Auteur :
Tarek-Che
jeudi 19 juin 2014 22:02
Le défenseur central mouloudéen Habib Bellaïd estime dans cet entretien que la direction du club ne fait rien pour trouver une solution au problème. Le Franco-Algérien nous confirme aussi qu’aucune proposition n’a été faite par le président pour mettre fin à ce bras de fer qui risque de s’installer dans la durée.
Comment vivez-vous cette situation de crise qui semble perdurer ?
C’est vraiment le terme. Nous sommes dans une situation de crise qui prête réellement à l’inquiétude. Il faut très vite qu’on trouve une solution, car ce n’est ni dans notre intérêt ni celui du club de rester dans l’impasse.
Mais on croit savoir que la direction vous a proposé une indemnité de trois mois que vous avez tous refusée ?
Je le dis et je le répète : aucune proposition ne nous a été faite par les dirigeants du club qui se sont murés dans un silence de cathédrale. C’est le silence radio, alors qu’on peut se mettre autour d’une table de négociation et essayer de trouver une solution au problème. Avec de la bonne volonté, on peut y parvenir.
Vous vous êtes rendus à chaque fois à l’entraînement accompagné par l’huissier de justice. Un acte qui semble déplaire aux supporters…
Nous sommes obligés d’opter pour cette procédure afin qu’on ne nous accuse pas d’abandon de poste. D’ailleurs, on s’est rendu ce matin au stade du 5 -Juillet pour tenter de monter dans l’autocar du club pour le voyage à Ain Témouchent, on nous a interdit l’accès au bus du fait qu’on ne fait plus parti de l’équipe. L’huissier de justice a notifié notre présence.
Qu’allez-vous faire à présent ?
Maintenant, c’est le week-end. Il faut attendre dimanche pour voir les choses et bouger dans le bon sens. En ce qui me concerne, je vais me rendre à Oran pour voir ma famille et mes proches. Ensuite, je reviendrais ce dimanche pour essayer de trouver une solution à cette crise qui n’a que trop perduré.
Est-ce que vous regrettez d’être venu au Mouloudia ?
Pas du tout. Je suis quelqu’un qui assume ses choix. Et puis, j’ai vécu de très belles choses avec l’équipe. Nous avons remporté la Coupe d’Algérie et cela personne ne pourra nous l’enlever. C’est avec nos tripes que nous sommes allés chercher cette coupe en dépit de toute la pression qui pesait sur nos épaules. Il fallait être costaud pour aller gagner à Oum El Bouaghi contre Chaouia et face à Hadjout. Ce défilé après la victoire restera à jamais gravé dans ma mémoire. Je serai fier de dire plus tard à mes enfants que j’y étais. Ce que je regrette, c’est la manière avec laquelle on a voulu mettre fin à notre aventure. Ce n’est pas des manières de se comporter avec des joueurs qui ont porté haut les couleurs du club.
Est-ce que vous êtes favorable à une solution à l’amiable ?
Personnes parmi les joueurs libérés n’a envie de traîner le club devant les tribunaux pour obtenir réparation. Nous voulons tous régler le problème à l’amiable. Sauf que personne du côté de la direction ne s’est manifesté pour tenter de régler le problème. Qu’on nous fasse des propositions, ensuite on en débattra comme des professionnels. Pour l’instant, la situation est au point mort. Et croyez-moi, on ne va pas baisser les bras car nos droits les plus élémentaires ont été bafoués.
Une dernière question. Le Mouloudia vient de conclure avec Yahiaoui que vous devez connaître puisqu’il a porté les couleurs de Sedan…
Je pense que Yahiaoui a tout pour se relancer au Mouloudia. C’est un milieu de terrain qui a un gros abattage. Il aime tacler, il est généreux dans l’effort. Je pense qu’en optant pour le Mouloudia, Yahiaoui pourrait donner un nouvel élan à sa carrière.
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