Bougherra, le capitaine courage

Hier, Bougherra en voulait plus que tout le monde. Madjid, qui disputera sa dernière CAN avec les Verts, était aux anges en fin de rencontre. Dans ce duel décisif, le capitaine d’équipe de l’EN a sorti le grand jeu. Par son positionnement magnifique sur le terrain et sa lecture de jeu assez élevée, il a réussi à contrecarrer plusieurs actions offensives sénégalaises. Touché vers la fin du match, l’ancien joueur des Glasgow Rangers est sorti pour se soigner, mais il a tenu à revenir sur le terrain pour terminer la rencontre. Même sonné, il est allé jusqu’au bout de ce duel.

Son discours a eu son effet sur les joueurs
Comme révélé, Madjid Bougherra s’est réuni avec ses coéquipiers la veille du match pour les inciter à redoubler d’efforts et lui offrir une sortie internationale honorable. Son discours a eu son effet positif sur ses coéquipiers qui ont livré sans conteste leur meilleur match sur le plan de l’engagement. Très ému, Madjid était presque en larmes en fin de rencontre.

Il disputera le tournoi du Qatar
C’est l’information que nous avons eue hier en fin de match. Madjid Bougherra ira jusqu’au mois de mars. Il a décidé de prolonger  l’aventure avec les Verts jusqu’au tournoi du Qatar que l’Algérie disputera dans deux mois à Doha. Bougherra, le capitaine courage, a répondu favorablement au souhait de ses potes en sélection.

«Maintenant, on doit viser les demi-finales au minimum»

Madjid, objectif atteint, vous êtes en quarts de finale, une réaction ?
Aujourd’hui, l’essentiel était la victoire, on a beaucoup subi, on a été très solidaires face à une équipe avec de grands gabarits, on n’a pas réussi à bien jouer au ballon parce qu’il y avait trop de pression. Ce qui est bien, c’est qu’aujourd’hui, on n’a pas pris de buts, on a réussi à faire la différence sur quelques occasions, je suis très content.
Votre équipe a toujours répondu dans les difficultés et face aux critiques, vous avez toujours pris la parole pour sauver les meubles, ça a marché encore…
Je crois que c’est la victoire de tout le monde. On n’y a tous participé, on aime bien faire des vidéos pour connaître ce qui se passe au tour de nous, et surtout savoir quels sont les gens qui sont derrière nous.
Vous avez eu une bonne réaction malgré la mission difficile…
On a une bonne génération, je sais qu’elle peut encore mieux faire. Cette équipe est encore jeune, il faut la soutenir. Après un bon Mondial, là on arrive à enchaîner par une qualification en quarts de finale. C’est bien, on va essayer encore plus loin, inch’Allah mais bon, dans l’ensemble, on est contents de la réaction.
Après tout ce qui a été dit, la pression était bien présente dans le groupe, n’est-ce pas ?
Bien sûr, on n’a pas joué n’importe quelle équipe. Le Sénégal est une grande équipe, on était aussi dans l’obligation de gagner donc, voilà, on a souffert surtout sur balles arrêtées, mais je crois qu’on a bien tenu le coup en jouant avec le cœur et avec les trippes. C’est ce qu’on demande en Afrique, il faut jouer avec beaucoup de détermination.
Vous retrouvez une seconde jeunesse, comment expliquez-vous vos prestations ?
Hamdoulillah, lorsqu’on sait se montrer patients, on fini toujours par récolter les fruits de notre patience. J’étais sincère dans ma démarche, j’ai eu l’occasion de jouer, je l’ai saisie. Je me suis dis que si je devais continuer, je le ferais, sinon je serai ici pour le groupe.
Une préférence pour les quarts de finale ?
On va suivre les matchs d’aujourd’hui après on verra, je n’ai pas de préférence.
La Côte d’Ivoire peut-être ça vous fait rappeler de bons souvenirs…
Oui, c’est vrai. J’aimerais bien, mais bon attendons l’issue de ce groupe, ensuite on en parlera. On joue dimanche, donc c’est très bien, on va bien récupérer et se reposer demain dans la piscine. Elle est belle, c’est mérité.
L’état de la pelouse était comment ?
Franchement, elle est meilleure, on a pu enchaîner les passes vers l’avant et jouer notre jeu, ça nous a vraiment avantagé, il n’y a rien à dire. Même en termes de climat, je crois que c’est clément ici à Malabo. C’est peut-être plus lourd mais bien moins chaud qu’à Mongomo.
On va aller au bout maintenant, peut-on gagner cette Coupe d’Afrique ?
Inch’Allah. Maintenant, il faudra au minimum être en demi-finale pour figurer dans le dernier carré.
 Comment avez-vous vécu et surpassé les rumeurs d’avant-match ?
Le discours du coach et celui que j’ai dit aux joueurs ont eu leur effet, on s’est dit qu’on ne devait pas décevoir le peuple. Maintenant, il faut garder cette sérénité, ça se passe très bien, il n’y a pas d’embrouille, que les gens nous laisse travailler tranquillement et nous supporter comme d’habitude.

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