Ligue 1 & 2

JSK: Indignation en Kabylie !

Condamnation et dénonciation

Auteur : L. A. jeudi 26 septembre 2019 13:36

Le stade du 1er-Novembre de Tizi, qui a abrité le match JSK-CRB, mardi soir, pour le compte de la 5e journée du championnat mobilis Ligue 1, aura vécu une soirée cauchemardesque. C’est le cas de le dire, puisqu’à dix minutes de la fin de la rencontre, et alors que la JSK venait d’encaisser le troisième but du KO, c’était la pagaille générale. Un groupe de supporters déchaînés a arraché la barrière métallique et envahi le terrain, mettant la vie des joueurs, dirigeants et autres présents sur la pelouse en danger. Une première dans les annales du club, car même durant les années où le club jouait le maintien, on n’a pas assisté à une telle ampleur de violence, ce qui amène à se poser moult questionnements. Rien n’explique une telle attitude violente de la part de cette minorité, si ce n’est la volonté de nuire à l’image et porter un sale coup au club qui démarre le championnat aux allures d’un futur champion. 
La défaite sur le score de trois buts à zéro a une seule explication, le CRB était plus fort sur tous les plans. Sur le terrain, la JSK était méconnaissable comme l’ont souligné tous les présents dans la tribune officielle, parmi eux d’anciens joueurs. La JSK de mardi soir n’est pas du tout celle qui a battu le PAC ou encore moins celle qui a réussi la remontada au Soudan. Tout simplement, c’est une équipe qui est complètement passée à côté de son sujet et qu’il fallait accepter sportivement la défaite et penser à préparer un match non moins important, celui de dimanche prochain à Conkary en Ligue des champions.  
Pour les plus vigilants des amoureux du club, la défaite n’explique pas une telle situation de violence. Devant la contrariété générale, l’indignation est sans doute l’un des sentiments qui ont le plus prévalu au lendemain du match à travers tout Tizi. Une virée à travers les quartiers et les milieux des supporters vous renseigne si besoin est, à quel point les véritables fans sont sous le choc. «C’est malheureux ce qu’on a vu, hier soir, au stade. De ma vie je n’ai pas assisté à une violence d’une telle ampleur dans les gradins, même lors des années où le club était à son plus bas niveau. J’ai vraiment peur pour l’avenir du club cette saison, croyez-moi que j’ai mal au cœur», nous a déclaré un sexagénaire dépité par ces incidents qu’il a qualifiés de gravissime. 
Pour la plupart des supporters interrogés, le rendement médiocre de l’équipe n’explique pas une telle violence, comme pour dire que ces incidents ont une autre explication à leurs yeux. «Ce qui s’est passé n’est pas normal et la sonnette d’alarme doit être tirée. Faux, la défaite n’est pas la cause de cette violence. Je sens comme si ces gens-là attendaient le moindre faux pas pour passer à l’action», dira un autre supporter, avant d’ajouter : «Je doute que ce soit le résultat qui a provoqué cette pagaille générale au stade, le retour du club dérange.»  

Condamnation et dénonciation 
D’autres fans kabyles, visiblement touchés dans leur amour propre, n’ont pas caché leur désarroi suite à la tournure de la situation, mardi soir, à dix minutes de la fin du match face au CRB. On est en fait, irrités, scandalisés, outrés par ce qu’on qualifie sans doute et sans se poser beaucoup de question de (coup monté) pour saboter la JSK et l’empêcher de se hisser au-devant de la scène sportive nationale.  Pour la majorité des personnes approchées pour avoir leurs avis sur ces incidents, c’est pratiquement le même sentiment de condamnation et de dénonciation qui s’est affiché : «On veut saboter, et le porte-parole du club Miloud Iboud en a entièrement raison de le penser et le dire tout haut. Comment expliquer une telle violence. On est dans le droit de se poser des questions mais une chose est sûre, on ne veut pas que la JSK retrouve sa sérénité, point barre. On a l’impression qu’on cherche à voir le club lourdement sanctionné.»
En somme, la JSK a perdu sur le score de trois buts à zéro, la partie n’est pas allée à son terme, vu que l’arbitre a renvoyé en catastrophe les 22 acteurs et leurs dirigeants aux vestiaires. L’homme en noir a tout mentionné dans son rapport, en attendant d’examiner cette affaire en commission de discipline, cette semaine, pour connaître les sanctions qui tomberont, lesquelles auront de lourdes conséquences sur le club. Et dans tout ce qui s’est passé, seule la JSK est le grand perdant !
 

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