Auteur :
S. F.
vendredi 25 septembre 2015 19:15
Selon une source digne de foi et très proche de la Fédération algérienne de football, on apprend que le président Mohamed Raouraoua étudie actuellement la possibilité d’inviter Medhi Lacen la possibilité à Alger pour deux jours, en marge du prochain stage des Verts qui débutera comme tout le monde le sait le 5 octobre prochain et qui se tiendra comme à l’accoutumée, au Centre technique national de Sidi Moussa. Le patron de la FAF veut, en effet, faire avec l’actuel milieu de terrain de Getafe comme il l’avait fait avec les Yazid Mansouri, Anthar Yahia et autres qui ont pris leur retraite internationale. Le joueur aura droit, si sa venue se confirme, à des cadeaux honorifiques de la part de la fédération, et aussi aux éloges de son président, lui qui a toujours salué le professionnalisme de l’ancien capitaine de la sélection. Le joueur pourrait venir le 7 octobre pour assister au premier match amical face à la Guinée et repartir chez lui le lendemain.
Faut-il rappeler que c’est en mars 2010 que Lacen avait répondu à sa 1re convocation en EN et joué son premier match face à la Serbie en amical. Cinq ans plus tard et après deux Coupes du monde et deux CAN disputées, il décide de raccrocher et se de consacrer exclusivement à son club. Maintenant, on espère revoir l’ancien capitaine des Verts parmi nous, après que Mohamed Raouraoua ait fait l’annonce sur les ondes de radio Chaîne III le 13 août dernier.
Il était absent face à l’Atlético
Par ailleurs, Medhi Lacen, titulaire indiscutable avec Getafe depuis la saison passée, ne figurait pas mardi dernier sur la feuille de match, à l’occasion de la rencontre disputée face à l’Atlético Madrid et perdue sur le score de 2 à 0. La direction du club n’a pas expliqué la raison de cette absence.
«Pour la première fois, j’ai reçu mon salaire à temps»
Dans un entretien accordé au site spécialisé français, So Foot, le désormais ancien international algérien, Medhi Lacen, est revenu sur ses problèmes financiers avec les clubs pour lesquels il a joué et fait une petite synthèse de ses dix ans passés dans le championnat espagnol. Le joueur, qui s’est beaucoup plaint la saison passée des soucis financiers de son club, assure désormais que tout est rentré dans l’ordre.
«Je pense que la création du Syndicat des joueurs a été très importante. Avant, il n'y avait pas d'UNFP en Espagne. Personne ne défendait vraiment les joueurs. Désormais, l'AFE pèse dans les tractations avec la Ligue et les clubs. Ça peut aller des actions coup de poing, comme la grève qui avait eu lieu il y a trois ans, jusqu'à la mise en place d'un cadre légal. Aujourd'hui, il y a un contrôle très strict des finances des clubs. Par exemple, Getafe est aujourd'hui totalement à jour, alors que depuis mon arrivée, je n'avais jamais reçu mon salaire à temps. Si on regarde cinq ans en arrière, il n'y avait pratiquement pas un club qui payait ses joueurs dans les délais.»
«Dans tous les clubs où je suis passé, j’ai eu des problèmes de salaire»
Et d’enchaîner : «Dans tous les clubs où je suis passé, j'ai connu des problèmes de salaire. Je suis parti d'Alavés parce qu'il déposait le bilan. Le Racing de Santander a également déposé le bilan une saison après que je suis parti… Quand je suis arrivé en Espagne il y a de ça dix ans, presque tous les clubs ne réglaient pas leurs joueurs en temps et en heure. Il y avait toujours des arriérés, c'était comme une coutume locale.»
«Il y a un meilleur état d’esprit à Getafe cette saison»
Malgré un début de saison très compliqué (4 défaites en 5 journées), Lacen se veut tout de même optimiste :
«À la reprise de cette saison, j'ai retrouvé un club bien plus apaisé qu'avant. L'arrivée de Fran Escriba (Ndlr, coach) n'y est pas étrangère. Je pense que le président lui a octroyé plus de pouvoir qu'à ses prédécesseurs. C'est tout bête, mais il s'est battu pour que nous ayons un nouveau gymnase, qu'il y ait des travaux dans les vestiaires… Plus globalement, le club se modernise enfin. Par exemple, le club a enfin ouvert des comptes sur Facebook et Twitter. On devait être le seul club d'Europe à ne pas en avoir ! Le club donnait l'impression de ne pas vouloir progresser mais il était en train de changer. Après, seul le terrain sera gage de réussite, mais c'est déjà un bon début.»
Arrivé en Liga en 2005, via le club d’Alavés, l’Algérien a expliqué comment son arrivée en Espagne s’est effectuée :
«L'histoire est un peu abracadabrante. Dimitri Piterman était à l'époque le président d'Alavés. Il voulait trouver un point d'appui en France, un club de première ou de deuxième division qu'il pouvait acheter pour y faire jouer des jeunes joueurs d'Alavés. Il a alors commencé à s'intéresser à Valence. Mon agent de l'époque avait, lui, déjà réussi à placer l'un de mes coéquipiers à Alavés. À la fin de la saison, le club de Valence a déposé le bilan malgré notre montée de National en D2. Piterman n'a finalement pas racheté le club, mais est resté en contact avec mon agent qui m'a proposé au club. Sans faire d'essai, j'ai été recruté pour trois ans par Alavés qui venait enfin de monter en Liga. Pour moi, c'était le rêve. Je ne savais pas où j'allais jouer ni dans quelle catégorie, et du jour au lendemain, on me propose de signer pour un club de Liga.»
«J’aurais pu percer en Ligue 1»
Enfin et à la question : «Tu penses que tu aurais pu percer en France ?» Le joueur a répondu : «Honnêtement, je pense que j'aurais pu percer en France. Des cas comme le mien, il y en a des dizaines. Mais avec le recul, je me dis que ça a sans doute été un mal pour un bien. En matière de qualité, je pense que j'aurais pu avoir ma place en Ligue 1.»
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