Auteur :
Riad O.
dimanche 19 janvier 2020 13:01
Ce dimanche, Andy Delort et son équipe de Montpellier croiseront le fer avec la formation de Caen, en 16es de finale de la Coupe de France. Un match spécial pour l’attaquant algérien qui a déjà porté le maillot de Caen, club avec lequel il a connu des hauts et des bas. Dans un entretien accordé au média français Ouest-France, Andy Delort est revenu sur cet épisode de son départ de Caen : «Ce n’est pas moi qui me suis arrêté, c’est le club. Après, je peux comprendre que les fans étaient vexés. Oui, c’est vrai que je voulais partir aussi, car il faut se rappeler que je sortais d’une année difficile à Wigan, et logiquement j’avais eu des conditions moindres en arrivant à Caen. J’ai estimé qu’après la saison que j’avais faite, ils pouvaient me proposer un peu mieux, mais ça ne s’est pas fait. J’avais des propositions, on parlait de 10 millions de transfert… C’est comme ça, cela ne m’empêche pas de garder beaucoup d’affection aussi pour Gravelaine et Fortin, les anciens dirigeants», a-t-il déclaré, avant d’évoquer sa situation actuelle à Montpellier où il se plaît beaucoup : «Je suis dans un club de caractère qui me correspond, j’ai des responsabilités. Je suis le plus heureux du monde et j’espère rester le plus longtemps possible, ça me change ! Là, ça fait plaisir de rejouer contre Caen, dans une compétition où on veut aller loin, ça va être un bon match. Cette saison, on a une sacrée équipe, je pense, de quoi viser une place en Coupe d’Europe. Là on est 5es, on va tout faire pour y être.»
«On a une sacrée équipe capable de viser une place en Coupe d’Europe»
Le buteur de Montpellier, Andy Delort, s’est montré flatté par le compliment de son président, Laurent Nicollin. Ce dernier avait déclaré que Delort «était l’âme du club». De quoi faire plaisir à l’attaquant héraultais : «Ça fait plaisir ! Etant né à 15 minutes de là (à Sète), représenter ce club, ça voulait dire beaucoup. Je ne remercierai jamais assez le président d’être venu me chercher à Toulouse où, je pense, ma façon de jouer et d’être n’allait pas trop avec le club», a-t-il déclaré, avant d’expliquer l’importance de se sentir aimé par les gens pour être bon sur un terrain de foot : «Comme je l’avais ressenti d’ailleurs lors de ma saison à Caen, même si à la fin ça me fait ch… que ça se soit mal passé, car l’année avait été extraordinaire, on avait même fini 7es. Passer du jour au lendemain du statut de «chouchou» à l’homme à abattre, cela a été un peu compliqué à vivre. Mais je n’en veux à personne, je préfère me souvenir des bons moments et d’un public extraordinaire au stade d’Ornano.»
«Passer du statut de «chouchou» à l’homme à abattre, cela a été un peu compliqué à vivre pour moi à Caen»
L’attaquant de l’EN affirme avoir bien évolué depuis son départ de Caen, il y a de cela environ quatre ans : «J’ai plus d’expérience. J’ai un rôle un peu différent aussi qu’à Caen où je découvrais tout juste la L1, j’étais un peu une surprise on va dire ! Il y avait des gars avec de la bouteille à Caen, les Féret, Yahia, Vercoutre, Seube… Des joueurs importants pour moi aussi, j’étais ami avec la plupart, je me suis beaucoup imprégné d’eux, ça m’a fait grandir. Si je suis devenu un des leaders du groupe montpelliérain, c’est aussi grâce à ça», a-t-il déclaré.
«Je ne remercierai jamais assez le président d’être venu me chercher à Toulouse»
Toujours concernant la rencontre qui va l’opposer aujourd’hui à son ancienne équipe de Caen, Delort a également évoqué l’importance de son ancienne entraîneur, Dupars, aujourd’hui coach de Caen, dans sa progression : «C’est un peu le même style dans la grinta (Ndlr, Pascal Dupras et Patrcine Garande qui était son ancien coach à Caen), le discours, même si Dupraz est peut-être un peu plus «déconneur»… On avait une relation particulière, mon seul regret est de ne pas avoir marqué assez de buts sous son ère. Garande aussi j’ai adoré, il m’a fait énormément bosser, je me rappelle qu’il me prenait chaque semaine après l’entraînement et m’expliquait pendant 40 minutes des « ficelles » face au but. A l’époque, je forçais un peu trop, il m’a aidé à alterner. J’ai progressé avec lui. Je suis content que le coach Dupraz ait signé là-bas (à Caen). Il amène du bien et Caen est quand même plus solide. Cela va revenir, le coach est l’homme parfait pour cette situation. A la maison, j’ai un petit rituel, je regarde le multiplex de L2 tous les vendredis et je vois très souvent jouer Caen.»
Publié dans :
Montpellier
Andy Delort