Ligue 1 & 2

USMA : Bouchema : «Cinq ou six équipes pourront prétendre au titre cette saison»

"Je ne dis pas que j’ai joué tout seul, mais je pense, sans prétention aucune, que j’ai tout donné."

Auteur : M. Zerrouk. vendredi 02 janvier 2015 20:29

Nassim Bouchema nous dit tout dans cet entretien. Il parle du parcours de son équipe, mais aussi de son rendement personnel et la période difficile où il a été relégué sur le banc.
L’USMA a raté d’un cheveu le titre hivernal alors qu’il était largement à sa portée. Un commentaire ?
Le plus important pour nous, c’est que nous soyons dans le peloton de tête. Nous sommes deuxième en compagnie de l’USMH, à deux points du leader. Je sais que l’ESS n’a pas encore joué et peut nous dépasser si elle gagne son match en retard, mais cela ne nous inquiète pas. Le titre hivernal n’a de valeur que sur le plan psychologique, c’est très motivant pour la suite, mais il faut savoir que ce n’est pas ça qui nous intéresse le plus. Plusieurs équipes veulent montrer qu’elles veulent jouer le titre, mais le chemin est encore long, nous ne sommes qu’à mi-parcours. Il reste toute la phase aller où il peut se passer beaucoup de choses. Pour nous, il va falloir éviter les erreurs commises pendant cette phase.
Mais en Algérie c’est devenu une habitude, il paraît que l’équipe qui s’adjuge le titre hivernal décrochera le sacre final. Êtes-vous d’accord ?
Le football n’est pas une science exacte et ce que vous venez de dire n’est pas vrai. Le titre hivernal peut constituer une source de motivation supplémentaire pour qu’une équipe puisse défendre sa première place jusqu’au bout, mais sans plus. En football, tout peut arriver, surtout cette saison où un bon nombre de clubs sont presque d’un même niveau. Il n’y a aucune équipe qui a émergé par rapport aux autres.
Ne craignez-vous pas de perdre votre titre après avoir manqué d’arracher la première place à l’issue de la 15e journée ?
Je ne vois pas pourquoi on doit s’inquiéter. Nous n’avons que deux points de retard par rapport au premier et il reste 15 matchs à jouer. L’USMH est avec nous à la même place et l’ESS, jusqu’à preuve du contraire, est derrière nous. Je veux dire que les principaux prétendants sont l’un à côté de l’autre. Rien n’est encore joué et cette année, la seconde phase du championnat sera très palpitante et pleine de suspense. Nous allons essayer de bien la gérer, match par match, et éviter de perdre des points, surtout sur notre terrain.
Comme vous le dites, cette saison le niveau est presque le même entre toutes les équipes. Comment voyez-vous la suite dans ce contexte ?
Oui, c’est le constat que tout le monde fait, puisque par moments, il n’y a qu’un seul point de différence entre le premier et le cinquième. Le championnat de cette saison diffère de celui des saisons précédentes. Presque chaque journée il y a un nouveau leader, tout le contraire de l’année passée où nous avions dominé les débats sans conteste jusqu’à la fin. À mon avis, il y aura cinq ou six équipes qui vont se battre pour le titre. Ce qui rendra ce championnat plus intéressant, c’est que l’équipe qui perd ou qui fait match nul peut rater jusqu’à quatre places au classement.
Cette saison, le parcours de l’USMA n’a pas été régulier. Un début moyen, puis une longue période de crise de résultats, suivie d’un retour en force, puis une rechute face à l’ASMO. Comment l’expliquez-vous ?
Ça, c’est vrai. C’est un parcours très perturbé. Nous avons eu du mal à débuter le championnat, car nous sommes entrés dans un passage à vide avec cinq matchs sans victoire, mais nous avons pu redresser la situation en enchaînant une belle série de succès avant de perdre à nouveau à domicile face à l’ASMO. Je crois que nous n’avons pas rechuté, c’était juste un accident. Notre belle série a continué après avec un match nul à Chlef, même si nous pouvions faire mieux face à l’ASO.
Cela est dû peut-être au fait que toutes les équipes veulent se mesurer à l’USMA, non ?
C’est exactement cela, et c’est ce qui rend nos matchs encore plus difficiles. Cela prouve que l’USMA est une grande équipe et les autres formations redoublent d’efforts quand elles sont face à nous et c’est normal. Quand vous aurez affaire au champion en titre ou au leader du championnat, vous faites tout pour le battre. Nous sommes habitués à cela et on doit faire avec. On doit donc redoubler de vigilance et nous sommes prêts à assumer notre statut. Ce sera très difficile pour nous, mais nous allons revenir en force pour défendre notre titre. Il ne faut sous-estimer aucune équipe, on vient juste de parler de l’ASMO qui était en bas du tableau et qui a réussi à nous battre sur notre terrain.
Revenons au passage à vide qu’a traversé votre équipe de la quatrième à la huitième journée. Quelles en sont les raisons ?
Il n’y a pas de raisons particulières. Parfois, il y a le facteur chance qui vous joue des tours et il suffit d’un rien pour perdre un match. Une simple défaite  contre le RCA nous a plongés dans une longue crise alors qu’on pouvait facilement l’éviter. Nous avons dominé par la suite le MCO, mais nous avons perdu, c’était le cas aussi face au NAHD, mais ce qui est bien, c’est que nous n’avons pas baissé les bras et nous avons réussi à remonter la pente.
À l’image du parcours de votre équipe, votre rendement personnel n’a pas été régulier cette saison. Que s’est-il passé ?
Au début, j’étais bien et j’étais régulier dans mon rendement jusqu’à la huitième journée où j’avais écopé d’un quatrième avertissement qui m’a empêché de jouer le match suivant. Je crois que c’est cette suspension qui m’a coûté cher. L’équipe a recommencé à gagner et l’entraîneur devait logiquement faire confiance à l’équipe qui gagne. J’ai été donc relégué sur le banc, mais je n’ai pas perdu confiance en moi, j’ai continué à travailler et je suis revenu en force les deux derniers matchs avec zéro but encaissé. Je ne dis pas que j’ai joué tout seul, mais je pense, sans prétention aucune, que j’ai tout donné.
À chaque fois que vous êtes sur le banc, certains évoquent votre départ. Pourquoi ?
Parce qu’ils savent que je ne suis pas fait pour le banc. Il y a des joueurs qui l’acceptent, moi non, je n’aime pas m’asseoir sur le banc. Je veux jouer et ces gens savent sûrement que si je perds ma place de titulaire je peux demander à partir.
Dites-nous alors, alliez-vous le demander si vous étiez resté plus longtemps sur le banc ?
Oui, je vous le dis, si j’étais resté plus longtemps sur le banc j’aurais pensé à partir. Je n’ai que 27 ans, je ne suis pas à la porte de la retraite pour ne penser qu’à assurer mon salaire. Je suis encore jeune et je veux progresser encore et m’améliorer davantage. Je ne dis pas : Je joue ou je pars. Je ne suis pas un joueur qui fait du chantage et je ne suis pas non plus contre les jeunes. Moi aussi j’étais jeune et j’ai pu m’imposer parmi des joueurs expérimentés. La preuve, je suis resté un mois sans jouer et je n’ai rien dit. Je n’ai pas été affecté et je suis revenu en force.

 

Publié dans : usmh USMA ess Nassim Bouchema

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