Brahimi : «Fier d'être parmi les miens »

Qu’est-ce que cela vous fait de revenir au village natal de votre mère ?
Je ne peux pas décrire ce que je ressens, c’est formidable. Cela fait 15 ans que je ne suis pas venu, mais cette fois-ci, c’est la première fois où toute ma famille est réunie, c’est un grand bonheur pour moi.
Que pensez-vous de la foule qui est venue à votre accueil ?
Le peuple algérien est connu pour son hospitalité et je suis très touché par cet accueil. Franchement, je ne m’attendais pas à être accueilli de la sorte, j’étais loin d’imaginer cela, j’étais même incapable de marcher tellement il y avait du monde. C’est un grand honneur pour moi, je suis très honoré et je remercie tout le monde pour cet accueil.
Que retenez-vous de cette visite ?
La générosité de ces gens simples qui sont prêts à donner ce qu’ils ont juste pour vous mettre à l’aise et que vous vous sentiez chez vous. Ils ont tout fait pour que je me sente à l’aise parmi eux et je crois qu’ils ont fait de même avec vous les journalistes. Ce sont leurs traditions.
A qui pensez-vous en ce moment ?
A mon grand-père qui est décédé, que Dieu Lui accorde Sa miséricorde, et à tous mes oncles qui ne sont pas là aujourd’hui et à tous ceux qui n’ont pas pu venir. Je le redis, je ne suis pas près d’oublier ce jour.
Est-ce que vous écoutez les chansons kabyles ?
Bien sûr que oui. A la maison, nous écoutons les chansons kabyles et on danse sur leur rythme. Ma mère me parle en kabyle à la maison, c’est notre culture et je n’oublie jamais mes racines ni d’où je viens. Ma mère et mon père ont tout fait pour nous inculquer une éducation à l’algérienne et je les remercie beaucoup pour tout ce qu’ils ont fait pour nous.
Pouvez-vous nous dire quelque chose en kabyle ?
Je ne peux pas parler aisément en kabyle, mais je peux vous dire, par exemple, azoul felawen ou awid aghrom (rires).
Que pouvez-vous nous dire de votre grand-mère qui ne vous a pas quitté de toute la journée ?
Elle représente tout pour moi. Tout ce qui m’est arrivé de bien, c’est grâce à Dieu et à ses prières. Que Dieu lui prête longue vie et fasse qu’elle soit toujours avec nous.
Quels sont vos projets pour le village ?
Je veux aider mon pays avec les moyens que j’ai et je vais essayer d’apporter quelque chose au village natal de ma mère et à la ville natale de mon père aussi, à Menâa. Je vais faire un don d’un mammographe, je crois que c’est la moindre des choses pour que les gens puissent se soigner et on va essayer d’agrandir le centre médical du village pour qu’il puisse accueillir plus de malades. Je vais essayer aussi de construire un terrain de foot et d’autres infrastructures pour les jeunes. Et là, je dois remercier les gens qui m’aident à financer ces projets.
Parlons foot maintenant, où en êtes-vous avec votre blessure ?
Je ne suis pas là pour parler foot, je suis désolé.
Belkalem a tenu à être avec vous, qu’en dites-vous ?
Saïd est mon ami, je suis très heureux qu’il soit là et j’espère qu’on passera une bonne journée.
Comment avez-vous trouvé votre village 15 ans après ?
J’ai été étonné de voir comment le village a changé, il y a eu beaucoup de nouvelles constructions et c’est fou comment ces gens puissent faire tout cela avec peu de moyens.
On vous laisse le dernier mot…
Je vous remercie tous pour vous être déplacés jusque-là, je remercie tous ceux qui sont venus et je vais faire de mon mieux pour aider mon village. Je remercie aussi toute ma famille, ma mère et tous mes proches.

La maman de Brahimi et sa grand-mère en larmes
La journée d’hier était une journée exceptionnelle pour la grand-mère de la star du FC Porto qui voyait son petit fils devant elle. Pour elle, Yacine est la fierté de toute l’Algérie et de la région. On l’a même aperçu en larmes à maintes reprises. Même la maman de Yacine avait les larmes aux yeux, au moment où elle a reçu un ballon comme cadeau à l’école primaire Hantala, avec comme souvenir en tête son défunt père.

La maman de Yacine : «C’est le plus beau jour de ma vie et c’est un devoir d’aider le village»
La maman du joueur était aux anges suite à la visite de son fils au village : «Je suis aux anges, je suis très contente. Mon fils est ici au village. Je suis aussi contente d’être avec ma famille et les gens de mon village. Je dis aux gens du village que mon fils Yacine est la fierté d’Ath Bouaâda. Merci pour cet accueil qui nous a été réservé.» Et d’enchaîner : «C’est un devoir d’aider le village Ath Bouaâda. Nous n’hésiterons pas plus tard de renouveler cette action.»

Sa grand-mère : «Très contente de mon petit fils»
Pour sa part, la grand-mère du joueur était émue. Elle s’est exprimée brièvement en kabyle sur la visite de son petit fils, devenu la véritable star : «Je suis très contente de cette visite. Je suis aussi fière de mon petit fils qui est devenu la fierté du pays. Aujourd’hui, il m’a rendu heureuse et j’espère qu’il le sera toute sa vie.»

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