Guedioura : «On a commis des erreurs»

Comment expliquez-vous cette défaite face à la Tunisie ?
Comme vous avez pu le voir, on fait une très bonne première mi-temps. On a essayé d’imposer notre jeu et de jouer vers l’avant. Malheureusement, on n’a pu ouvrir la marque. Par la suite, on a encaissé des buts qu’on aurait certainement pu éviter. Le premier on l’a marqué contre notre camp et le second sur penalty. Et c’est ces petits détails qui ont fait la différence.
Doit-on croire encore à une qualification ?
C’est clair qu’on a encore une chance de passer. Sinon mieux vaut partir maintenant.
On est touchés par cette défaite mais personnellement, et les autres joueurs, sont aussi de mon avis, je pense que la qualification est toujours possible. Il reste encore trois points et puis il faudrait attendre le match de 20h00 (Sénégal-Zimbabwe, joué hier ; ndlr).
Les CAN se suivent et se ressemblent pour l’Algérie. Qu’est-ce qui fait qu’on n’arrive toujours pas à franchir ce cap du premier tour, malgré la richesse de notre effectif ?
C’est dur de trouver des explications. Soyez sûrs qu’on est très sérieux à l’entraînement et qu’on se pose aussi des questions. On ne fait pas exprès de perdre. C’est certain. Ça nous touche de ne pouvoir gagner ces matchs pour nous, pour ceux qui travaillent avec nous et pour tout le peuple algérien. Aujourd’hui, il y a eu des petits détails qui ont joué contre nous et qui ont fait la différence.
Peut-être que la solution se trouve en dehors du terrain. Depuis 2010, il y a eu sept coach qui se sont succédé à la tête de l’EN. Qu’en pensez-vous ?
Il faut savoir que certains techniciens ont, eux-mêmes, décidé de partir. On ne les a pas virés, comme Christian Gourcuff qui a choisi de quitter la sélection. Malheureusement, son départ a coupé, ne serait-ce un peu, la bonne dynamique qu’on avait. Après, c’est difficile de se relever, d’autant plus qu’on n’a pas beaucoup de temps pour refaire une équipe comme à l’époque de Vahid Halilhodzic qui a eu assez de temps pour rebâtir une équipe. Il va donc falloir repartir d’en bas pour trouver les meilleures solutions et reconstruire une équipe compétitive. Il n’y a pas de formule magique.
Dans cette guerre au milieu, les Tunisiens ont pris le dessus sur nous, ce qui a aussi pesé dans l’issue de la rencontre. Qu’avez-vous à dire sur ce point ?
Sur le coup, je ne peux vous dire grand-chose. Il faudra revoir le match pour mieux l’analyser. Ainsi, en première mi-temps, et même en deuxième, on était plus dangereux. On est rentrés à la mi-temps avec des choses positives. C’est le but qui a fait tout basculer. Ça nous a mis un coup sur la tête.
Selon vous, l’EN est-elle prête physiquement pour cette CAN ?
Oui, on l’a été. Il y a eu une très bonne préparation. Même les joueurs qui jouent en Angleterre, qui ont eu un enchaînement de matchs, se sentent bien physiquement, contrairement à 2013 où on avait plutôt du mal à finir nos matchs. D’ailleurs, l’équipe encaissait beaucoup de buts sur les fins de parties.
On a vu plusieurs erreurs de débutants, comme celle de Ghoulam qui a provoqué le penalty. Est-ce qu’il y a une pression supplémentaire quand vous jouez une compétition africaine que vous maîtrisez moins ?
Non. Ce n’est pas une question de maîtrise. Comme vous l’avez dit, les matchs de haut niveau se jouent sur des détails et, malheureusement, aujourd’hui (hier), on a commis quelques erreurs. Tout le monde a le droit de faire des erreurs. On ne va pas jeter la pierre sur tel ou tel joueur, car comme on gagne ensemble, on perd aussi ensemble. Et puis, il faut aussi apprendre à accepter les défaites et apprendre de nos erreurs pour être meilleurs à l’avenir.
Vous vous êtes dit quoi dans les vestiaires après cette défaite ?
Franchement, on ne s’est rien dit. On était abattus parce qu’on avait vraiment envie de gagner ce match, pour nous et pour le peuple algérien surtout.
L’absence de Raïs M’bolhi ne nous vous a-t-elle pas perturbés ?
C’est clair que Raïs est un grand gardien. C’est notre numéro un depuis très longtemps. Malek Asselah a fait un très bon match. Il ne peut rien faire sur les deux buts. Raïs n’était pas là et c’est clair que, par rapport à son premier match, on peut regretter son absence devant la Tunisie.

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