Et la vie continue… !

Annoncé grand favori de cette trentième édition de la Coupe d’Afrique des nations, la sélection nationale a quitté prématurément la compétition, éliminée par la Côte d’Ivoire d’Hervé Renard. Au moment du coup de sifflet final de l’arbitre gambien, Pape Bakary Gassama, c’était la déception totale côté algérien. C’était aussi la frustration étant donné que tout le monde pensait que cette équipe algérienne allait atteindre au moins la finale, compte tenu de l’adversaire ivoirien qui n’a pas été une véritable menace sur le terrain. Aussi, on pensait tous que cette jeune génération de joueurs, qui a réussi à atteindre le huitième de finale de la Coupe du monde, allait pouvoir offrir à l’Algérie son second sacre après celui de 1990, mais finalement, ce ne sera pas pour 2015.
L’Algérie n’a pas de tradition en CAN
Cette élimination est vraiment amère dans la mesure où la sélection nationale a bien maîtrisé son adversaire. Même Hervé Renard, le sélectionneur des Eléphants l’avouait en fin de match, à l’issue de la conférence de presse lorsqu’il a dit : «C’est vrai, j’ai beaucoup apprécié le style de jeu des Algériens et le football produit aujourd’hui. On a affronté la meilleure équipe de ce tournoi». C’est vrai, tous les Algériens s’attendaient à ce que l’EN mette fin au signe indien, mais ce qu’il faut savoir en priorité, c’est que, même si l’Algérie traîne la réputation d’une des plus grandes nations de football du continent, la sélection n’a pas de tradition dans les phases finales de la CAN. D’ailleurs, depuis la première participation de l’EN dans cette compétition, jusqu’à la Côte d’Ivoire, l’Algérie ne totalise que 22 succès dans une phase finale, alors que l’Egypte en a presque le triple de victoires au cours des phases finales. Dans l’histoire de l’équipe nationale, il n’y a eu qu’une seule couronne obtenue en 1990 à Alger et une finale perdue en 1980 au Nigeria. Mis à part ça, l’EN n’a rien fait de fameux par rapport à l’Egypte, par exemple, qui a réussi à remporter sept trophées, même loin de chez elle puisqu’elle a gagné au Burkina Faso, en Angola et même au Ghana.
Grand favori, l’Algérie perd les éditions de 1982, 1984 et 1988
Ce n’est pas la première fois que l’Algérie est le favori de ce tournoi. En 1982, les Verts étaient le favori de ce tournoi avec les Madjer, Belloumi, Assad, Zidane et les autres. Finalement, on n’a pas pu faire mieux qu’une demi-finale qu’on a perdue stupidement face au Ghana, alors que l’on menait au score. Deux ans plus tard, en Côte d’Ivoire, c’était la même chose et l’EN était le favori mais perd en demi-finale. C’est pour dire que ce n’est pas la première fois que l’Algérie perd alors qu’elle est le potentiel favori. Pis ! En 1982 et 1984, toute l’Afrique redoutait l’Algérie, même le Ghana et le Cameroun qui nous ont battus au final. Et c’est le même cas pour l’édition de 1988 lorsque l’EN avait raté de très peu la consécration.
Il faudra attendre 2017
Maintenant, cette jeune équipe est en train d’apprendre pour jouer les premiers rôles car devenir champion d’Afrique n’est pas du tout facile, surtout si l’on prend en compte des conditions de jeu. Il faudra donc attendre 2017 pour voir peut-être l’EN renouer avec ce sacre, notamment si cette édition a lieu à Alger.
 

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