Auteur :
M. K., Riad O.
jeudi 19 décembre 2019 14:04
Les présidents de club des Ligues 1 et 2 se sont réunis hier avec le patron de la LFP, Abdelkarim Medouar, à l’Hôtel olympic à Dely Ibrahim, lors d’une assemblée extraordinaire afin d’évoquer la situation financière chaotique des formations processionnelles.
Le président de la CRL présent
La réunion d’hier a connu la présence du président de la Chambre de résolution des litiges, Youcef Hamouda. C’est le président de la LFP, Abdelkarim Medouar, qui lui a demandé d’assister à cette réunion, vu qu’il savait que les présidents de club allaient demander la levée de l’interdiction de recrutement pour le prochain mercato hivernal.
Mellal défie Medouar et assiste à la réunion malgré sa suspension
Le président de la JSK, Cherif Mellal, a créé l’évènement hier en assistant à cette réunion. En dépit de sa suspension de deux années, le patron de la JSK était présent à cette rencontre. L’homme fort du club kabyle a pris place dans la salle le plus normalement du monde en compagnie des autres présidents des Ligues 1 et 2.
On demande à revoir le professionnalisme
Parmi les points évoqués lors de cette réunion, la demande de la majorité des présidents consiste à revoir le système de professionnalisme. Ils ont demandé l’annulation de la formule de club commercial et de passer à celle de club sportif. Une doléance que le président de la LFP a promis d’adresser aux plus hautes autorités du pays.
Revoir à la hausse le nombre de recrues au mercato hivernal
Alors que la majorité d’entre eux ont des dettes énormes au niveau de la CRL, les présidents ont demandé de revoir à la hausse le nombre de licences accordées par la LFP aux clubs lors du prochain mercato hivernal. Ils ont demandé à Medouar d’intervenir auprès de Zetchi lors du prochain BF pour augmenter le nombre de recrues au mercato hivernal de trois à cinq nouveaux joueurs.
Déduction de la somme des droits TV sur les dettes des clubs
Aussi, les présidents des Ligues 1 et 2 ont demandé au président de la LFP Medouar de déduire une partie de leur argent relatif aux droits TV sur leurs dettes au niveau de la CRL. Une demande qui pourrait créer d’autres problèmes entre la LFP et la FAF lorsqu’on connaît ce qui s’était passé avec l’USM Annaba et l’USM Bel Abbès.
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Zetchi : «Ce n’est pas normal qu’un club dépense 90% de son budget en salaires des joueurs»
Kheïreddine Zetchi s’est confié hier à la presse pour évoquer plusieurs sujets relatifs à l’actualité du football national. Le président de la FAF a insisté sur l’importance d’accélérer le travail pour concrétiser les projets de la fédé avant la fin de son premier mandat : « Comme vous le savez, mon mandat à la FAF prendra fin au mois de mars 2021. Notre préoccupation et d’accélérer le travail afin de réaliser nos projets durant l’année et demie qui reste de notre mandat. Nous avons beaucoup de projets à concrétiser. Sans oublier les échéances qui attendent notre sélection en éliminatoires de la CAN 2021 et du Mondial 2022. La qualif’ au Mondial du Qatar en 2022 tient à cœur tout le peuple algérien et nous allons tout faire pour atteindre cet objectif. »
«Accélérer le travail pour concrétiser nos projets avant la fin de notre mandat»
Evoquant les réunions des présidents des Ligues 1 et 2 avec la LFP, le patron de la FAF dira : « Ce sont des réunions ordinaires entre les présidents de club et la LFP. Il faut savoir aussi que les présidents ont leurs problèmes, notamment à l’approche de l’ouverture du mercato hivernal. Je profite de cette occasion pour lancer un message aux présidents et responsables des clubs afin d’avoir la bonne gestion. Ce n’est pas normal de continuer à dépenser autant d’argent sur les salaires des joueurs sans qu’ils aient des résultats concrets en fin de saison.»
«Chaque club peut planifier les salaires»
Le président de la FAF a ajouté : « Etre un club professionnel ne veut pas dire dépenser 90 % et 95 % du budget du club dans les salaires des joueurs. Ce n’est pas ça le professionnalisme. Le MJS a promis des sociétés aux clubs des Ligues 1 et 2. Cela dit, il faut savoir que les choses vont se faire de manière progressive. Mais j’insiste pour que les responsables revoient leur façon de gérer leurs clubs. Légalement, nous n’avons pas le droit d’interdire aux clubs d’octroyer des salaires fous aux joueurs. Pourquoi les clubs n’instaurent-ils pas des règlements intérieurs pour planifier les salaires des joueurs, à qui ils ne sont pas obligés d’accorder des salaires faramineux ? Ils peuvent faire confiance à leurs jeunes. Je suis convaincu qu’il existe des talents dans chacune de nos équipes de jeunes. À titre d’exemple, tout le monde parle aujourd’hui de Boussouf. Pourtant, nous connaissons tous la valeur de ce joueur depuis quelques années déjà.»
«Content de bénéficier de ce troisième centre à Aïn Sefra»
Le président de la FAF s’est confié aussi sur les centres et les académies de la FAF à Khemis Miliana, Sidi Bel Abbès et Aïn Sefra : « Il s’agit du troisième centre dont vient de bénéficier la FAF. Nous avons déjà commencé le travail avec le premier groupe de l’académie au centre de Khemis Miliana. Nous sommes en train de structurer le second centre de Sidi Bel Abbès, qui sera consacré aux jeunes nés entre 2006 et 2007. C’est un centre qui dispose de moyens peuvant nous permettre d’accueillir environ 50 joueurs. Nous sommes contents de bénéficier de ce centre de Aïn Sefra. Ce sera le premier dans le Sud algérien. »
«Nous jouerons des matchs amicaux contre des adversaires de renommée mondiale»
Pour ce qui est des prochains matchs amicaux de l’EN, Zetchi confie : « Nous allons avoir lors des prochaines dates FIFA en mars et juin un match officiel comptant pour les éliminatoires du Mondial et un autre amical. Nous jouerons des matchs amicaux contre des adversaires de renommée mondiale. Mais on doit attendre le tirage au sort du Mondial, avant de fixer l’identité de nos adversaires. Aujourd’hui, nous sommes sollicités par des grandes nations de foot pour disputer des matchs amicaux.»
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Medouar : «Il faut changer les lois du professionnalisme»
Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, a animé hier une conférence de presse pour évoquer la réunion qu’il a tenue avec les présidents des Ligues 1 et 2 : « Comme tout le monde le sait, les clubs sont confrontés à des problèmes d’ordre financier. Ces clubs représentent des villes et ont un public qui les suit. Nous avons donc jugé utile de discuter avec leurs représentants. Nous demandons à la FAF et à la CRL de les aider pour trouver des solutions à leurs problèmes financiers. »
«En demandant l’augmentation du nombre des recrues au mercato, certains clubs se contredisent»
« Certains clubs ont demandé l’augmentation du nombre des recrues au mercato en passant de trois à cinq nouvelles recrues. Cela constitue une contradiction flagrante au vu de la crise financière dont souffrent nos clubs. En revanche, certains, qui sont financés par des sociétés, n’ont guère de problème d’argent. Nous allons donc poser ce problème à la CRL. »
«La loi n’est pas divine»
« Il faut être aux côtés des clubs afin de terminer la saison. Il faut savoir que la loi n’est pas divine. La politique du pays va changer et il y aura des facilités pour les clubs. Nous allons demander de changer de leur statut. »
«La commission de discipline a rassuré les clubs»
« Le président de la commission de discipline a écouté les réclamations des clubs. Il s’est dit prêt à ouvrir à nouveau certains dossiers. Les présidents ont rencontré le MJS qui leur a promis que des sociétés vont financer nos clubs. J’espère que ces promesses seront concrétisées dans les plus brefs délais. »
« Le problème ne réside pas seulement au niveau des clubs»
Le président de la LFP, Abdelkrim Medouar, précise un point important : « Le problème ne réside pas seulement au niveau des clubs.
Nous aurions voulu que la DNCG ait existé depuis le début du professionnalisme en 2010. Certes, l’Etat accompagne les clubs pour concrétiser le professionnalisme. Le plus important est que l’Etat construise des centres de formation. Il faut changer les lois du professionnalisme. »
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