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samedi 10 mai 2014 02:19
Les coups de pistolet dans les rues, la peur, le trafic de drogue et la prostitution étaient le lot quotidien des habitants de Medellín. La violence avait atteint des niveaux alarmants, l'assassinat du footballeur Andrés Escobar en ayant été le point d'orgue. On lui reprochait d'avoir marqué un but contre son camp lors de la Coupe du monde de football 1994. Désormais, il existe un monument à sa mémoire dans la ville.
On l'appelait "le Gentleman du football" pour l'élégance dont il faisait preuve tant sur le terrain que dans la vie. Né le 13 mars 1967, il jouait à l'Atletico Nacional et avait été sélectionné 50 fois en équipe nationale. Arrière droit, il formait avec Freddy Rincon, Carlos Valderama, Faustino Asprilla, Adolfo "El Tren" Valencia, Wilson Perez et Carlos Perea l'une des plus redoutables équipes du Mondial 1994 qui se déroulait aux Etats-Unis.
Après une défaite cuisante face à la Roumanie (1-3), le match contre les Etats-Unis était capital pour la Colombie. Andrés Escobar était titulaire pour ce match, mais, à la 34e minute, il a marqué un but contre son camp et son équipe a perdu 1 à 2. Alors qu'il était en vacances à Medellín, un certain Humberto Muñoz Castro lui a tiré douze fois dessus pour le punir de la gaffe commise pendant la rencontre face aux Etats-Unis. Les témoins de l'assassinat affirment que le meurtrier a crié "But !" chaque fois qu'il a tiré. Certains ont affirmé qu'Escobar avait été tué sur ordre des trafiquants de drogue colombiens qui avaient parié des sommes colossales sur la qualification de la Colombie pour le second tour de la Coupe du monde. courrierinternational.com.
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Andrés Escobar