MCO : Sauver l’équipe d’abord, les critiques après !

Après cette triste élimination en Coupe d’Algérie, les Hamraoua qui ne sont pas sortis de l’auberge, auront une mission encore plus compliquée, celle de sauver l’équipe de la relégation. Une tâche qui s’annonce ardue pour deux raisons. La première est due essentiellement au moral des troupes qui est complètement sapé suite à cette élimination à domicile mais aussi à cause de ces piètres prestations à répétition de l’équipe depuis le début de saison. Raison pour laquelle, il faut à présent éviter toutes critiques ou insultes à l’encontre de ces joueurs qui sont les seuls à pouvoir sauver l’équipe de la descente. Les raisons de l’échec et le constat de cette saison catatophique, tout le monde sait le faire parmi les inconditionnels d’El Hamri. Personne ne pourra apprendre à d’autres où se situe le mal de l’équipe. Mais on peut sauver encore les meubles tant que le sort du Mouloudia est entre les mains de ce même groupe. Donc si on veut sauver le MCO en Ligue 1 mobilis, il faut garder pour soi les critiques le temps que l’équipe assure son maintien. Après chacun est libre de sortir de ce qu’il a dans le sac.
L’élimination ? Logique !
Bien qu’elle soit difficile à digérer du moment que l’équipe avait réalisé une belle prestation et un bon résultat à l’aller avant d’avoir l’avantage d’ouvrir le score au match retour mais surtout l’occasion de se qualifier sur le dernier tir de Aouadj, il faut dire que l’élimination était logique vu la physionomie de la rencontre pendant les 90’, voire les 120’. Si le Mouloudia avait réussi à marquer sur sa première véritable occasion du match, un coup franc de Sebbah poussé au fond par Nadji, il faut dire que les occasions les plus franches étaient à l’œuvre des visiteurs qui se sont heurtés sur un époustouflant Oussama Litim qui a eu le mérite de maintenir en vie le MCO jusqu’à cette fatidique séance de tirs au but. Avec du recul, les Hamraoua doivent reconnaître que leur équipe n’a rien fait pour se qualifier ce jour-là.
Des joueurs ne méritaient pas les 50 millions
Les joueurs du Mouloudia sont devenus très capricieux. Après vingt-cinq journées du championnat et cinq matchs de Coupe d’Algérie, ils n’ont pas réussi à sortir un match référence à Oran pour faire plaisir à leurs fans. Le MCO est devenu une équipe qui rate les grands rendez-vous. Jamais l’équipe n’a réussi ces dernières années à battre les ténors de la Ligue 1 mobilis. A chaque fois où le stade Ahmed-Zabana affiche une bonne ambiance, les supporters quittent ses travées avec une énorme déception, tout comme face au CR Belouizdad en championnat la saison passée où le MCO devait s’approcher à deux points du leader. Et voilà qu’on procure la même déception à ce public. En outre, il y avait une justice divine, ces joueurs n’ont finalement pas mérité cette prime de plus de cinquente millions promise par la direction et les autorités locales.
Il y a le feu dans la maison
La façon avec laquelle le MCO s’est fait éliminer de cette compétition prouve si besoin que rien ne va plus dans la bâtisse oranaise. Même cet état d’esprit du groupe n’existe pas au Mouloudia car les joueurs n’ont jamais donné l’impression de pouvoir sortir un match d’hommes. Il suffit à n’importe quelle équipe volontaire à souhait prendre le meilleur face au MCO. Pourtant, ce n’est pas le talent encore moins de l’expérience qui manque à cette formation oranaise. L’effectif est nettemment meilleur à plus de la moitié des formations de l’élite algérienne. Aujourd’hui, la direction du club et les autorités locales de la ville doivent comprendre qu’il sera difficile de compter uniquement sur les qualités de cet effectif pour assurer le maintien.
Le public condamné à jouer son rôle
Les fans de l’équipe doivent savoir une chose au cours de cette période. Soit ils se déchainent contre les joueurs et les responsables de cet échec au risque de la déstabiliser, laquelle trouve déjà du mal à gagner dans la sérénité ou de faire encore preuve de patience et soutenir jusqu’au bout le Mouloudia, histoire d’assurer son maintien. En tous les cas, la seconde solution semble la plus appropriée car il vaut mieux récupérer le Mouloudia en Ligue 1 mobilis et demander des comptes ou un changement radical que de l’envoyer dans l’enfer de la Ligue 2 mobilis. Donc aujourd’hui, même le supporter est appelé à jouer un rôle important car le sort du Mouloudia dépendra aussi de son attitude.
 

Sebbah «Je n’ai jamais été    déçu comme jeudi passé»

Le défenseur central des Hamraoua, Sebbah Abidine reconnaît que son équipe a raté l’un des rendez-vous le plus important de la saison.
On suppose que vous êtes déçu de cette élimination…
Et comment ? Personnellement, j’ai connu pas mal d’élimination en Coupe d’Algérie, celle de jeudi passé m’a fait énormément mal. On a vu pratiquement la qualification s’approcher que ce soit après le match de l’aller ou même lors des tirs au but. Malheureusement, la chance nous a tourné le dos. C’est vraiment cruel de se faire éliminer de la sorte et devant vos supporters.
Pourtant, les joueurs semblaient très motivés à l’idée d’arracher cette qualification…
Oui, la concentration était au maximum et les joueurs étaient conscients de l’importance de la rencontre. On n’a pas cessé de parler entre nous de l’importance de la rencontre car on ne voyait pas la victoire comme une simple qualification. On comptait provoquer le déclic pour le championnat aussi. Saurait été merveilleux de se qualifier et d’enchaîner par un succès contre Médéa.
Après cette élimination, les joueurs sont pointés du doigt, notamment Aouadj et Mahammedi qui ont raté leur tir au but. Qu’en dites-vous ?
Ça pouvait arriver à n’importe quel joueur de rater des penalties. Maintenant, on forme un groupe et ce n’est point le moment d’échanger les accusations. Notre seul souci est de penser au prochain match contre Médéa. Il reste trois jours seulement. Il est promordial d’oublier ne serait ce le temps de jouer cette rencontre.
Après le raté de Mahammedi, vous étiez le premier à aller le consoler.
Mahammedi est un jeune joueur et mon devoir en tant que capitaine était de le rassurer. Ce n’est pas le moment de lâcher prise. Il faut qu’on reste solidaires jusqu’à la fin. Je suis peut-être le joueur le plus malheureux de cette élimination mais je ne vais pas me dérober et fuir mes responsabilités. Je serai le premier à l’entraînement et préparer sereinement ce prochain match du championnat.
La victoire sera impérative mardi prochain. Difficile de se motiver dans ces conditions, non ?
C’est une prise de conscience qu’il nous faudra maintenant. Le match de Médéa sera important, peut-être plus que celui du CSC. Donc, on doit bien s’armer pour le gagner. On n’a d’ailleurs pas trop le choix. Il faut qu’on gagne avec n’importe quel moyen.

 

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