Equipe d'Algérie

Bensebaïni «Mon petit problème, c'est ..»

«Je voulais faire du karaté, mais…»

Auteur : Riad Ouenzar samedi 01 avril 2017 22:35

Dans un entretien spécial, le défenseur central du Stade Rennais, Ramy Bensebaïni a répondu au questionnaire «Le jour où» de France Football. Dans cet entretien, le joueur de l’EN, auteur de belles prestations en Ligue 1, a évoqué plusieurs sujets relatifs à sa carrière footballistique. 
«Je voulais faire du karaté, mais…»
Il a tout d’abord évoqué ses débuts footballistiques dans sa ville natale de Constantine : «Dans ma ville de Constantine. Je jouais dans la rue. Je voulais faire du karaté. J'y suis allé une fois, mais ça ne m'a pas plu. Mon père connaissait l'entraîneur local de foot. J'ai fait des essais et j'ai inscrit un coup franc direct lors d'un match. Ils m'ont demandé de rester avec eux ensuite. Je n'avais même pas dix ans.» A-t-il déclaré avant d’évoquer le premier maillot de foot qu’on lui avait offert : «Je crois que j'avais un maillot de l'Allemagne, mais je ne me rappelle pas du nom dans le dos. Par contre, quand je suis entré à l'académie de Jean-Marc Guillou, on était cinq nouveaux. Dans les vestiaires, le coach nous a passé les maillots. Le mien avait le numéro 15. Depuis ce jour-là, je l'ai toujours conservé.»
«Ma mère ne voulait pas que j’intègre l’académie du Paradou»
Interrogé le jour où il avait rendu ses parents fou, Bensebaïni dira : «C'est arrivé pas mal de fois, que ce soit chez mes parents mais aussi chez mes grands-parents ! Je jouais au foot dans la maison... Et je cassais tout, des vases, des cadres. Ils n'en pouvaient plus de moi (il sourit). J'aimais trop le foot. Donc dès que la nuit tombait, je rentrais, et je continuais avec mon ballon.» A-t-il déclaré avant de revenir en arrière pour évoquer le jour où il avait quitté sa famille pour le foot : «J'ai passé deux tests pour intégrer l'académie d'Alger. Lors du premier, j'ai été accepté, sauf que ma mère, puisque j'étais son fils unique, ne voulait pas que je parte. L'année d'après, je suis de nouveau pris aux tests. Et là, je voulais absolument y aller. Mes parents ont discuté, ils se sont rendus compte que je voulais vraiment devenir footballeur. Je suis donc parti, j'avais douze ans. Alger était à 500 kilomètres de Constantine. Mes parents m'y ont emmené. Et quand le directeur de l'académie a confirmé que je restais, ils se sont mis à pleurer. Moi, j'étais content. Aujourd'hui, parfois je reparle de cet épisode avec ma mère. Elle me dit : "Oui, on a bien fait de te laisser".»
«Voilà pourquoi je n’ai pas rejoint Arsenal en 2012»
En 2012, Ramy Bensebaïni était proche de rejoindre les Gunners d’Arsenal. Il se souvient de cet épisode en déclarant : «J'en ai encore des photos. Ça devait être en 2012. Jean-Marc Guillou a parlé avec Arsène Wenger, qu'il connaissait. Je suis donc parti à Londres, en m'entraînant avec les Koscielny, Giroud, Mertesacker, Wilshere pendant un mois. Je m'entendais bien notamment avec Sagna et Chamakh. À la fin du stage, le coach Wenger m'a expliqué qu'il souhaitait me garder. Sur les six entraîneurs du club, cinq étaient convaincus pour que je reste. Mais je ne pouvais pas car je n'avais pas de passeport européen... C'est comme ça. C'était une belle expérience. Au niveau des essais, j'avais également été à Porto et à Nice où je m'étais rapidement blessé. À ce moment, je pars en Belgique (à Lierse), et tout a commencé.»
«Aujourd'hui, je me sens beaucoup mieux»
Bensebaïni est revenu au cours de cet entretien sur son adaptation au sein des clubs pros dans lesquels il a joué : «Quand je suis parti en Belgique (à Lierse), dans ma tête, j'étais un peu jeune. J'y allais pour jouer sans vraiment me prendre la tête. Par contre, quand j'ai débarqué à Montpellier (en 2015), c'était plus compliqué, c'est une ville qui ne dort pas la nuit. En deuxième partie de saison, vu que je n'avais pas trop de temps de jeu, j'ai encore plus galéré à rester concentré sur le football. Cette ville bouge trop, les gens sortent trop ! Même si je restais sérieux, je me suis peut-être parfois un peu trop laissé tenter. Finalement, venir à Rennes a été un déclic. Je me suis dit qu'il fallait que je sois plus sérieux, que je travaille davantage, que mon hygiène de vie devait être au top : bien dormir, bien récupérer... Aujourd'hui, je me sens beaucoup mieux.»
«C'était impressionnant pour moi d’affronter Ibra»
Autre sujet évoqué dans cet entretien à savoir son duel face au géant suédois, Zlatan Ibrahimovic : «Je l'ai affronté avec Montpellier quand je suis entré en deuxième mi-temps (NDLR : 5 mars 2016, 0-0 au Parc des Princes. Bensebaïni avait remplacé Hilton à treize minutes de la fin). Je me suis dit : Ouh la la, Ramy, là, tu joues contre Ibrahimovic ! Dans ma tête, je voulais faire mon possible pour tenter de l'arrêter. J'ai eu deux situations face à lui, et je les ai remportées. C'était impressionnant.»
«Mon idole dans le foot ? C'est Sergio Ramos»
Le défenseur central de l’EN se souvient de sa première convocation en sélection : «C'était face à la Tanzanie avec le coach Gourcuff. Je m'en rappelle très bien. Je voyais mon nom partout dans les journaux. C'était un rêve. Ma famille était si fière de moi... Ils m'ont dit qu'il fallait désormais travailler sérieusement pour conserver ma place. Sur le terrain, aujourd'hui, mon petit problème, c'est la concentration. Parfois, ma tête, je ne sais pas où elle part. C'est mon petit défaut, je me dois de l'améliorer.» Dira Bensebaïni et d’évoquer son idole : «C'est mon père. Il me donne toujours des conseils. Tout comme mon grand-père, qui est un ancien gardien de but de l'Équipe nationale algérienne. J’ai été élevé dans une famille de foot. Ils sont toujours là quand j'en ai besoin. Mon idole dans le foot ? C'est Sergio Ramos. J'espère le rencontrer un jour, pourquoi pas, sur un terrain !»
 

 

Publié dans : algerie en Ramy Bensebaini

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