Benchikha : «Leekens est dépassé par les événements»

Présent lors de la signature du partenariat entre l’IS Tanger et le CRB, l’ancien sélectionneur national, Abdelhak Benchikha, a eu la sympathie de répondre à nos questions. Dans cet entretien qu’il nous a accordé, il est revenu sur plusieurs sujets qu’on vous laisse le soin de découvrir.  

L’IT Tanger que vous entraînez actuellement vient de signer un partenariat avec le CRB, le club qui vous a révélé. Qu’avez-vous à nous dire à ce sujet ?
C’est une très bonne initiative entre les responsables des deux équipes. Cette décision va renforcer les liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples.    
Les deux équipes vont s’affronter en amical, quel est votre sentiment ? 
C’est vraiment agréable de croiser de nouveau le CRB. C’est un club avec lequel j’ai connu les plus beaux moments de ma carrière. J’ai rencontré tout à l’heure Ali Moussa qui faisait partie de cette génération dorée. Jamais je n’oublierai mon passage, on a réussi à remporter le doublé et atteindre la phase de poules de la Ligue des Champions. Un exploit !
Qu’avez-vous à nous dire à propos de la nomination de Badou Zaki à la tête de la barre technique du Chabab ? 
Il n’est pas à présenter. Badou Zaki a laissé son empreinte là où il est passé. J’espère qu’il réussira à atteindre ses objectifs. Le CRB ne mérite pas son classement actuel, il doit rivaliser pour les premières places. Les responsables, joueurs et supporters doivent mettre main dans la main pour sortir le club de sa position actuelle. Je suis persuadé qu’il va revenir en force.  
On vous a souvent annoncé de retour au CRB mais cela ne s’est jamais officialisé, quelles en sont les raisons ?
Ce que vous venez de dire est vrai. Malheureusement, à chaque fois que j’ai été contacté par les dirigeants, je n’avais pas mon destin entre les mains puisque j’étais toujours en poste. J’ai pris l’habitude d’exercer loin de l’Algérie et je suis vraiment très à l’aise.
Vous occupez la troisième place au classement, à trois longueurs du leader, le WAC. Quels sont vos objectifs ?
On n’est pas loin de la première position, mais notre objectif principal est de confirmer le bon parcours réalisé la saison dernière. On a réussi à terminer sur le podium. Ce qui nous a permis de disputer une compétition africaine. 
Est-il possible de vous voir un jour coacher de nouveau le Chabab ? 
Je pense sérieusement à rentrer au pays. Cela ne devrait pas tarder à se faire mais je ne pense pas que ce sera pour exercer. Probablement, c’est pour prendre ma retraite parce que je prends de l’âge et j’ai envie de me reposer. 
Êtes-vous épuisé ?
Non, ce n’est pas une question de fatigue. J’ai dépensé beaucoup d’énergie dans ce métier. Je veux accorder plus de temps aux membres de ma famille. Dieu merci, je n’oublie pas d’où je viens, j’ai réussi à assurer l’avenir de mes enfants. Une chose est sûre, mon retour en Algérie ne devrait pas tarder à se faire. Si c’est pour poursuivre mon travail ou pour me reposer, tout devra s’éclaircir dans les mois à venir.
Vous avez certainement suivi les deux premières prestations des Verts lors de la CAN. A votre avis, quelles sont les raisons de ces échecs concédés face au Zimbabwe et à la Tunisie ?
J’ai suivis les deux premiers matchs. Comme tous les Algériens, j’étais vraiment déçu. Aborder le tournoi par un succès est très important dans ce genre de compétition. L’Etat a mis tous les moyens à la disposition de la sélection nationale. Malheureusement, les résultats n’ont pas été à la hauteur des attentes. 
Comment voyez-vous la prochaine sortie de l’Algérie face au Sénégal ? 
Mathématiquement, rien n’est encore perdu. Notre destin n’est pas entre nos mains, mais on ne doit pas baisser les bras. On a de bonnes individualités. J’espère qu’on réussira à créer la surprise et accéder au prochain tour.
Le sélectionneur national, Georges Leekens, a été pointé du doigt, après la défaite contre la Tunisie. Un commentaire ? 
On a mal géré nos deux premières confrontations. Je n’ai rien contre le sélectionneur national, mais je pense qu’il est dépassé par les événements. Il  était à la tête de la sélection tunisienne, je n’arrive pas comprendre comment Kasperczak a pu prendre le dessus sur lui et stopper cette équipe. C’est tout ce que je peux dire à son sujet.
 

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