Yebda «Tout est possible face à l’Allemagne»

Hassan Yebda, qui est entré en jeu en seconde période face à la Russie, dit n’avoir plus de soucis physiques. Dans la zone mixte d’hier, le milieu de terrain des Verts est revenu sur le dernier match face à la Russie et évoque le prochain match contre l’Allemagne.

Que pouvez-vous nous dire sur cette belle qualification aux huitièmes de finale ?
Je crois que c’est une qualification méritée. Nous avons travaillé très dur pendant la préparation et nous nous sommes donnés à fond durant les trois matchs. Cette qualification n’est pas venue comme ça, c’est le fruit de trois ans de dur labeur.
Ce n’était pas facile face à une équipe comme celle de la Russie, non ?
C’était effectivement un match difficile face à une bonne équipe russe, mais nous avons tout fait pour arracher la victoire. Nous n’avons pas joué pour le match nul, mais les Russes nous ont obligés au partage des points ; mais, finalement, ce résultat nous a arrangés.
Toute l’Algérie est sortie fêter cette qualification historique ; en avez-vous eu des échos ?
Malheureusement, non. Comme vous le savez, nous sommes enfermés ici, nous n’avons pas beaucoup de contacts avec l’extérieur. En revanche, on sait que plusieurs milliers d’Algériens sont sortis fêter ça en France, et cela nous a fait plaisir. On aurait aimé voir ce qui s’est passé en Algérie, c’était certainement énorme. Nous allons essayer de leur procurer beaucoup de joie encore.  
Vous affronterez l’Allemagne au prochain tour ; un commentaire ?
Ça va être un match très difficile pour nous, il n’y a pas de doute. L’Allemagne fait partie des quatre meilleures nations du monde, ce n’est pas n’importe quelle équipe. Ils sont souvent dans le dernier carré d’une phase finale ; mais, ce qui est sûr, c’est qu’on ne va pas aborder ce match en victimes. On sait que ça va être compliqué pour nous, mais nous n’allons pas jouer ce match pour le perdre, c’est sûr.
Un exploit comme celui de 1982 est-il possible ?
Tout est possible en football, encore plus dans un match. Il faut aborder ce match sans complexe, il faut jouer et croire en nos chances. Après, tout peut arriver. Nous n’avons pas grand-chose à perdre et nous allons tout faire pour prolonger la joie du peuple algérien et leur rêve.
Sur le plan personnel, comment vous sentez-vous ?
Je me sens très bien, je n’ai plus aucun souci. Je me suis entraîné régulièrement et le plus normalement du monde ces derniers temps ; d’ailleurs, l’entraîneur m’a fait jouer contre la Russie et je crois que je m’en suis bien sorti. Ça s’est bien passé, je me suis bien senti sur le terrain.
On vous a vu, dès que vous êtes entré, discuter avec vos coéquipiers, les encourager et les diriger sur le terrain. Est-ce le rôle de leader qu’Halilhodzic attendait de vous ?
Non, je n’ai pas ce rôle de leader, je n’ai pas cette prétention, je le faisais juste par instinct. Il y a un vrai esprit familial dans cette équipe, tout le monde est concerné et solidaire. De mon côté, j’essaie juste d’apporter ma modeste contribution et donner des conseils à mes camarades quand il le faut.
Tout le monde aujourd’hui parle d’un éventuel Algérie-France en quart de finale. Y pensez-vous ?
Non, je crois qu’on n’en est pas encore là. Nous devons d’abord bien préparer le match face à l’Allemagne et bien l’aborder ensuite, tout comme la France qui doit d’abord penser au Nigeria. Maintenant, si l’Algérie élimine l’Allemagne et si la France élimine en même temps le Nigeria, on en parlera à ce moment-là. Ce sera certainement une très belle affiche.
Il y a quelqu’un dans le staff, Korichi, qui a fait partie de cette équipe qui avait battu l’Allemagne en 1982. Vous en a-t-il parlé ?
Non, pas encore. Il ne nous a pas parlé de ce match.
Est-ce que vous avez une idée de cette équipe allemande ?
Nous n’avons pas encore une idée précise. Nous avons l’habitude de la voir jouer, mais pour l’affronter, il faut bien étudier son jeu. Il y aura certainement des séances vidéo avec le staff technique où on pourra avoir une idée plus précise sur cette équipe.