Gourcuff va passer à l’acte

Christian Gourcuff sera à Alger ce dimanche, apprenons d’une source bien informée. Le sélectionneur national, qui a refusé de se prononcer sur le sujet, avait exprimé au président de la fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qu’il ne compte pas poursuivre l’aventure jusqu’à la fin de son contrat. Cela s’est passé en plein vol entre Addis-Abeba et Alger, après le match de mardi. Le président avait demandé à son entraîneur d’aller se reposer chez lui en France et de parler de cela plus tard. Finalement, ce sujet sera évoqué ce dimanche au centre technique national de Sidi-Moussa, lorsque Gourcuff ralliera Alger. Ce dernier va passer à l’acte, selon notre source. Il compte en effet demander la résiliation de son bail à l’amiable avec la FAF, lui qui a un contrat jusqu’en juin 2018, au cours de ce tête-à tête. La virée de Gourcuff au CTN cette fois-ci pourrait être la dernière du Breton.

Le président veut une démission écrite
Pour sa part, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, n’a toujours réagi de manière officielle. Il s’est contenté de demander à son entraîneur de se reposer et de reporter les discussions. Mais selon des proches du président, ce dernier ne compte pas s’opposer au départ de Christian Gourcuff. Il compte tout d’abord lui demander une démission par écrit, s’il souhaite toujours quitter son poste, avant d’évoquer les modalités de la résiliation du contrat. Le président de la FAF compte agir cette fois-ci comme un administrateur, dans le but de préserver les droits de la FAF.  

Le BF aura son mot à dire
Le président de la fédération compte aussi faire passer le sujet de la résiliation du contrat du sélectionneur pour qu’il donne son avis sur le sujet. Autrement dit, Raouraoua ne veut pas prendre la décision tout seul et compte consulté les membres de l’exécutif de la fédération, car c’est un sujet très délicat. Le problème risque de se poser dans le cas où le Bureau fédéral refuserait cette résiliation. A ce moment-là, on pourrait assister à un nouveau rebondissement puisque Gourcuff qui tient plus que jamais à son départ n’acceptera pas de poursuivre sa mission en Algérie.

«Oui, je veux partir»

Le sélectionneur national, Christian Gourcuff, s’est exprimé hier sur le site français, Le Télégramme. Et comme il fallait s’y attendre, l’ancien driver de Lorient a parlé de son avenir à la tête de la barre technique de l’EN. Comme annoncé dans ces mêmes colonnes dans notre édition d’hier, Gourcuff a confirmé son envie de quitter l’EN après le prochain match des éliminatoires de la CAN face aux Seychelles. «Oui, je veux partir, ce n'est pas nouveau, je l'ai déjà dit au président de la fédération au mois de novembre. Mais il a refusé que je parte», a-t-il déclaré. Toutefois, Gourcuff a précisé qu’il n’avait pas encore démissionné de son poste de sélectionneur national. «Je n'ai pas démissionné», a-t-il ajouté.

«Quel serait l'intérêt d'une fédération de garder un sélectionneur qui souhaite s'en aller ?»
Christian Gourcuff a expliqué que tout se déroule bien entre lui et les joueurs : «Et au niveau des joueurs, de la chaleur humaine, des relations que j'ai avec eux, ce que je vis est exceptionnel. J'ai pourtant eu de très bons groupes à Lorient, mais là, ça dépasse tout.» Christian Gourcuff a également fait savoir qu’il avait expliqué sa position à ses capés à l’issue du dernier match disputé par les Verts à Addis Abeba face à l’Éthiopie : «Je leur ai redit que ma position n'avait pas changé et que je souhaitais m'en aller.» Pourtant, ses poulains ont tout fait pour convaincre Gourcuff d’aller au bout de son contrat. Mais cela n’a pas suffi  pour le faire revenir sur sa décision prise depuis plusieurs mois déjà.

«Je ne vais pas aller au conflit avec le président de la FAF»
N’ayant pas encore présenté sa démission, Gourcuff veut trouver une solution à l’amiable avec le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, pour la résiliation de son contrat à la tête de la barre technique de l’EN. Gourcuff sait pertinemment que dans le cas où il présenterait sa démission, il sera dans l’obligation de payer pour quitter les Verts comme le stipulent les clauses de son contrat avec la fédé. «Je ne vais pas aller au conflit», dira Gourcuff, et de préciser : «Maintenant, quel serait l'intérêt d'une fédération de garder un sélectionneur qui souhaite s'en aller ?» Ce dernier estime également que le moment est bien choisi pour lui afin de quitter la barre technique de l’EN : «Là, l'équipe est pratiquement qualifiée, c'est bientôt la trêve estivale, c'est le moment.»

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