Hanni bouscule la hiérarchie !

Il est venu sur la pointe des pieds, sans faire trop de bruits, le capitaine d’équipe du RC Anderlecht a ébloui dans cette Coupe d’Afrique des nations. Repêché après une soi-disant erreur de communication, Sofiane Hanni bouffait tout le monde  à l’entrainement au point de faire douter, sérieusement, le coach Leekens dans ses décisions. Une fois entré en jeu, l’ancien Nantais a fait preuve de beaucoup de rigueur. Juste dans son jeu, il est passé du statut de repêché à un joueur réclamé et souhaité par tous dans l’équipe.

Il s’impose comme le nouveau métronome des Verts
Grâce à son abattage et surtout sa rage à vouloir  désavouer Leekens, très hésitant à le faire jouer, Sofiane Hanni  a réussi à bousculer une hiérarchie jusqu’ici  respectée par des arguments peu convaincants surtout  que les prestations de ses concurrents dans son poste laissaient vraiment  à désirer. Son absence contre la Tunisie en début de rencontre aura été pénalisante à plus d’un titre et son incorporation un peu tardive dans ce derby a montré qu’un joueur de son talent ne devait pas se contenter de voir ses camarades jouer à partir du banc de touche. Utilisé juste derrière Slimani, le joueur de l’Anderlecht a montré des aptitudes fiables pour mener le jeu des Verts. A condition bien entendu qu’on le mette en confiance et qu’on lui accorde les clés du jeu.

Un but et une passe décisive pour une première
En plus de Ghezzal, Bensebaini et d’autres joueurs qui découvraient pour la première fois une compétition aussi relevée, Sofiane Hanni faisait partie de ses débutants dans une Coupe d’Afrique des nations. Pas du tout complexé, Hanni a attendu sereinement son heure et a profité de la première occasion qui lui a été offerte par le désormais ex-sélectionneur national Georges Leekens. Lors de son apparition contre la Tunisie, Sofiane  a pris ses responsabilités en orientant le jeu vers l’avant, contrairement à un Brahimi ou un Mahrez  qui usait de jeu latéral, stérile.  C’est ainsi qu’il a pu trouver la faille dans ce match en reprenant un ballon bien redressé par Guedioura, signant ainsi son premier dans une CAN. Titulaire pour le dernier match de l’Algérie dans cette CAN, Hanni n’a pas manqué de frapper en délivrant un caviar à  l’attaquant de pointe Islam Slimani.

Mbodji : «La place de Hanni est sur le terrain et non pas sur le banc»

Le capitaine d’équipe des Lions de la Teranga et coéquipier de Sofiane Hanni à Anderlecht ne comprend pas la mise à l’écart de son camarade et meneur de jeu algérien à Anderlecht. Etonné de la sortie précoce des Verts dans un groupe certes difficile, Serigne Mbodji s’est dit un peu déçu de la production de l’EN, composée portant de plusieurs talentueux joueurs.

Que retenez-vous de cette qualification du Sénégal dans un groupe qualifié de la mort ?
Il y a beaucoup de choses positives à retenir de cette première phase des poules, même si on a commis quelques erreurs qu’on doit corriger face au Cameroun, mais bon le plus important est que l’essentiel a été fait, on est en quarts de finale, cela ne s’est pas produit depuis des années.
L’Algérie est sortie dès le premier tour, pouvez-vous nous dire si cela vous étonne ?
Ecoutez, c’est difficile pour moi de porter un jugement, je ne vis pas dans leur groupe mais tout le monde sait que l’Algérie possède une grande équipe avec des joueurs talentueux, c’est l’une des meilleures équipes africaines. C’est comme ça, tout le monde les attendait mais ce n’est pas la fin du monde, des échecs comme ça arrivent, il faut savoir en tirer les enseignements.
Oui mais ils ont déçu plus d’un…
C’est normal que les gens soient déçus, parce que quand vous voyez leur effectif, on peut espérer mieux. Seulement, il faut reconnaitre quand même que c’est une grande équipe, ça nous est arrivé en 2015 face à ces mêmes  Algériens et c’est pour cela que nous voulions les battre ce soir (avant-hier). Maintenant, il ne faut pas achever cette équipe, ça arrive comme une élimination précoce.
 Sofiane Hanni, votre coéquipier à Anderlecht,  a prouvé qu’il est un très bon joueur, parlez-nous un peu de ses performances dans cette CAN ?
Je connais très bien Sofiane Hanni, c’est un joueur vraiment décisif. C’est un super mec qu’on apprécie tous à Anderlecht pour ses qualités de meneur d’hommes et pour sa politesse. C’est un grand professionnel qui fait des efforts plus que les autres en club, et c’est pour cela qu’il est notre meilleur joueur à Anderlecht.
Sincèrement vous  le voyez déjà le nouveau patron des Fennecs ?
Comme vous le savez, dans un grand club comme ça les places sont chères  et si t’es pas au niveau, tu ne joues pas, donc voilà il a prouvé encore une fois en marquant contre la Tunisie et donner une passe contre nous, c’est un très bon joueur, il va finir par s’imposer dans cette équipe algérienne. Une chose est sûre, la place de Hanni est sur le terrain et non pas sur le banc.
Lorsqu’on regarde ses prestations, on se demande si Leekens ne l’a pas sous-estimé…
Franchement, je suis étonné de voir Leekens se passer de ses services, même si je dois reconnaitre que devant l’Algérie est l’un des meilleurs potentiels en Afrique, c’est difficile de gagner une place mais je crois qu’il mérite plus de confiance. Après, il y a des choix à faire, Leekens a fait ses choix il faut les respecter.

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