Ligue 1 & 2

CRB / Rouabah n’est plus l’entraineur du Chabab

«Je me suis retiré car je me suis retrouvé seul»

Auteur : Islam Tazibt jeudi 26 juillet 2018 08:56

Coup de tonnerre au Chabab de Belouizdad, Toufik Rouabah, qui a été désigné à la tête de la barre technique du club il y a quelques jours seulement, a jeté l’éponge suite à un désaccord avec la direction. L’annonce a été faite hier, suite à un énième report du stage d’intersaison qui devrait avoir lieu du côté de Tlemcen. Ce départ intervient au très mauvais moment pour les Belouizdadis, à moins de trois semaines de la reprise du championnat. Déjà que le club de Laâquiba avait accusé un retard au niveau de la préparation, suite à la reprise tardive. Maintenant, il devra gérer cette période si importante et si cruciale, sans coach en chef car il faut le dire, il sera vraiment difficile pour la direction de trouver un technicien qui acceptera de travailler dans des conditions aussi difficiles et surtout dans un entourage aussi pourri.

Les conditions ne sont pas propices au travail
Il ne faut pas sortir d’une grande école pour comprendre les raisons qui ont poussé Toufik Rouabah à quitter le Chabab de Belouizdad, quelques jours seulement après avoir pris les rênes du staff technique. Tout comme ses prédécesseurs, en l’occurrence Azzedine Ait Djoudi et Lyamine Bougherara, l’ancien driver du CAB a vite remarqué que les conditions de travail n’étaient pas réunies, voire même absentes. Pour sa première séance, il n’a trouvé aucun dirigeant à l’accueil. Heureusement, le maire de Belouizdad, Mohamed Amamra était là pour camoufler la situation. Lors de la deuxième séance de travail, qui a vu le CRB jouer une rencontre amicale, Rouabah a compris qu’il lui était impossible de travailler avec cette direction, notamment suite au report du stage de préparation. En effet, Rouabah n’a guère apprécié que tout ce flou plane autour de la préparation de son équipe. Ce manque de stabilité et de clarté a été insupportable pour lui.
 
Déjà trois techniciens consommés
Le départ de Toufik Rouabah n’est pas un cas isolé. Il est le résultat d’une mauvaise gestion, d’un vide au sein de la direction du Chabab de Belouizdad. Avant lui, deux autres techniciens ont pu voir de plus près ce qu’est devenu le club aux six championnats, sept Coupes d’Algérie et aux trois coups du Maghreb. Le club qui a longtemps été la fierté des supporters rouges et blanc et même du peuple algérien du temps de Kalem, Achour et du défunt Lalmas. Aujourd’hui, il est devenu un club comme les autres. Pis encore, il est devenu le symbole de la mauvaise gestion, de l’instabilité et de l’échec. Tout le monde pleure le vrai Chabab de Belouizdad, celui qui faisait rêver joueurs et entraineurs. Maintenant, on fuit ce club. Plus de 20 joueurs ont quitté le CRB cet été, et quatre entraineurs ont fait leurs bagages, en l’occurrence, Taoussi, Aït Djoudi, Bougherara et Rouabah. A qui le tour ?

 

Rouabah «Je me suis retiré car je me suis retrouvé seul»

Joint par nos soins, le désormais ex-entraineur du Chabab de Belouizdad s’est exprimé sur les raisons de son départ et la situation catastrophique dans laquelle se trouve le club de Laâquiba. «Je suis venu parce que j’avais l’intention de bien faire et je croyais à l’éventualité de remettre le Chabab de Belouizdad à sa place. Mais pour cela, il faut que tout le monde s’y mette, que chacun apporte sa pierre à l’édifice. Les joueurs d’un côté, le staff aussi, ainsi que la direction et les supporters, de l’autre. Mais je ne vous cache pas que depuis que je suis venu à Belouizdad, je me suis senti seul. Personne n’était à l’accueil et personne n’était là pour m’expliquer ce qui se passait. Je ne pouvais plus continuer. La seule chose qui me restait, c’était de faire mes bagages et rentrer chez moi», a-t-il déclaré.
«A moi seul, je ne peux régler les problèmes des joueurs et du club»
Toujours concernant les problèmes qui touchent le Chabab de Belouizdad, Toufik Rouabah a ajouté : «Un entraineur n’est pas en mesure de régler tous les problèmes d’un club. A lui seul, c’est quasi impossible. Comme je l’ai dit auparavant, il faut unir toutes les forces agissantes pour sortir le club de cette crise. Mais apparemment, la volonté n’est pas partagée de tous. Je ne veux pas trop m’étaler sur ce que j’ai pu voir durant ces quelques jours passés à la barre technique du Chabab de Belouizdad, mais je vais tout de même dire que les conditions ne sont pas favorables pour effectuer un bon travail».
«On allait partir en stage et rien n’était assuré »
Après la rencontre amicale qui a été marquée par une victoire prometteuse face à l’USM Blida, les Belouizdadis devaient attaquer leur stage de préparation à Tlemcen. Mais quelques heures seulement avant l’heure de départ prévue (elle a été encore une fois modifiée), rien n’était clair concernant le déplacement, la logistique et tout le reste. «On devait partir en stage, mais on ne savait même pas comment nous allions nous déplacer, ni quand allait débuter notre stage. En gros, rien n’était clair. Et pour moi, c’était impossible de partir dans de telles conditions», a-t-il expliqué.
« Ce qui arrive à ce grand club est regrettable »
Pour terminer, Toufik Rouabah a commenté la situation critique que traverse le club de Laâquiba aussi bien sur le plan financier qu’administratif. «Je savais avant ma venue que le club était frappé par une crise financière sans précédent, mais je ne savais pas que le club était géré d’une telle manière. Franchement, je suis étonné, voire choqué, de voir comment est devenu le Chabab de Belouizdad. Ceux qui ont connu l’époque de Lalmas et les autres savent combien ce club est grand par son histoire et par ses titres. Mais, aujourd’hui, il ne reste presque plus rien de tout cela», a-t-il conclu.

 

 

 

Publié dans : Rouabah

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