Auteur :
S.A.
mercredi 22 juin 2016 18:32
Il faut dire que ça commençait à gronder au sein du groupe béjaoui dès la fin du match face au Young Africans. Les joueurs ont reçu des certitudes qu’ils seront payés en marge de la séance d’entraînement de mardi, sauf que les dirigeants n’ont pas tenu leur promesse. Ayant eu vent que la direction n’a pas réussi à obtenir l’enveloppe nécessaire pour payer tout le monde, certains joueurs sont directement montés au créneau. Ils ont proposé de boycotter la séance du jour. Ils ont consenti néanmoins de fixer un ultimatum aux dirigeants : à 20 h, ils doivent être payés, sinon ils poursuivent la grève. A vingt et une heures tapantes, les joueurs se sont réunis pour s’entretenir avec les dirigeants et éventuellement toucher leur dû. Sauf que ceux-ci sont venus les mains vides. La réaction des joueurs fut brusque. Prévisible ! La direction avait déjà réussi à réuni la somme de deux milliards quatre cent millions, mais elle restait insuffisante pour satisfaire les exigences des joueurs, tel qu’il a été décidé. La direction a proposé une mensualité aux joueurs, mais le groupe a dit non à l’unanimité. Autrement dit, c’est trois mensualités et non une et c’est tous les joueurs qui devront être payés sans exception. Du syndicalisme pour certains, de la solidarité pour d’autres !
Deux mois et une moitié des primes sinon rien !
À en croire une source généralement bien informée, le club doit aux éléments de la saison écoulée pas moins de quatre mensualités et plusieurs primes estimées à 132 millions en tout. Malgré le fait que les camarades de Messaoudi ont eu la promesse de la part des responsables d’être régularisés le plus tôt possible, et qui ont tenu à les motiver pour la suite de la préparation, les joueurs veulent du concret et ne peuvent continuer à vivre au rythme des promesses qui les ont tant bercés par le passé. Les joueurs ne veulent rien savoir cette fois-ci. Soit ils touchent deux salaires et quelques primes, sinon la grève continue et ces derniers menacent même de boycotter le match face à Medeama.
Les actionnaires ont essayé de les raisonner pour reprendre
Dans le but de désamorcer cette bombe, certains actionnaires ont demandé aux joueurs de reprendre le travail et qu’ils sont déjà prêts à les régulariser dans le cas où Attia ne pourra pas tenir ses promesses. Avant de partir, les représentants des joueurs ont expliqué aux actionnaires que cela fait des mois que la direction les mène en bateau et que même s’ils touchent trois mois de salaires avant le déplacement au Ghana, il reste encore un mois de salaire et plusieurs primes estimées à 132 millions, impayés. Autrement dit, les joueurs ont décidé cette fois de mettre les dirigeants devant leurs responsabilités.
Le wali débloque 4 milliards
Les caisses du MOB viennent d'être renflouées d'une somme assez consistante. Comme annoncé par nos soins, le wali de Bejaia, M. Ould Salah Zitouni, a décidé de débloquer 4 milliards de centimes, Une somme très importante qui aidera la direction à gérer ses dépenses, notamment les salaires des joueurs surtout avec le mouvement de grève entamé par les joueurs depuis avant-hier. Toutefois, la direction n’a pas encore touché cette somme du moment que la procédure prendra quand même quelques jours avant que l'argent soit dans les caisses du club.
Sandjak seul au monde
Après le mouvement de grève observé par les joueurs du MOB depuis mardi, le coach Sandjak qui misait sur une bonne préparation avant le départ pour le Ghana, s’est retrouvé dans une situation moins agréable malgré la victoire face au Young Africans. Cela risque de chambouler son plan de travail de la semaine. Pour débloquer la situation, les dirigeants doivent trouver les solutions nécessaires dans les plus brefs délais, ou bien donner des garanties aux joueurs. Certains éléments ont confié à leurs proches qu'ils veulent être motivés pour la suite des échéances. Les responsables du Mouloudia doivent trouver les solutions avant que les choses ne se compliquent, car un club comme le MOB ne peut compter uniquement sur les subventions de l'APC et l’APW.
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