EN : La douce revanche de Mahrez !

Le 21 février prochain, Riyad Mahrez soufflera sa 25e bougie. Joueur au talent reconnu et à la technique maradonesque, il ne cesse de briller depuis le début de cette saison en Premier League. Toutefois, son parcours n’a pas été toujours rose. Avant de marquer son nom en Angleterre et faire parler de lui dans les plus grands médias d’Europe, il a longtemps galéré. Des clubs français l’ont snobé, d’autres l’ont carrément refusé. Voyant les portes se fermer l’une après l’autre, il a même envisagé de tout arrêter. Son rêve de devenir un jour joueur professionnel lui semblait quasiment impossible. Heureusement, il a pu compter sur le soutien de sa famille et de ses amis proches qui ne l’ont jamais laissé tomber et ont été là pour le soutenir et l’aider à croire en lui et en ses qualités. Les années difficiles ont passé, et voilà que petit à petit, le joueur est en train de prendre sa revanche et de répondre de la meilleure des façons à tous ceux qui n’ont pas cru en lui. Devenu international, il y a un an et demi, il a eu ce privilège de disputer une Coupe du monde puis la CAN. Désormais, le voilà qui intéresse les plus grands clubs d’Europe. Remporter le Ballon d’Or du meilleur footballeur algérien a été la cerise sur le gâteau. Une cerise qui est venu couronner un talent, méprisé autrefois et applaudi par tous à présent. 
Recalé par le RC Lens en 2010 
Ce qu’il faut savoir sur Mahrez, c’est qu’au contraire de la majorité des joueurs professionnels, il n’est pas passé par un centre de formation. 
Après des débuts avec le club de son quartier à Sarcelles, Mahrez sera repéré par un recruteur du club breton de Quimper qui évolue en 4e Division, pour le faire signer en 2009. Voyant qu’il n’allait pas  rester longtemps dans ce modeste club, Riyad part frapper à la porte de quelques grands clubs et s’essaye à des tests un peu partout en France. Il ira au RC Lens où il effectuera des essais qui se révéleront non concluants. Motif évoqué par le responsable du centre de formation de l’époque : «Bon techniquement, mais trop frêle!» Cette décision n’a pas entamé le moral du joueur pour autant, puisqu’il est parti faire d’autres essais chez les réserves du PSG et de l’OM.
Nobilo le ramène au Havre et lui donne sa chance
Ces essais effectués au PSG et à l’OM ont été assez concluants, puisque les dirigeants de ces deux clubs étaient prêts à accueillir le joueur réserviste, sauf qu’au dernier moment, Le Havre s’est manifesté et le responsable du centre de formation de l’époque, qui n’est autre que Jean-Marc Nobilo, l’ancien coach des U20 de l’EN, a su comment le convaincre de signer et lui donner ainsi sa chance. Une occasion que le joueur a su idéalement saisir, puisque six mois plus tard, il intégrait l’équipe première avec un contrat professionnel de 1 an +2 signé au début de la saison 2011/2012.
Comment Leicester l’a chipé au Torino 
Alors qu’il lui restait un an de contrat, les dirigeants du Havre ont tenté de prolonger Riyad, mais en dépit des longues négociations qui ont eu lieu, aucun accord n’a été trouvé. Le joueur voulait passer à une autre étape de sa carrière et intégrer un plus grand club qui lui permettra de gravir les échelons et viser la sélection nationale. Leicester City, qui s’intéressait de très près au joueur, l’a suivi durant un an et demi. Les Scouts du club anglais l’ont supervisé et scruté ses performances au cours de plusieurs matchs, avant de mettre le paquet et le chiper à la formation italienne du Torino qui le voulait absolument. La direction des Foxes a mis 450 000 euros pour le recruter, à deux jours de la fin du mercato hivernal (2014). Deux ans après, la valeur marchande de Riyad est estimée à 41 millions d’euros. Un sacré investissement. 
Aït Djoudi l’avait refusé en 2011
L’ancien Havrais aurait pu porter le maillot algérien bien avant 2014, précisément en 2011, avec la sélection des U23, sauf que le sélectionneur de l’époque, Azzedine Aït Djoudi, n’a pas jugé nécessaire de le retenir. En effet, et selon nos informations, le joueur, qui passait sa deuxième année au Havre, avait été proposé par ses proches à l’ancien coach de la JS Kabylie, notamment en prévision du tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques de Londres 2012 qui s’est tenu en novembre 2011 au Maroc.
Cependant Aït Djoudi, qui ne connaissait pas du tout le joueur, ne s’est pas montré très intéressé et avait confié à ses proches que son groupe était justement ficelé depuis un bon moment et qu’il ne pouvait pas ramener de nouveaux joueurs.
 

Articles Connexes :