Yachir : «Je n’ai aucun problème avec Charef»

Vous devez savourez pleinement les vacances d’été qui sont amplement mérités, n’est-ce pas ? 

Absolument. Après une saison aussi difficile et éreintante surtout sur le plan psychologique, on mérite tous des vacances qui vont nous permettre de décompresser et surtout bien recharger nos batteries. 
Sur le plan personnel, vous avez connu une saison très délicate dans la mesure où vous n’avez pas été épargné par les critiques et par un public hostile envers vous… 
Je ne comprends vraiment pas pourquoi on me reproche d’avoir été moyen. Pour les spécialistes, les statistiques plaident largement en ma faveur. Certes, j’ai inscrit deux buts mais j’ai distillé six passes décisives, ce qui n’est pas rien et j’ai provoqué huit coups francs qui ont permis à Hachoud de se mettre en évidence. Si avec tout cela on me reproche de ne pas avoir été à la hauteur, c’est que je ne connais rien au football. 
Mais les supporters comptabilisent surtout les buts inscrits tout au long de la saison…
Mais je le dis et je le répète, je ne suis pas un avant-centre. Je suis un joueur de couloir qui aime prendre les espaces. Je fais jouer ma vitesse qui est mon point fort pour servir mes camarades dans les meilleures conditions. En Europe, on donne beaucoup d’importance aux passeurs. Etre un joueur de l’ombre ne semble pas convenir à certaines personnes. 
On parle beaucoup de la venue prochaine de Boualem Charef. Est-ce que ce choix prôné par la direction vous inquiète ?
Pourquoi cela devrait-il m’inquiéter !? 
Parce que vous avez eu des problèmes avec Charef à l’USMH, et qu’il aurait été derrière votre départ du club… 
Je ne suis pas du tout d’accord avec vous. Je profite de l’occasion pour clarifier les choses. Je n’ai aucun problème avec Charef qui est un très grand entraîneur. Pour preuve, ce qu’il a réussi avec l’USMH. Je lui souhaite d’ailleurs la bienvenue. Je précise aussi que je n’ai pas quitté El Harrach à cause de lui. Il y avait d’autres raisons plus personnelles qui m’ont incité à rejoindre le Mouloudia. Alors, je n’aime pas du tout lorsqu’on propage des bobards qui n’ont ni queue ni tête. 
Est-ce que votre avenir s’inscrit au Mouloudia ou bien ailleurs ? 
Je n’ai nullement l’intention de partir. J’ai envie de continuer l’aventure avec le MCA d’autant plus que j’ai encore un contrat qui court jusqu’en juin 2016. Ce n’est certainement pas après avoir remporté la Coupe d’Algérie qui nous offre l’opportunité de disputer une compétition continentale que je vais m’amuser à changer d’air. Je suis bien au Mouloudia et je compte bien y rester. 
Quelles sont vos ambitions pour le prochain exercice ? 
Eh bien, c’est simple, nous devons tout faire pour jouer les premiers rôles en championnat. Nous voulons aussi aller très loin en Coupe de la CAF sans oublier la Coupe d’Algérie car nous allons défendre notre trophée. Seul hic, c’est qu’on aura bien du mal à atteindre nos objectifs si nous continuons à nous produire au stade de Bologhine.
Voulez-vous être plus clair ? 
Depuis que nous avons quitté le stade du 5-Juillet, nous avons perdu nos repères et notre qualité de jeu avec. Si le stade olympique n’avait pas été fermé, on aurait certainement joué à fond pour terminer sur l’une des trois marches du podium. Bologhine est un stade très atypique pour la pression qui est énorme. Il faudrait trouver une solution pour régler ce problème de domiciliation. 

Articles Connexes :

• RCA-MCA, Aujourd’hui à 15h : Battre le RCA et mettre fin à la malédiction de Brakni
• Le Clasico JSK-MCA sous haute sécurité !
• Chaouchi : «J’ai beaucoup perdu, mais j’ai gagné une épouse»