Auteur :
Moumen Ait Kaci Ali
dimanche 04 octobre 2015 21:36
Contrairement à ce qui a été dit, l’ancien international algérien qui vient de s’engager avec Bastia, n’a jamais annoncé sa retraite. Dans cet entretien accordé au Buteur, l’ex-Lorientais s’interroge toujours sur les vraies raisons de sa mise à l’écart.
Alors, Mehdi, l’aventure continue pour vous en Ligue 1, parlez-nous de votre transfert au Sporting de Bastia…
C’est mon troisième club en Ligue 1, après de belles aventures connues avec Ajaccio et Lorient, là je suis passé à Bastia où je retrouve la ferveur du peuple corse. Je suis très content d’être ici.
On imagine que vous avez une idée sur le parcours réalisé jusque-là par vos camarades…
Bien sûr, depuis le Mondial, je n’ai pas cessé de suivre les résultats de l’Equipe nationale. Même si je ne fais plus partie de cette équipe, j’étais toujours en contact avec Carl Medjani et Medhi Lacen avant qu’il ne prenne sa retraite.
Justement, Gourcuff ne vous fait plus appel et à chacune de ses conférences de presse, votre nom est évoqué…
Ecoutez, je ne peux pas dire que ça me fait plaisir de ne pas être sélectionné. Après, c’est ses choix, il faut les respecter. Maintenant, ce n’est pas à moi de demander des explications, c’est Gourcuff qui choisit. Pour ma part, j’essaye d’être au maximum et rester performant dans mon club pour répondre présent au devoir du pays.
Certains avancent que vous avez annoncé votre retraite internationale, pouvez-vous nous confirmer cela ?
Non, c’est faux, je n’ai jamais annoncé ma retraite internationale. J’ai toujours lu ça dans la presse et, franchement, ça me fait rire parce que je n’ai jamais évoqué au coach ni aux dirigeants de la FAF, encore moins à vous, ma retraite internationale. Connaissant la presse algérienne, si j’avais annoncé cela, ça aurait fait le tour assez rapidement (rires).
À chacune des conférences de Gourcuff, votre nom est évoqué, on dit que vous auriez pu jouer le rôle d’ancien, votre réaction ?
Que mon nom soit évoqué, ça me fait toujours chaud au cœur. Après, à 32 ans, on n’est pas cuit, Dieu merci, j’évolue toujours au haut niveau, je fais mes matchs avec Bastia, et c’est peut-être ça qui pousse les journalistes et les spécialistes à évoquer mon nom à chaque fois. Après, parfois des joueurs de plus de 30 ans courent bien plus et mieux qu’un jeune de 24 ans.
N’avez-vous eu jamais un problème avec Gourcuff sur les terrains de Ligue 1 ou un antécédent disciplinaire ?
Non, jamais de la vie ! M. Gourcuff est d’abord un éducateur avant d’âtre un grand coach. Quand j’avais signé à Lorient, j’ai eu Mansouri au téléphone, il s’est renseigné sur ma situation, ensuite, j’ai reçu l’appel du coach Gourcuff qui m’a demandé de bien bosser en m’incitant à retrouver ma forme et que, de toute façon, il suivait mes prestations et qu’on devait se tenir au courant.
Ah ! si on comprend bien vous étiez bien un joueur sélectionnable, dès lors qu’il vous a appelé, non ?
C’est clair ! Après le Mondial, je persiste et je signe, Gourcuff m’a appelé. Au moment où je signais à Lorient, il m’a demandé de travailler et vite retrouver mon niveau. Après, j’ai retrouvé le terrain, mais par la suite, je n'ai jamais fait partie des plans de la sélection.
A partir de là, ne croyez-vous pas qu’on a décidé peut-être de vous mettre dans une liste de joueurs à ne plus sélectionner ?
Je ne sais pas, il faut faire votre travail. Après, tout est possible, le football est fait ainsi. Après, il y a aussi le fait que peut-être ma manière de jouer ne plait pas aussi. Moi, mon attachement pour l’Algérie reste le même.
On disait que Gourcuff avait une dent contre ses anciens dirigeants, et qu’il ne voulait pas de vous parce que vous avez signé à Lorient, vous y croyez ?
Jamais ! Je ne pense pas, la preuve, Walid Mesloub, qui est toujours à Lorient, est sélectionné. Je le félicite d’ailleurs pour ce retour en sélection. Croyez-moi, je ne tiens aucune rancune au coach Gourcuff, je lui souhaite beaucoup de succès avec l’Algérie.
Un dernier mot ?
Je tiens à passer mes sincères salutations au public algérien et aux supporteurs de l’Equipe nationale. Un grand Salam aux gens de Mostaganem et Mazouna et plus particulièrement à ma famille et je rends hommage à mon grand-père qui est parti il y a quelques jours, Allah Yerahmou.
Publié dans :
gourcuff
Mostefa
Mesloub