CRB : Les principaux chantiers de Badou Zaki à Belouizdad

De retour à Alger, Badou Zaki a une nouvelle fois supervisé ses joueurs lors du dernier derby face au NAHD. Il enfilera officiellement son costume d’entraîneur du Chabab aujourd’hui à l’occasion de la séance de reprise. Cette dernière se fera non sans grande déception, notamment suite à la longue série, toujours en cours, de mauvais résultats qui a précipité l’équipe à l’avant-dernière place. Pour sortir de ce gouffre et mettre fin à cette crise, le technicien marocain aura de nombreux chantiers et autres défis à relever.
Sortir le club de cette situation critique
Qu’il semble loin le temps où le Chabab de Belouizdad trustait les premières places du championnat algérien. Depuis quelques années déjà, le club ne parvient plus à afficher une constance dans les performances et surtout dans les résultats, de saison en saison. Comme cette année qui s’annonçait dans la lignée de la précédente, et cette quatrième place au classement général, avec éventuellement une progression en plus. Seulement, depuis le début de la nouvelle saison, le CRB se bat non pas pour les trois premières mais pour les trois dernières places du classement. Une situation qui inquiète fortement les supporters belouizdadis soucieux de l’avenir de leur club parmi l’élite. Pour sortir de cette crise, leurs espoirs, ainsi que ceux de la direction, sont tous fondés sur un seul homme : Badou Zaki. Une mission que le Marocain semble à même de remplir.
Redonner confiance aux joueurs
En prenant en main une équipe qui écope l’avant-dernière place du classement de Ligue 1 Mobilis, le technicien marocain sait pertinemment qu’en face, il aura un groupe mal en point physiquement, tactiquement et surtout très affecté psychologiquement, notamment suite à la succession de faits et d’avènements qui n’ont guère joué en sa faveur comme cette perpétuelle instabilité au niveau de l’équipe dirigeante, ou encore ces fréquents changements au niveau du staff technique. Donc, outre  ses chantiers aux niveaux physique et tactique, un autre s’impose comme prioritaire : l’aspect psychologique, sans qui aucune évolution, aucun changement ni dans le jeu et ni dans les résultats n’est envisageable. Le technicien marocain endossera alors le costume d’un meneur d’homme capable de tirer le maximum de ses joueurs, capable aussi de les pousser vers le haut.
Insuffler sa philosophie de jeu
«Nous allons jouer un football plaisant.» C’est en ces mots que Badou Zaki avait annoncé le style de jeu qu’il souhaite inculquer au Chabab de Belouizdad. Aller de l’avant, marquer plus souvent tout en restant solides défensivement, c’est la philosophie du coach marocain. Il l’avait parfaitement appliqué au WAC ou encore à la sélection marocaine avec un football rapide et beaucoup de prises de risques offensives. L’Algérie de Rabah Saâdane l’a d’ailleurs pris à ses dépens lors de la CAN 2004. Offensivement, justement, il faudra redonner confiance à une attaque en perte de vitesse, une attaque qui se cherche depuis le début du championnat avec seulement huit buts inscrits en onze journées. Sur le papier en tout cas, l’attaque des Belouizdadis (Derrag, Lakroum, Bougueroua, Yahia-Chérif) n’a rien à envier aux autres écuries de la Ligue 1 Mobilis, tout comme la défense et le milieu qui sont composés de joueurs de talent à l’image de Naâmani, Cherfaoui et Bouazza. Cependant, beaucoup de problèmes dans le jeu sont à résoudre le plus vite possible au vu des rencontres qui attendent le CRB.
Faire progresser les jeunes
27,15 c’est la moyenne d’âge de l’effectif actuel du Chabab de Belouizdad. Une moyenne qui grimpe à 27,90 si l’on regarde le onze titulaire qui a affronté le NAHD lors de la 11e  journée de Ligue 1 Mobilis. Cela n’est pas vraiment très jeune, surtout comparé aux autres équipes de l’élite, notamment à l’ESS avec ses 25,54 de moyenne d’âge. Cependant, les Belouizdadis disposent, eux-aussi, de plusieurs jeunes joueurs de talent qui pourraient, s’ils sont bien encadrés, devenir les cadres de demain. En effet, des joueurs comme Izghouti (20 ans), Bouloudene (21 ans) ou encore la dernière trouvaille de Saber Bensmaïn, Réda Bettouche (20 ans) ont tout pour devenir les tauliers du Chabab de demain mais pour ce faire, le staff actuel devra les aider à progresser en leur faisant confiance le plus régulièrement possible. Donc, à Badou Zaki d’en tirer toute leur quintessence.
Retrouver le top 4 de la Ligue 1 Mobilis
Pour retrouver le top 4 de la Ligue 1 Mobilis et espérer, pourquoi pas, décrocher un titre de champion, le CRB devra rivaliser avec l’USMA, le MCA, l’ESS ou encore la JSK et leurs faramineux budgets. Une concurrence déloyale pour une équipe qui dispose d’un budget estimé à quelques 20 milliards de centimes à peine. Le défi de Badou Zaki ainsi que celui des actuels dirigeants belouizdadis est donc de construire, à moindre coût, une force collective capable de contrarier les stars usmistes, sétifiennes et mouloudéenes pour atteindre, au minimum, la troisième place qualificative pour une compétition continentale. Le charisme du Marocain, son vécu, son palmarès et ses méthodes vont probablement permettre au CRB de rester une des principales attractions de la Ligue 1 Mobilis, en attendant que des changements soient visibles sur le terrain et sur le classement.

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