à l’ischio. J’aurais voulu le laisser sur le terrain rien que pour le plaisir des yeux, mais par précaution, il fallait le sortir. Dans ce cas de figure, c’est vrai que Feghouli peut prendre tout à fait le relai, sachant que Mahrez joue à droite à Leicester et que Mesbah est un milieu gauche en puissance. C’était donc tout à fait logique.»
«Je voulais donner du temps de jeu à Djabou»
«Pour le deuxième changement», poursuit-il, «c’était pour donner du temps de jeu à Djabou, c’était justement l’occasion de le voir. Pour moi, dans notre 4-4-2, Djabou ne peut pas jouer à gauche, compte tenu des contraintes tactiques du moment. Je trouve qu’il a été intéressant devant. Par contre, pour le dernier changement, Ryad Mahrez a reçu un coup et m’a donc obligé à réaménager un peu les choses. J’avais donc demandé à Bentaleb de monter d’un cran et à Feghouli de retourner à droite».
«Maintenant,on est tranquilles»
Le sujet de l’éventualité de reporter la CAN ou de la délocaliser est revenu une seconde fois. Gourcuff ne s’y attarde pas. «Ce serait souhaitable que cette CAN puisse se dérouler comme prévu, c’est-à-dire à la date prévue, mais si elle est reportée ou si elle aura lieu dans un autre pays, on va faire avec. Maintenant qu’on est qualifiés, on est plutôt tranquilles. On s’adaptera, c’est tout.»
 

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