CRB : Amrouche contre vents et marées

Il y a un peu plus de deux ans, il réalisait la surprise en remportant, à 38 ans seulement, la Coupe d’Algérie avec le Mouloudia d’Alger. Deux ans après, et profitant des mêmes circonstances que lors de son passage au Doyen, à savoir le départ de l’entraîneur en chef, Lotfi Amrouche se voit propulsé à la tête d’un des clubs les plus prestigieux du championnat. Mais tout n’est pas facile pour ce diplômé de l’ISTS qui a eu à gérer plusieurs problèmes depuis qu’il occupe le poste d’entraîneur principal du CRB. En premier lieu, il a hérité d’un groupe en perte de confiance et totalement perturbé par les problèmes d’argent. Il a également pris en main l’équipe alors qu’elle était presque à la rue, au moment même où tout le monde, même ceux qui s’autoproclament être ses vrais enfants, ne sont pas venus, ou restés, pour aider.
Confiance judicieuse
Après la démission de Cherif El Ouazzani, et celle de Didine Maroc, le choix de promouvoir Lotfi Amrouche à la tête de la barre technique s’imposait. D’autant plus qu’à l’époque, c’est-à-dire en octobre dernier, le Chabab de Belouizdad était frappé de plein fouet par une crise financière et administrative sans précédent. Presque deux mois sont passés et les choses ont changé au niveau de l’administration. Mais pas que. Sur le plan sportif, et même si les données sont restées les mêmes, le CRB parvient tout de même à enregistrer de bien  meilleurs résultats. Pour s’en rendre compte, il suffirait juste de faire le parallèle entre la période CEO (9 matchs, 1 victoire, 3 nuls et 5 défaites –en prenant en compte le match perdu sur tapis vert, 5 buts marqués et 12 encaissés), et la période Lotfi Amrouche (6 matchs, 2 victoires, 1 nul, 3 défaites, 7 buts inscrits et 6 encaissés). En effet, avec un ratio de 0.66 point par match, CEO affiche un ratio inférieur à celui de Amrouche, 1.16 point par match. Pourtant, le premier a été supplié pour rester tandis que le second subit toute une campagne de déstabilisation pour partir.
Le rôle de la direction
Bien évidemment, le problème se trouve au niveau de l’entourage du club qui, en dépit de la venue du groupe Madar et de Said Allik, se livre toujours à des manigances pour déstabiliser Lotfi Amrouche. Pourquoi ? Les raisons sont multiples mais tel n’est pas le véritable problème. Une autre question se pose : pourquoi la direction ne fait presque rien pour protéger son entraineur ? Si en public certains dirigeants assurent avoir une totale confiance en Lotfi Amrouche, la réalité est tout autre. Sinon pourquoi avoir pris attache avec Amrani ? Pourquoi avoir fixé rendez-vous avec lui lors de la dernière journée de la phase aller à Bel-Abbès ? Bien évidemment, la direction du Chabab de Belouizdad a le droit absolu de faire confiance à l’entraineur qu’elle souhaite. Or, cette double attitude risque fort de nuire à la stabilité des joueurs ainsi que du staff technique déjà en place. On ne peut pas se donner à fond si on n’est pas sûr d’être toujours là le lendemain. On ne peut pas travailler sereinement si notre avenir est menacé. Pour éviter tout cela, Allik est ses collaborateurs feraient mieux d’être un peu plus clairs dans leur choix.
 

Rabti «Bien se préparer pour attaquer la phase retour en force»

Comment passez-vous les quelques jours de repos accordé par le staff ?
Je profite de ces quelques jours pour me reposer et oublier le stress lié à notre situation en championnat. Actuellement, je me trouve auprès de ma famille. C’est là où je sens le plus le repos. La reprise arrive à grand pas et il faudra être au top physiquement et psychologiquement pour attaquer la préparation.
Le CRB occupe la dernière place du classement. Comment expliquez-vous les mauvais résultats décrochés depuis le début de la saison ?
Beaucoup de paramètres peuvent expliquer la situation actuelle, mais je préfère éviter de parler des erreurs d’arbitrage et autres décisions qui nous ont causé beaucoup de tort. Comme tout le monde le sait, le CRB a connu beaucoup de difficultés sur le plan administratif et financier. Même notre préparation en a été perturbée. Le départ a été calamiteux et c’était difficile de se relever au milieu de tous les problèmes. Mais bon, les choses se sont améliorées et on fera tout pour redresser la situation.
Vous avez terminé l’aller avec une défaite à Bel-Abbès. Comment se présente pour vous la phase retour ?
Elle sera très compliquée. On le sait. Actuellement, on occupe la dernière place du classement avec cinq points de retard sur le premier relégable. C’est dire combien notre mission sera délicate. Mais bon, tout reste jouable. 45 points sont encore à prendre et on garde toutes nos chances pour se maintenir. Il faudrait juste entamer une nouvelle série de résultats positifs. On doit aussi réapprendre à gagner et enchainer les victoires, surtout sur notre terrain et devant notre public.
Quelle sera l’importance de cette trêve hivernale pour assurer le maintien ?
Déjà il y aura le mercato durant lequel la direction renforcera l’effectif. Il ne faut pas le nier, on a besoin de renforts dans les différents secteurs pour être plus forts dans la phase retour. Et puis, on aura un stage de dix jours qui sera également très important puisqu’il nous permettra, en plus de recharger les batteries, de travailler et corriger tout ce qui n’a pas été bon lors de la phase aller.
Sur le plan personnel. Comment jugez-vous vos premiers mois au CRB ?
Sincèrement, je préfère laisser le soin aux autres de juger mes performances. Tout ce que je peux dire c’est que je n’ai pas été aidé par les blessures. J’ai contracté une entorse de la cheville en août dernier et j’ai manqué une bonne partie de la préparation. Par la suite, je n’ai pas bénéficié d’un contexte favorable pour mon retour à la compétition, même si vers la fin de la phase aller j’ai participé à quelques rencontres en tant que titulaire. Cela reste néanmoins en-deçà de mes attentes.
Un dernier mot pour conclure…
Je souhaite remercier tous les supporters qui sont restés soudés derrière l’équipe tout au long de la phase aller, et ce, en dépit des mauvais résultats enregistrés depuis le début de la saison. Je les appelle à continuer de nous soutenir et je leur promets qu’on va tout faire pour sortir leur club de cette situation.
 

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