L’Egypte candidate à l’organisation de la CAN-2019 !

Près de 15 jours après l’annonce du retrait de l’organisation de la prochaine phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations 2019 au Cameroun par le comité exécutif de la CAF, l’incertitude plane toujours quant au pays qui le remplacera. Cette incertitude s’est davantage accentuée lorsque le Maroc, qui était fortement pressenti pour remplacer le Cameroun,  par le biais de son ministre de la Jeunesse et des Sports, a annoncé que son pays n’envisageait pas de se porter candidat pour l’organisation de cette compétition continentale. La sortie inattendue du royaume chérifien a, du coup, poussé la Fédération égyptienne de football à faire machine arrière et à s’intéresser finalement à l’organisation de cette CAN. En effet, le ministre égyptien des Sports, Ashraf Sobhi, a indiqué avant-hier soir à la chaîne locale ON Sport que son pays étudiait sérieusement cette possibilité, notamment après le retrait du Maroc : «L'Egypte est capable d'organiser la compétition et on sera fiers de le faire. Le peuple égyptien est toujours prêt pour des choses pareilles, on a des structures au plus haut niveau, et on a déjà organisé des compétitions», a-t-il déclaré.

Abourida (pdt de la FEF) : «L’Egypte a tous les moyens pour organiser un tel évènement»
Hier en fin de journée, le président de la Fédération égyptienne de football, Hani Abourida, a confirmé officiellement que son pays allait se porter candidat à l’organisation de la CAN-2019: «Nous allons nous porter candidat à l’organisation de la CAN-2019. Ce qui est sûr, c’est que l’Egypte dispose des infrastructures nécessaires pour abriter un tel évènement continental.»  Rappelons que l’Egypte, qui avait organisé la CAN-2006, avait au départ soutenu la candidature du Maroc, assurant qu’il ne se présenterait pas à l’organisation de cette CAN, mais devant ce retournement de situation, le pays des Pharaons a décidé de se lancer de manière officielle.

Le Ghana s’est renseigné, sans plus !  
En plus de l’Egypte et l’Afrique du Sud quelques jours avant, le Ghana s’est dit lui aussi prêt à accueillir la CAN-2019. Le ministre des Sports, Isaac Asiamah, a révélé que son pays allait se renseigner mais sans pour autant déposer de candidature pour le moment : «Le Ghana a toutes les chances d’organiser un tournoi organisé par la CAF. Nous sommes prêts. Même si la CAF dit que nous devrions accueillir celui que devait accueillir le Cameroun (la CAN-2019, ndlr), nous sommes toujours prêts. Ils penseront peut-être que nous sommes devenus trop gourmands parce que nous venons d’en accueillir un (CAN féminine), mais si l’occasion se présente, je peux vous dire que le Ghana est prêt. Mais pour l’instant, ce n’est pas notre intention», a-t-il déclaré.
L’Afrique du Sud, qui s’est dit prête elle aussi à accueillir l’événement, demeure néanmoins quelque peu réticente et attend un appui de la CAF pour se présenter officiellement. Il est à rappeler que le délai de dépôt des candidatures expire le 14 décembre à minuit (heure égyptienne).

Le Maroc va-t-il faire volte-face ?
Il est évident que la décision du Maroc de ne pas se porter candidat à l’organisation de la CAN-2019 a surpris plus d’un, tant ce pays avait exprimé par le passé son envie d’accueillir sur ses terres la plus prestigieuse des compétitions africaines et ainsi réécrire l’histoire, après son refus d’organiser la CAN-2015 en raison du virus Ebola. L’occasion s’était donc présentée pour le Maroc, un pays qui offrirait toutes les conditions requises à la bonne tenue d’une telle compétition, mais voilà que cela ne semble pas intéresser ses responsables. Toujours est-il, il subsiste néanmoins une chance que le Maroc revienne sur sa décision surtout si la CAF venait à lui mettre la pression, sachant qu’actuellement, aucun pays n’a déposé officiellement sa candidature. On sait aussi que le Maroc entretient d’énormes intérêts économiques au Cameroun et que par cette décision de ne pas se présenter à l’organisation de cette CAN, le royaume chérifien se dédouane de toute tentative orchestrée en coulisses pour retirer cette organisation à l’un de ses plus proches alliés économiques au sein de l’Afrique centrale.
 

Articles Connexes :

• RDC : La CAF inspectera le pays en juillet pour la CAN 2019
• Benchikha pas démoralisé pour autant
• Coupe de la Confédération : résultat de la deuxième demie- finale
• CAN 2015 : L’Algérie connaîtra deux de ses adversaires aujourd’hui