Darfalou : «Dans trois semaines, je serai opérationnel»

Vous venez de rentrer du Qatar, comment va votre santé ?
Hamdoullah, je me porte bien et ma santé va mieux car il y a une bonne évolution de jour en jour, et comme vous le savez, j’ai subi une intervention chirurgicale à Aspetar, le mois dernier. J’ai suivi par la suite un programme de remise en forme, et là je vais poursuivre ce travail que m’a concocté le médecin ici en Algérie, afin de revenir au plus vite à la compétition et finir la saison en force.
Revenons en arrière, vous avez effectué un exploit historique en vous qualifiant aux JO, quels étaient votre sentiment ?
C’était spécial et unique, je suis fier car j’ai contribué à cet exploit historique dans les annales du football algérien. Avant le début de la CAN, j’étais blessé, donc très démoralisé, mais j’ai pu surpasser cette période avec l’aide de mes parents et mes coéquipiers en Equipe nationale, sans oublier les membres du staff technique et médical qui n’ont pas cessé de m’encourager, et Dieu merci, mes sacrifices n’ont pas été vains.
Mais vers la fin du tournoi, vous avez rechuté…
C’est vrai, je reconnais que cette récidive de blessure m’a un peu frustré à la fin, surtout que je devais revenir en Algérie pour des examens approfondis, où le médecin m’a dit que l’intervention était inévitable, pour que je puisse me débarrasser de cette blessure car située dans un endroit sensible. Aujourd’hui, je vais bien et c’est le plus important, je ne devrais pas tarder à revenir à la compétition. Je vais subir un programme spécifique et revenir à mon équipe.
Vous paraissez sûr de vous…
On va dire que je suis enthousiasmé à l’idée de revenir, et je ne vois pas de raison qui me pousse à être négatif, car l’intervention était un succès et je n’ai plus mal, c’est vrai que cela va prendre du temps, mais avec les encouragements de mes coéquipiers et des supporters tout va aller dans le bon sens pour un retour en force.
Mais vous deviez  différer l’intervention à la fin de saison…
Merci, car vous me donnez l’occasion de m’exprimer, la blessure que j’avais contractée en EN Militaire au Mondial, et  de retour en Algérie, le médecin m’avait dit que je pouvais jouer et reporter l’intervention à la fin de saison. Mais après la Coupe d’Afrique, j’avais très mal encore, et mon corps ne pouvait plus tenir le coup tant les douleurs  étaient fortes, ce qui m’a contraint à passer sur le billard et je ne le regrette pas.
Ce qui vous a permis de connaître Aspetar, un mot sur ce centre…
Croyez-moi que je suis très chanceux d’être passé par ce centre, qui doit être l’un des meilleurs au monde, avec de très grands médecins, les grands athlètes de différentes disciplines vont là-bas, au lieu de se soigner en Europe, et le protocole signé par la FAF avec Aspetar va rassurer tous les athlètes et footballeurs algériens.
Quand allez-vous revenir à la compétition ?
Je travaille en solo depuis deux semaines, et si tout marche comme prévu, je reviendrai avec le groupe dans deux semaines, si Dieu le veut, et si mon physique suit, je reviendrai dans trois semaines, c’est un peu les prévisions.
Revenons aux JO, chaque joueur rêve d’y participer, qu’en dites-vous ?
C’est normal, car chaque joueur rêve de porter le maillot national pour représenter son pays aux Jeux Olympiques, surtout pour nous les joueurs qui avions participé aux qualifications, on a travaillé très dur durant deux saisons, mais entre nous, personne n’est sûr d’être dans le groupe au tournoi. Nous, on doit être réguliers avec nos clubs, et le reste c’est à la FAF et aux entraîneurs de faire leur choix.
Le président de la FAF a affirmé dernièrement qu’aucun joueur de l’EN A ne viendrait renforcer les U23 aux JO, pensez-vous que c’est bénéfique pour vous ?
Je ne peux pas le savoir, le sujet c’est l’Equipe nationale où les places sont très chères et difficiles à atteindre, donc nous les joueurs, nous ne sommes pas habilités à parler de ça car ce n’est pas de notre ressort, ce que je peux dire par contre, c’est que chaque joueur doit travailler très dur, et je souhaite de tout cœur que ce groupe soit maintenu.
Dites-nous, votre génération est parvenue à faire oublier les 36 ans de disette, quel est le secret ?
C’est grâce au bon Dieu, en plus nous avons durement bossé, en sacrifiant deux années de suite, il faut dire aussi que les longs et nombreux regroupements nous ont permis de nous familiariser entre nous, et tisser des liens très forts, en plus la qualification aux Jeux Olympiques est un défi personnel des locaux pour confirmer que le championnat national n’arrêtera jamais d’enfanter des joueurs de qualité, de surcroit capables de hisser haut les couleurs du pays.
En tout cas, les JO vont vous permettre de vous hisser en EN A…
Ce n’est pas encore le moment de  parler des Jeux Olympiques, le fait de figurer dans l’effectif de l’EN U23 est déjà un acquis en soi, ensuite il faut progresser pour atteindre l’autre but qu’est l’EN. Je dirais que c’est le moment pour nous de travailler avec nos clubs et l’EN U23 pour viser les A.
Cette année 2015 restera gravée dans vos mémoires, n’est-ce pas ?
C’est vrai, j’ai vécu beaucoup de défis lors de cette année, qui restent les meilleurs, j’ai participé avec mon ancienne équipe, le RCA, à la finale de la Coupe d’Algérie, ensuite avec l’USMA je suis allé en finale de la Ligue des champions, même si je n’ai pas joué, et avant avec l’EN Militaire où on a atteint la finale en parvenant même à inscrire deux buts pour le pays, et enfin, l’exploit avec l’EN U23. Tout cela va me pousser à aller de l’avant et pourquoi  pas, faire mieux, et mon premier défi cette année sera le titre avec l’USMA.

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