Abeid : «Prouver au coach qu’il pourra compter sur moi»

Pour sa première sortie face la presse nationale, le jeune néo-international algérien, Mehdi Abeid, n’a pas été épargné. Seulement, fort de tout ce qu’il a appris en Angleterre, le milieu de terrain de Newcastle a fait preuve de lucidité et de professionnalisme dans ses réponses… très pertinentes du reste. Entretien !

Mehdi, vous sortez un bon match contre Manchester et vous confirmez contre les Reds de Liverpool, et là vous êtes convoqué en sélection, vous avez franchi un palier, non ?
 Je ne sais pas encore si j’ai bien réussi à passer un palier, mais c’est sûr que j’ai encore du chemin à parcourir, beaucoup de choses à apprendre et à accomplir. Après, pour mon match contre Liverpool je me suis donné du plaisir en essayant de jouer mon meilleur football, même si j’avoue que ce n’était pas facile. Le coach m’a mis en confiance, voilà je prends du plaisir et, petit à petit, j’espère arriver à mon meilleur niveau. Je vais continuer à bosser et progresser inch’Allah
Il y a quelques mois, votre nom était cité comme sélectionnable, mais Halilhodzic ne vous a pas convoqué ; vous lui en voulez et avez-vous douté ?
Je n’en veux pas à Halilhodzic, en tout cas moi, je n’ai jamais douté, j’ai continué à bosser. C’est vrai que ma saison au Panathinaikos s’est très bien passée où j’ai réussi à rester concentré dans mon club pour gagner en temps de jeu et acquérir plus de confiance. Après ma non sélection, c’était un bien pour un mal, ça m’a servi. Je suis là en sélection et je suis content de ce que j’ai fait la saison passée.
Vous étiez annoncé tout le temps tout près d’endosser le maillot national, vous avez même gagné un titre en Grèce mais vous n’avez pas été retenu ; vous attendiez-vous à cette convocation ?
 Non, je ne m’y attendais pas mais après, c’était l’un de mes objectifs. Je savais que si je faisais du bon travail dans mon club, j’allais être récompensé ; aujourd’hui, c’est une grande récompense pour moi et c’est franchement un énorme plaisir d’être parmi ce groupe
C’est votre première sélection, votre rêve s’est réalisé. Des appréhensions, sachant que vous êtes tenu de prouver pour espérer durer?
Non je n’ai aucune appréhension, je sais ce que je dois faire et ce que je peux bien faire sur le terrain. Je ne suis pas quelqu’un qui se met beaucoup de pression, donc j’arrive avec une bonne dose de confiance mais maintenant, on est une équipe sur qui on compte en Afrique. Avec notre superbe Coupe du monde, les attentes sont plus grandes.
Et ces deux matchs vous allez les prendre comment ?
Ecoutez, les grandes équipes doivent gagner tous les matchs, donc à nous d’instaurer cette mentalité de gagneurs et viser à chaque sortie la victoire. Donc, dans notre tête, il n’y a que la victoire et rien d‘autre, à commencer par ces deux matchs qui arrivent, pour montrer qu’on est une bonne équipe d’Afrique
Il parait que vous faisiez partie d’une liste noire que Vahid Halilhodzic avait sanctionnée en la privant du Mondial, une confirmation ?
 Ecoutez, vous m’apprenez cette nouvelle ! Franchement, je ne suis pas au courant de cette histoire de joueurs qui ont refusé de serrer la main à Vahid Halilhodzic. De ma part, je peux vous assurer qu’il n’y a jamais eu de problèmes avec Vahid. Mon comportement a été toujours correct, je n’ai jamais eu d’histoires.
Vous étiez sur le point de demander le prêt cette année, maintenant que vous alignez les matchs, songez-vous à partir cet hiver ?
Non, je n’ai jamais douté de mon avenir avec Newcastle. Comme je l’ai dit, j’avais une certaine confiance en moi, je savais qu’avec le travail, ça allait payer. Après, j’ai eu la chance de jouer contre Manchester City en Coupe d’Angleterre et je l’ai bien saisie. J’ai réussi à montrer ce que je savais faire. Par la suite ça s’est très bien passé, et je suis content de ma progression même si je sais que le chemin ne s’arrête pas là pour pouvoir passer un palier.
Vous avez beaucoup voyagé, cela ne vous a-t-il pas joué un mauvais tour ?
 Vous savez, j’ai beaucoup appris de mes voyages dans les différents championnats européens. J’avoue que ça n’a pas été facile mais cela m’a forgé un mental et une personnalité. Mais sur ces deux dernières années j’ai appris beaucoup de choses, ça m’a fait énormément progresser.
Êtes-vous en mesure de gagner une place dans cet effectif des Verts ?
 Bien sûr que je vais me battre pour gagner ma place en équipe nationale. Je suis là pour montrer au coach qu’il pourra compter sur moi sur les prochains rassemblements. Aujourd’hui (hier), j’ai pris du plaisir aux entrainements avec les Verts où il y a un très grand niveau dans cette équipe nationale et, franchement, je suis très fier de porter ces couleurs et j’espère aller très loin.
Croyez-vous à une place dans le groupe qui disputera la prochaine Coupe d’Afrique des nations ?
 Bien sûr que je veux bien être du groupe qui fera la CAN 2015. Je vais travailler à fond pour y arriver, inch’allah. Il me restera encore un mois et demi pour prouver au coach qu’il peut compter sur moi. Tout paye avec le travail et la rigueur.
On sait que dans l’axe il y a quelques lacunes à combler, êtes-vous capable de donner une solution dans ce compartiment ?
 Je ne sais pas si je pourrais être une bonne solution de rechange dans l’axe central mais je vais tout faire pour donner justement des solutions au coach et pouvoir être en forme dans chaque match. C’est clair que je peux aider l’équipe, c’est mon objectif d’ailleurs. Aujourd’hui, mon objectif est de pouvoir un jour m’imposer dans cette équipe nationale.

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