CRB : C’est la crise !

Deux points ! C’est le triste et maigre bilan du Chabab de Belouizdad en ce début de saison. Deux points récoltés en huit journées de championnat, soit sur 24 possibles. Alors oui, si ce n’est la sanction de la LFP (défalcation de trois points, ndlr) le CRB se retrouverait avec un bilan légèrement meilleur mais en plus du rendement moyen de ses joueurs, le club de Laâquiba doit aussi faire avec la gestion catastrophique de ses responsables. Des responsables qui on fait perdre (volontairement ?) trois points au club mais qui ne manquent pas de tirer sur les autres. Bref, la situation est catastrophique et si ce n’est une réaction d’ensemble, on voit mal comment les Rouge et Blanc pourraient s’en sortir. Oui mais avec quel ensemble ? On ne fait pas du neuf avec de l’ancien. Et surtout pas avec ceux qui sont à l’origine des échecs du club, des scandales, de la crise.

L’entraineur jette l’éponge
Après avoir tout donné, et tout essayé, Tahar Chérif El Ouazzani a jeté l’éponge. Le technicien belouizdadi a été accosté par plusieurs supporters à sa sortie du stade samedi dernier. Les fans belouizdadis veulent le voir poursuivre mais au train où vont les choses, on voit mal comment CEO acceptera de continuer cette aventure qui s’annonce périlleuse. Un peu plus de deux mois après son arrivée, avec de grandes ambitions, l’ancien entraineur de l’USMA repart avec beaucoup de regrets, lui qui voulait tellement contribuer au retour en force du club de Laâquiba. Malheureusement pour lui, et pour tous les amoureux du club, les conditions propices à la réussite étaient presque néants. Recrutement catastrophique, absence totale de la direction, salaires impayés… tout était réuni pour que la mission de CEO soit très difficile, voire impossible. Reste maintenant à espérer qu’un changement à la tête de la barre technique provoquera le choc psychologique.

Y croire !
Même si les choses paraissent très difficiles, tout reste possible pour le Chabab de Belouizdad. Eviter la relégation n’est pas une mission impossible. Mathématiquement, il reste 22 journées et le club de Laâquiba peut même espérer finir sur le podium. Ce qui inquiète le plus actuellement, ce n’est pas la position mais la composante de l’équipe qui a montré ses limites, notamment sur le plan offensif. Avec quatre buts marqués en huit journée (plus maigre bilan en championnat) et treize encaissés (deuxième plus mauvaise défense de Ligue 1Mobilis), l’effectif belouizdadi ne semble pas assez armé pour cette Ligue 1Mobilis. Les prochaines semaines risquent d’être encore plus compliquées surtout que le club enchainera avec trois rencontres très difficiles face au CSC, l’USMA et le NAHD.
 

Chettouf « On a demandé à CEO de bien réfléchir avant de prendre une décision »

Joint par nos soins, le président du club sportif amateur du Chabab de Belouizdad s’est exprimé sur le départ annoncé de Chérif El Ouazzani de la tête de la barre technique. « Chérif El Ouazzani est en train de réaliser un bon travail. Les résultats ne reflètent pas véritablement le niveau de l’équipe et si ce n’est certains paramètres, les résultats auraient été tout autre. Je comprends un peu sa décision mais je lui demande de bien réfléchir. Le club souhaite le voir continuer », a-t-il déclaré.
« MADAR ne payera pas les dettes du club et c’est aux actionnaires de trouver des solutions »
Le responsable belouizdadi a aussi évoqué la question des dettes en précisant que la position du nouveau sponsor.  « Le club croule sous les dettes depuis plusieurs années. Cela est le fruit d’une succession de mauvaise gestion. La situation est critique et les actionnaires doivent assumer leurs responsabilités. Plusieurs dettes se sont accumulées pendant leur période de rêne et c’est à eux d’assumer. Actuellement, les dettes dépassent les 50 milliards et une solution doit être trouvée dans l’urgence », a-t-il précisé.
 

 «On ne baissera pas les bras»

Un mot après cette nouvelle défaite en championnat ?
On est trop déçus. On misait énormément sur cette rencontre à domicile pour bien rebondir et mettre fin à cette série de trois défaites consécutives. Finalement, on a enchainé avec une quatrième défaite. Pourtant, on avait tout pour prendre les trois points. On a bien joué et on s’est créé plusieurs situations dangereuses. Mais on n’a pas été assez lucides pour transformer les occasions qu’on s’est créées. Contrairement aux Oranais.
Qu’est-ce qui ne va plus ?
Après un début aussi difficile et surtout une préparation aussi perturbée, c’est tout à fait normal qu’on éprouve tant de difficultés. Et puis, l’arbitrage ne nous a pas aidés lors des dernières rencontres. Cela nous a quelque peu déstabiliser même si, il faut le dire, face au MCOs l’arbitrage était irréprochable. On ne peut s’en vouloir qu’à nous-mêmes. On est les premiers responsables et c’est à nous de redresser la situation.
Nombreux sont ceux qui pointent du doigt les attaquants…
C’est vrai qu’ils ne sont pas trop en réussite mais ils ne sont pas les seuls responsables. Et puis, ils font du mieux qu’ils peuvent. Ce serait trop simple d’accuser certains joueurs et d’épargner d’autre. Comme je l’ai dit auparavant, on est une équipe et on est tous responsables de ce qui arrive. C’est ensemble qu’on doit trouver des solutions et c’est ensemble qu’on se relèvera. C’est-à-dire en restant unis et non en accusant les uns et les autres.
Le CRB se trouve dans une situation très délicate après huit journées. Pensez-vous pouvoir éviter la relégation ?
Bien sûr qu’on croit en nos chances. Il reste encore 22 journées à jouer, soit 66 points sont encore en jeu. Et puis, même si notre début est catastrophique, on ne compte que cinq points sur le premier non relégable. Il suffit d’enchainer deux ou trois victoires pour se retrouver en dehors de cette zone rouge. Mais pour ce faire, il faut garder le moral et continuer à travailler. En tout cas, on s’est réunis et on s’est promis de ne pas baisser les bras.
Un dernier mot pour conclure ?
Pour terminer, je souhaite lancer un message aux supporters pour leur demander de rester unis derrière nous. Je comprends le fait qu’ils soient déçus et préoccupés par les résultats de leur équipe mais ils doivent plus que jamais nous apporter leur soutien. On traverse des moments très difficiles et c’est avec leur aide qu’on réussira à nous en sortir.
 

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