MOB / Les joueurs entrent en grève !

Il faut dire que ça commençait à gronder au sein du groupe béjaoui dès la fin du match face au TP Mazembé puisque le problème financier qui frappe de plein fouet le MOB vient de refaire surface. Le ras-le-bol des joueurs est tel que ces derniers ont, hier, attiré l'attention du premier responsable du club en refusant, à l'unanimité, de s'entrainer. Pis, ils ne comptent pas reprendre jusqu’à ce qu’ils soient régularisés au dernier centime. N’ayant plus confiance en leur direction, les joueurs du MOB qui devaient toucher la prime de la qualification en finale, ont décidé de bouder la séance d’hier en signe de contestation contre leur direction qui a failli à ses promesses. Cette dernière avait, en effet, promis aux coéquipiers de Rahal de leur octroyer cette prime, mais en vain.  La direction a proposé une mensualité aux joueurs, mais le groupe a dit non à l’unanimité. Autrement dit, c’est la prime de la qualification qu’ils veulent et  tous les joueurs  devront être payés sans exception. Du syndicalisme pour certains, de la solidarité pour d’autres !

Ils exigent la prime de la qualification en finale avant le déplacement à Lubumbashi !
À en croire une source généralement bien informée, le club doit en plus de plusieurs salaires, la prime de qualification en finale décroché e face au club du FUS de Rabat. Malgré le fait que les camarades de Yaya ont eu la promesse de la part du président d’être régularisés le plus tôt possible, et qui ont tenus à les motiver pour la suite de la préparation pour la finale, les joueurs veulent du concret et ne peuvent continuer à vivre au rythme des promesses qui les ont  bercés par le passé. Les joueurs ne veulent rien savoir cette fois. Soit ils touchont cette prime estimée à 120 millions pour chaque joueur, sinon la grève continue et ces derniers menacent même de boycotter le déplacement à Lubumbashi pour le match retour. 

Le deux poids deux mesures du président a fait des mécontents 
Le hic dans cette histoire est que la majorité des joueurs n’a toujours pas perçu cette prime. L’autre fait qui prête à confusion est que la direction s’est permis d’octroyer la prime de la qualification en finale de la coupe de la CAF, estimée à 120 millions pour certains, dont un membre du staff technique qui aurait même perçu une double prime, soit 240 millions. Mais pour d’autres, il n’en est rien. Ce deux poids deux mesures n’a pas été du goût de certains. Les autres joueurs marginalisés estiment qu’ils méritent eux aussi de percevoir cette prime du moment qu’ils ont participé à cette qualification historique.

Attia dans l’impasse
De ce fait, l'on se demande quelle sera l'attitude de Zahir Attia devant cette problématique et s'il va voir le bout du tunnel et satisfaire les doléances de ses joueurs. Dans ce même ordre d'idées, il n'est pas à écarter que cette opération risque d'essuyer un cinglant échec puisque l'argent est désormais devenu un réel coup de frein pour le club. Depuis bien longtemps, le président  avait lancé un SOS mais cette fois il semble que le MOB est au bout du rouleau. C'est dire que les choses ne s'annoncent pas sous les meilleurs augures. Toutefois, l'opinion sportive à Béjaia se demande comment un club se proclamant professionnel n'arrive pas à satisfaire ses besoins en matière de finances et table sur les subventions étatiques pour sa gestion. C'est dire que notre football n'est pas sorti de l'auberge.

Il s’est réuni hier avec eux hier à Sidi Moussa 
Dans le but de désamorcer cette bombe, le président Attia a demandé aux joueurs de reprendre le travail et dira  qu’il est  prêts à les régulariser dans les tout prochains jours. Avant de partir, les représentants des joueurs ont expliqué au président que cela fait des mois qu’il les mène  en bateau et que même s’ils touchent cette prime avant le déplacement au Congo, il reste encore plusieurs mois  de salaires impayés. Autrement dit, les joueurs ont décidé cette fois de mettre les dirigeants et surtout le président Attia devant ses responsabilités. 

Certains actionnaires prêts à régulariser les joueurs, mais à condition… 
A propos des salaires des joueurs, le seul habilité à prendre les décisions n'est autre que le président. Bien que les actionnaires opposants aient déjà voté pour Attia, pour l’instant, c’est lui qui a la clé du coffre et ne semble pas vouloir la lâcher. Aussi, c’est lui qui s’est engagé à payer les joueurs après le match face au TP Mazembé. Mais comme il n’avait pas tenu sa promesse, les joueurs ont certainement cherché à avoir des garanties avant de faire grève. Cela a poussé certains actionnaires à intervenir. Certains ont déclaré qu’ils sont prêts à régulariser tout le monde à condition que le président Attia démissionne. Une décision qui ne sera certainement pas acceptée par Attia qui ne veut rien lâcher. 
 

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