Equipe d'Algérie

Raouraoua dans une colère noire contre Halilhodzic

Il a refusé d’aller le voir en fin de match

Auteur : Hamza Rahmouni mercredi 18 juin 2014 22:06

Que de regrets après cette première défaite ! Eh oui, la sélection nationale algérienne est passée tout près d’un exploit, après celui face à l’Allemagne en Coupe du monde 1982. Les Verts auraient pu facilement s’imposer… si Vahid Halilhodzic avait su gérer le match. Beaucoup pensent même que cette défaite est la plus «bête» de la sélection nationale depuis l’indépendance du pays, après une première mi- temps de haute facture de la part des coéquipiers de Sofiane Feghouli. Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, qui était présent dans la tribune officielle du stade Mineirao de Bélo Horizonté, était très déçu après cette défaite. Pis encore, selon une source crédible, le président de la FAF était dans tous ses états et a piqué une colère noire contre le sélectionneur national, Vahid Halilhodzic pour plusieurs raisons, estimant, à l’instar du public algérien, qu’il est le premier et unique responsable de cette défaite qui pouvait être un succès historique s’il avait su bien gérer le match.
Il a refusé d’aller le voir en fin de match
Au coup de sifflet final de l’arbitre mexicain, Mohamed Raouraoua qui était assis dans la tribune VVIP, juste à côté de l’endroit où était installée la presse algérienne, a quitté directement le stade Mineirao, sans aller faire un saut aux vestiaires. Selon la même source, que Mohamed Raouraoua était tellement en colère qu’il ne voulait même voir Halilhodzic en face de lui. En outre, le président de la FAF a évité de rencontrer Halilhodzic pour ne pas écouter les arguments du sélectionneur qui, selon lui, ne tiennent pas la route.
Il n’a pas apprécié la titularisation de Mostefa à droite, mais…
Selon notre source, Mohamed Raouraoua n’était pas à l’aise depuis l’entame du match. Il n’a en effet pas apprécié que Vahid Halilhodzic utilise Mehdi Mostefa sur le flanc droit de la défense, alors que c’est un milieu de terrain. Seulement, en sa qualité de président de la FAF, Raouraoua ne pouvait pas et ne voulait pas s’immiscer dans ses choix. Il s’est contenté uniquement de croiser les doigts, surtout qu’un certain Eden Hazard était positionné sur ce flanc. Raouraoua estime en effet que Mostefa aurait pu être plus utile aux Verts en tant que milieu de terrain et non pas sur le flanc droit de la défense. Du coup, le président de la FAF avait la peur au ventre, pendant le match, notamment si on prend en considération la prestation du joueur, le 4 juin à Marrakech face au Maroc !
Lacen remplace Mahrez : Raouraoua quitte la tribune
On jouait la 72’. Jusque-là, Raouraoua avait la peur au ventre. La Belgique venait en effet d’égaliser par le biais de Marouane Fellaïni, pensionnaire de Manchester United. A ce moment là, Vahid Halilhodzic décide d’opérer un changement. Raouraoua s’attendait à voir l’une des perles de la sélection faire son entrée, Yacine Brahimi ou Abdelmoumen Djabou. Mais Vahid en a décidé autrement. Le sélectionneur national fait sortir Ryad Mahrez, peu vu jusqu’à présent pour faire rentrer un milieu de terrain récupérateur. En d’autres termes, Halilhodzic a décidé de jouer la défensive en remplaçant un attaquant par un milieu défensif. A ce moment, Raouraoua pique une colère. Il a même décidé de quitter la tribune VVIP où il était assis en compagnie de Issa Hayatou et du président de la Fédération belge de football. Nous l’avons aperçu se diriger vers le salon et ne pas suivre la suite de la rencontre. Pour le président de la FAF, il était inconcevable d’opter pour la défense alors qu’il restait encore vingt minutes de jeu, sachant aussi que Halilhodzic avait des ressources sur le plan offensif pour faire plier les Belges.
Djabou et Brahimi, deux mises à l’écart qui l’intriguent
Des sources très proches du président de la Fédération nous ont même fait savoir qu’il ne comprenait toujours pas la mise à l’écart de deux très bons joueurs, Abdelmoumen Djabou et Yacine Brahimi. Deux cas qui intriguent au plus haut point le président de la FAF qui n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi ils ont été injustement écartés, bien qu’ils aient brillé durant les deux matchs amicaux disputés en Suisse. On se demande alors si Raouraoua va demander des explications à Halilhodzic ou non. En tout cas, les deux cas cités ressemblent bizarrement à celui de Faouzi Ghoulam, qui avait été laissé sur le banc de touche pendant la CAN sans raison valable, uniquement pour narguer le président de la FAF.
La gestion de la préparation remise en cause
Que ce soit pour Raouraoua ou bien les responsables de la FAF, Vahid Halilhodzic n’a pas su gérer la préparation d’avant le Mondial. Sur le terrain hier, on a tous constaté que les joueurs étaient à plat sur le plan physique. Cela dit, le travail et le programme de préparation dont parlait Halilhodzic n’ont servi à rien puisque si, l’arbitre avait ajouté quelques minutes de plus, l’addition aurait plus lourde. Du coup, la planification de la préparation a été complètement ratée. Un grief retenu contre Halilhodzic qui n’a pas su gérer aussi la préparation d’avant la CAN 2013 en Afrique du Sud et avant ça, celle de la CAN 2010 en Angola où il avait été battu avec l’art et la manière par l’entraîneur qu’il critique souvent, le cheikh et doyen des entraîneurs algériens, Rabah Saâdane.
La gestion du groupe aussi
Le président de la Fédération reproche aussi à son sélectionneur sa très mauvaise gestion du groupe. Là, sur ce point, il faut avoir le courage de dire les choses telles qu’elles sont. Halilhodzic a bel et bien échoué sur ce point. Si on n’avait pas voulu annoncer que les joueurs étaient dégoutés au camp de base des Verts à cause du régime militaire imposé par Halilhodzic, c’était dans l’intérêt du sélectionneur. Ce dernier agit en fait comme un dictateur, ce que les joueurs ont refusé, mais ils étaient obligés de se soumettre dans l’intérêt suprême de l’EN. Sur le plan de la gestion technique du groupe, ça laisse à désirer aussi. Des joueurs comme Djabou et Brahimi, même s’ils épatent sur le terrain, même s’ils font mieux que ce qu’a fait Maradonna face à l’Angleterre au Mondial 1986, resteront sur le banc de touche, sauf défection pour cause de blessure ou de suspension. Cela a influé quelque peu sur l’esprit du groupe et Raouraoua le sait bien.
Le président a confirmé que ce n’est pas un entraîneur des grands rendez-vous
Selon la même source toujours, le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, a confirmé juste après le match, que Vahid Halilhodzic est un entraîneur qui n’est pas fait pour les grands matchs et surtout les grands rendez- vous comme la Coupe du monde ou la CAN. Après le fiasco de Rustenburg, Raouraoua avait renouvelé sa confiance à Halilhodzic, pensant que cette élimination au premier tour était un accident de parcours. Finalement, Halilhodzic a confirmé à Raouraoua qu’il n’était pas un entraîneur des grands rendez-vous comme en témoigne son parcours lors deux CAN qu’il a dirigées en 2010 avec la Côte d’Ivoire et en 2013 avec les Verts. D’ailleurs, selon nos sources, Halilhodzic n’a pas dormi la veille du match toute la nuit, étant sous pression et surtout craignant le match.
Coaching gagnant pour Wilmots… Halilhodzic déboussolé
Mohamed Raouraoua est même allé comparer Vahid Halilhodzic avec son adversaire du jour, Marc Wilmots. C’est là où la réalité est amère. Après avoir été mené au score en première mi-temps, Marc Wilmots a opéré des changements en seconde période. Il a fait rentrer Marouane Fellaïni, Dries Mertens et Origi. Les trois changements ont fait basculer le match puisque Fellaïni a égalisé avant que Mertens ajoute le deuxième but des Diables Rouges. A l’opposé, les changements de Vahid Halilhodzic étaient carrément inutiles. D’ailleurs, ce sont ces changements qui ont donné plus de chances aux Belges pour remporter le match. C’est pour dire que, si la Belgique s’est imposée, c’est grâce au coaching du sélectionneur Marc Wilmots, alors que le coaching de Halilhodzic a fait perdre à l’EN trois précieux et une victoire historique.
Ses déclarations provocatrices d’avant et après match ont mis Raouraoua hors de lui
Les déclarations controversées et parfois provocatrices de Vahid Halilhodzic ne sont jamais bien appréciées par Mohamed Raouraoua. Ce dernier était dans tous ses états après le match lorsque Vahid Halilhodzic avait critiqué l’arbitrage, alors qu’aux yeux de tout le monde, l’arbitre mexicain a été à la hauteur. Le président de la FAF n’a pas apprécié aussi le fait que Halilhodzic ait annoncé publiquement en point de presse qu’il était prêt à défier ses dirigeants en critiquant les arbitres, quitte à payer une amende de sa poche.
 

Publié dans : raouraoua

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