Nostalgie

Nostalgie : Hosni «Saâdane m’a lésé en Equipe nationale»

«Quand tu affrontes Messi, tu te rends compte que c’est un joueur anormal qu’on ne peut arrêter» «C’est Bracci qui me voulait au MCA après avoir assisté au match RCK-USMH»

Auteur : Kamel M. jeudi 26 décembre 2019 15:50

Actuellement au poste d’entraineur au RCK, Larbi Hosni fait partie des joueurs qui ont porté les couleurs de grands clubs algériens et progresser jusqu'au rang de l’EN. En dépit de son potentiel, sa blessure à la clavicule a freiné son élan, mais cela ne l’a pas empêché de terminer son chemin avant de se convertir en entraineur et entamer une nouvelle carrière.

Après une bonne carrière de footballeur à travers laquelle vous avez porté le maillot de plusieurs prestigieux clubs que devient Larbi Hosni ?
Effectivement après avoir achevé ma carrière de footballeur, j’ai suivi une formation d’entraineur afin de me convertir à ce métier. Je suis actuellement dans le staff technique du RCK avec l’équipe fanion. Je constate toutefois que le métier d’entraineur n’est pas facile en Algérie et j’apprends de nouvelles choses.

Quel est le premier constat que vous avez établi en entamant votre carrière d’entraineur, car au cours d’une certaine période de cette saison, vous avez eu l’occasion de driver le RCK en tant que premier responsable de la barre technique ?    
Je constate que lorsqu’on était jeunes joueurs, on s’est trompés sur le compte de certains entraineurs en contestant leurs choix, car il faut se mettre à la place d’un technicien lorsqu’il établit la liste des joueurs convoqués ou choisir les onze rentrants.  Je pense qu’on a eu tort, du moment où les choix sont limités pour un entraineur et il ne peut donc faire jouer tout le monde. Et maintenant que viens d’entamer ce métier, je rends compte de cette difficulté.  

Est-ce que le fait d’avoir joué seulement peut vous suffire de devenir entraineur et réussir dans votre métier ?
A mon avis, le vécu sportif est très important pour un entraineur et cela sans diminuer de la valeur des techniciens qui n’ont pas eu l’occasion de jouer, car le fait d’avoir était footballeur vous permet de faire passer ton message et comprendre ce que le joueur ressent. Cependant les connaissances empiriques sont insuffisantes, car il faut avoir aussi un bagage académique et faire des études d’entraineur pour réussir ton métier, puisque le football évolue d’une année à l’autre.  A travers ma petite expérience, je peux vous dire que le vécu de footballeur et les études pour devenir entraineur sont complémentaires.

Le RCK vous a fait un nom en tant que joueur, est-ce que vous avez imaginé un jour que le club allait se retrouver en DNA ?
Sincèrement non, car un club qui a enfanté de grands joueurs et qui ont porté et honoré les couleurs nationales ne mérite pas de jouer dans ce palier. Je tiens juste à vous dire que c’est déjà un miracle si le club a démarré cette saison, car il n’y avait rien à l’intersaison et le RCK était livré à lui-même. Grâce aux amoureux du club et les efforts conjugués de ses enfants le club a pu entamer cet exercice.

Si on revient un peu au passé, après avoir brillé sous les couleurs du RCK, vous étiez sollicité par plusieurs formations, mais vous avez opté pour le MCA. Pourquoi ?
J’ai opté pour le MCA car c’était un rêve pour moi de jouer pour ce grand club.  A cette époque où je portais les couleurs du RCK, les responsables du Mouloudia suivaient les rencontres de la seconde division pour dénicher un ou deux joueurs. L’entraineur Bracci qui était présent au stade a suivi la rencontre que nous avons jouée face à l’USMH et il n’a pas hésité de demander aux responsables du MCA de m’engager. Lorsque mon manager Saïd Chihab m’a fait part de l’intérêt que me porte le club, je n’ai pas hésité un seul moment à donner mon accord.

Lors de votre passage au Mouloudia, vous avez gagné la Coupe d’Algérie et deux Supercoupes. A votre avis, pour quelle raison l’équipe n’arrive pas à gagner le championnat en dépit de la présence de bons joueurs ?
Je suis heureux d’avoir gagné ces coupes avec le MCA, mais pour répondre à votre question, je tiens à vous dire que la seule raison est l’instabilité sur le plan administratif. Au Mouloudia et jusqu'à présent, c’est le même scénario qui se répète, il y a toujours un conflit entre l’équipe dirigeante en place et l’opposition. Comment voulez-vous donc que le club puisse réussir et gagner des titres, puisque ce climat de tension influe négativement sur l’ensemble de l’équipe.

Il influe sur les joueurs ?
Oui, il influe négativement sur les joueurs, car ils font partie de l’équipe et ils sont à l’écoute de tout ce qui se passe dans leur club. Je peux même vous dire qu’ils deviennent une partie du conflit sans se rendre compte. C’est le même problème qui se répète depuis une dizaine d’années. Malgré la présence de bons joueurs dans l’équipe chaque saison, l’équipe n’arrive pas à faire la différence.

On dit que les grands joueurs échouent au MCA, est-ce que vous avez vécu cette situation ?
Il est normal que des joueurs n’arrivent pas à s’exprimer en leur véritable valeur lorsqu’il y a des conflits d’ordre administratif. Vous n’avez qu’à prendre l’exemple de Djabou que chaque président aimerait avoir dans son équipe. En début de saison, il a signé avec une direction et il s’est mis d’accord sur certaines choses avec un autre président mais les choses ont changé par la suite, en se retrouvant avec une nouvelle direction. Comment voulez-vous donc qu’il se concentre uniquement sur son travail ? Cette saison, par exemple, nous avons joué un match de préparation face au Mouloudia, on a beaucoup souffert et je me suis dit que cette équipe écrasera tout sur son passage mais par la suite des problèmes ont surgi et la défaite face à la JSK a cassé le rythme de l’équipe. Toutefois, je reste persuadé que le MCA reviendra en force.

Le Mouloudia était le club de vos rêves, pour quelle raison l’avez-vous quitté ?
Je n’ai jamais voulu quitter le club, il y avait certains qui ne voulaient pas de moi à l’image de Belkaïd et Galloul et je peux vous dire qu’ils nous ont poussés à la sortie. Mon départ du Mouloudia est extra sportif et je voulais rester le plus longtemps possible, mais la vie est ainsi faite.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage au MCA ?
Pour ce qui est du bon souvenir, je peux vous dire que c’est ma signature. Quant au mauvais souvenir, c’est notre élimination en Coupe d’Algérie face à El Ouenza. A cette époque, beaucoup de choses ont été dites au sujet de cette élimination, mais je peux vous dire qu’il s’agit plus d’un accident de parcours, car sur le terrain on a rien senti d’anormal. Je peux toutefois vous dire qu’à cette époque, il y avait aussi un conflit entre le président en poste qui était Karkouche et l’opposition. Vous voyez bien que l’instabilité et les querelles ne peuvent permettre à une équipe de réaliser un bon parcours. Je me souviens qu’à notre retour à Alger et une fois que l’avion a atterri à l’aéroport Houari-Boumediène, le steward a demandé à ce que la délégation du Mouloudia reste à bord et cela contrairement aux autres passagers qui sont descendus. Nous avons appris que les supporters qui étaient très en colère nous attendaient à l’aéroport. C’est ainsi qu’un officier qui connaissait Galoul s’est déplacé jusqu’au tarmac par son véhicule pour le faire sortir et on l’a accompagné moi et Belkaïd. Je crois que les autres joueurs ont quitté l’aéroport par bus à partir du tarmac. Je me suis rendu compte que le Mouloudia n’est pas un club ordinaire et lorsque tu portes ses couleurs comme si tu joues en sélection, car une simple défaite est assimilée à un événement.

Une anecdote qui vous est arrivée au MCA ?
Incontestablement notre déplacement au Nigeria qui était le premier pour moi en Afrique et je ne vous cache pas que je le redoutais. J’avais entendu certaines choses sur les maladies qu’on pouvait attraper en Afrique, car on avait pris un vaccin préventif. Je ne pensais donc qu’aux conditions qui nous attendaient et une fois sur place, il y avait des coupures d’électricité et c’est la raison pour laquelle on s’est retrouvés dans l’obligation de remettre en marche la climatisation, finissant ainsi par attraper une forte grippe (rire). Je n’avais pas donc nourri des appréhensions pour rien et c’est Zmit qui s’est chargé de réparer le groupe électrogène et nous n’avons pas donc manqué de le taquiner.

Si on revient à votre expérience avec l’USMA, les supporters du Mouloudia n’ont pas apprécié que vous partiez pour le club rival…
Je comprends parfaitement les supporters, mais je vous ai dit qu’on nous a poussés à la sortie. Une fois qu’Allik m’a appelé, je ne pouvais en aucun cas dire à ce grand monsieur qui a su me tenir un langage convaincant. Je suis persuadé qu’aucun joueur ne peut dire non à Allik et se précipitera pour signer à l’USMA les yeux fermés. Si je n’avais pas de valeur, l’USMA, qui renfermait dans sa composante de grands joueurs, ne m’aurait pas appelé.

A l’USMA, vous n’avez pas connu la même réussite au MCA, que s’est-il passé ?
En début de saison, je jouais comme titulaire et le public m’a adopté mais la blessure que j’ai contractée au niveau de la clavicule a freiné mon élan. Ce n’était pas facile pour un joueur de rester trois mois sans même s’entrainer de revenir facilement, d’autant plus qu’il y avait d’autres joueurs qui ont émergé. En dépit de cette situation, j’ai pu reprendre la compétition et postuler à nouveau pour une place de titulaire mais l’entraineur qui était en place et je ne vais pas citer son nom ne me portait pas dans son cœur. Bien que je fournisse de bonnes parties, je me retrouvais par la suite sur le banc sans aucune raison. En fin de saison, j’avais appris qu’il m’a mis sur la liste des joueurs à libérer.

Est-ce que la direction du club a essayé de vous retenir ?
Oui, Allik que je salue au passage m’a demandé de rester, mais je ne pouvais en aucun cas le faire car c’est cet entraineur qui allait débuter la saison, et c’est la raison pour laquelle il était impossible pour moi de rester. Si je ne veux pas citer le nom de cet entraineur qui rode toujours dans le monde du football, c’est par respect à sa famille pour ne pas ternir son image. Comment expliquez que je me suis imposé avec Oscar Fullone qui n’est plus à présenter, avant que cette personne ne vienne et décide de me mettre sur le banc même lorsque je joue bien ?

Mais par la suite, vous avez connu une certaine instabilité avec les clubs pour lesquels vous avez joué.
Après l’USMA, j’ai atterri à l’ASO où il y avait de bonnes conditions, mais je ne pouvais pas m’adapter avec ma nouvelle équipe et c’est la raison pour laquelle j’ai changé d’air en revenant au RCK. Par la suite, il était question pour moi de penser à mon avenir et répondre aux offres alléchantes que j’ai reçues afin que je puisse gagner plus d’argent, ce qui explique mon départ au CABBA, avant d’atterrir au MOC et terminer ma carrière avec le NARBR.  

Votre passage au MCA vous a permis d’être convoqué à l’EN et vous avez joué deux rencontres face à l’Argentine et le Brésil, que certains joueurs qui ont fait une longue carrière à l’EN n’ont pas eu cette chance.
C’était des moments inoubliables, c’est grâce au MCA que j’ai pu être convoqué à l’EN, et comme vous le dites, j’ai eu l’occasion de faire mon entrée presque en fin de match face à l’Argentine et de jouer titulaire contre le Brésil. Le fait donc de porter les couleurs de l’EN était un rêve, que dire alors de jouer au Camp Nou, moi qui était fan du Barça et vous imaginez donc quel était ma joie, de surcroit face à l’Argentine qui renfermait dans sa composante une pléiade de stars comme Messi.

Justement, vous avez affronté Messi, quel a été votre sentiment en faisant votre rentrée sur le terrain ?
Je crois que c’est un moment très fort de jouer contre l’Argentine et lorsque vous voyez ce que Messi fait sur le terrain tu te rends compte que c’est un joueur extraordinaire, car il fait des choses qui sont normales sur le terrain. Lorsque je voyais les matchs du Barça ou de l’Argentine sur le petit écran, on imagine que les choses sont faciles pour lui subtiliser la balle, mais sur le terrain tu ne peux pas l’arrêter, bien qu’à cette époque, c’est Ronaldinho qui fût la star du Barça.

Vous avez affronté Ronaldinho qui a renversé le match face à l’EN.
Là, aussi je peux te dire que c’est quelque chose de grandiose en étant confronté à ce joueur mais aussi Kaka qui était Ballon d’Or. Seulement et lorsque tu es sur le terrain, tu ne cherches pas le visage du joueur, tu essayes juste de subtiliser la balle à ton adversaire. Je tiens juste à vous dire qu’une fois confronté au haut niveau, tu te rends compte que tu peux prétendre à jouer en Europe et que seul le travail de permettra d’atteindre le haut niveau même si tu joues dans le championnat local et ce n’est l’exemple de Slimani, Attal et Boudaoui qui va me contredire.  
Mais par la suite, on ne vous a pas fait appel à l’EN…   
Oui, cela m’a vraiment touché, car par la suite, c’est Saâdane qui a pris l’EN en main et il n’a pas convoqué les joueurs locaux qui faisaient partie de l’ancien groupe, il aurait dû au moins nous donner l’occasion.  
Un dernier mot ?
Je demande aux supporters du RCK de soutenir leur équipe et l’encourager car je suis persuadé qu’avec les efforts de tout le monde, on parviendra à accéder en Ligue 2.
 

Actuellement au poste d’entraineur au RCK, Larbi Hosni fait partie des joueurs qui ont porté les couleurs de grands clubs algériens et progresser jusqu'au rang de l’EN. En dépit de son potentiel, sa blessure à la clavicule a freiné son élan, mais cela ne l’a pas empêché de terminer son chemin avant de se convertir en entraineur et entamer une nouvelle carrière.

Après une bonne carrière de footballeur à travers laquelle vous avez porté le maillot de plusieurs prestigieux clubs que devient Larbi Hosni ?
Effectivement après avoir achevé ma carrière de footballeur, j’ai suivi une formation d’entraineur afin de me convertir à ce métier. Je suis actuellement dans le staff technique du RCK avec l’équipe fanion. Je constate toutefois que le métier d’entraineur n’est pas facile en Algérie et j’apprends de nouvelles choses.

Quel est le premier constat que vous avez établi en entamant votre carrière d’entraineur, car au cours d’une certaine période de cette saison, vous avez eu l’occasion de driver le RCK en tant que premier responsable de la barre technique ?    
Je constate que lorsqu’on était jeunes joueurs, on s’est trompés sur le compte de certains entraineurs en contestant leurs choix, car il faut se mettre à la place d’un technicien lorsqu’il établit la liste des joueurs convoqués ou choisir les onze rentrants.  Je pense qu’on a eu tort, du moment où les choix sont limités pour un entraineur et il ne peut donc faire jouer tout le monde. Et maintenant que viens d’entamer ce métier, je rends compte de cette difficulté.  

Est-ce que le fait d’avoir joué seulement peut vous suffire de devenir entraineur et réussir dans votre métier ?
A mon avis, le vécu sportif est très important pour un entraineur et cela sans diminuer de la valeur des techniciens qui n’ont pas eu l’occasion de jouer, car le fait d’avoir était footballeur vous permet de faire passer ton message et comprendre ce que le joueur ressent. Cependant les connaissances empiriques sont insuffisantes, car il faut avoir aussi un bagage académique et faire des études d’entraineur pour réussir ton métier, puisque le football évolue d’une année à l’autre.  A travers ma petite expérience, je peux vous dire que le vécu de footballeur et les études pour devenir entraineur sont complémentaires.

Le RCK vous a fait un nom en tant que joueur, est-ce que vous avez imaginé un jour que le club allait se retrouver en DNA ?
Sincèrement non, car un club qui a enfanté de grands joueurs et qui ont porté et honoré les couleurs nationales ne mérite pas de jouer dans ce palier. Je tiens juste à vous dire que c’est déjà un miracle si le club a démarré cette saison, car il n’y avait rien à l’intersaison et le RCK était livré à lui-même. Grâce aux amoureux du club et les efforts conjugués de ses enfants le club a pu entamer cet exercice.

Si on revient un peu au passé, après avoir brillé sous les couleurs du RCK, vous étiez sollicité par plusieurs formations, mais vous avez opté pour le MCA. Pourquoi ?
J’ai opté pour le MCA car c’était un rêve pour moi de jouer pour ce grand club.  A cette époque où je portais les couleurs du RCK, les responsables du Mouloudia suivaient les rencontres de la seconde division pour dénicher un ou deux joueurs. L’entraineur Bracci qui était présent au stade a suivi la rencontre que nous avons jouée face à l’USMH et il n’a pas hésité de demander aux responsables du MCA de m’engager. Lorsque mon manager Saïd Chihab m’a fait part de l’intérêt que me porte le club, je n’ai pas hésité un seul moment à donner mon accord.

Lors de votre passage au Mouloudia, vous avez gagné la Coupe d’Algérie et deux Supercoupes. A votre avis, pour quelle raison l’équipe n’arrive pas à gagner le championnat en dépit de la présence de bons joueurs ?
Je suis heureux d’avoir gagné ces coupes avec le MCA, mais pour répondre à votre question, je tiens à vous dire que la seule raison est l’instabilité sur le plan administratif. Au Mouloudia et jusqu'à présent, c’est le même scénario qui se répète, il y a toujours un conflit entre l’équipe dirigeante en place et l’opposition. Comment voulez-vous donc que le club puisse réussir et gagner des titres, puisque ce climat de tension influe négativement sur l’ensemble de l’équipe.

Il influe sur les joueurs ?
Oui, il influe négativement sur les joueurs, car ils font partie de l’équipe et ils sont à l’écoute de tout ce qui se passe dans leur club. Je peux même vous dire qu’ils deviennent une partie du conflit sans se rendre compte. C’est le même problème qui se répète depuis une dizaine d’années. Malgré la présence de bons joueurs dans l’équipe chaque saison, l’équipe n’arrive pas à faire la différence.

On dit que les grands joueurs échouent au MCA, est-ce que vous avez vécu cette situation ?
Il est normal que des joueurs n’arrivent pas à s’exprimer en leur véritable valeur lorsqu’il y a des conflits d’ordre administratif. Vous n’avez qu’à prendre l’exemple de Djabou que chaque président aimerait avoir dans son équipe. En début de saison, il a signé avec une direction et il s’est mis d’accord sur certaines choses avec un autre président mais les choses ont changé par la suite, en se retrouvant avec une nouvelle direction. Comment voulez-vous donc qu’il se concentre uniquement sur son travail ? Cette saison, par exemple, nous avons joué un match de préparation face au Mouloudia, on a beaucoup souffert et je me suis dit que cette équipe écrasera tout sur son passage mais par la suite des problèmes ont surgi et la défaite face à la JSK a cassé le rythme de l’équipe. Toutefois, je reste persuadé que le MCA reviendra en force.

Le Mouloudia était le club de vos rêves, pour quelle raison l’avez-vous quitté ?
Je n’ai jamais voulu quitter le club, il y avait certains qui ne voulaient pas de moi à l’image de Belkaïd et Galloul et je peux vous dire qu’ils nous ont poussés à la sortie. Mon départ du Mouloudia est extra sportif et je voulais rester le plus longtemps possible, mais la vie est ainsi faite.

Quel souvenir gardez-vous de votre passage au MCA ?
Pour ce qui est du bon souvenir, je peux vous dire que c’est ma signature. Quant au mauvais souvenir, c’est notre élimination en Coupe d’Algérie face à El Ouenza. A cette époque, beaucoup de choses ont été dites au sujet de cette élimination, mais je peux vous dire qu’il s’agit plus d’un accident de parcours, car sur le terrain on a rien senti d’anormal. Je peux toutefois vous dire qu’à cette époque, il y avait aussi un conflit entre le président en poste qui était Karkouche et l’opposition. Vous voyez bien que l’instabilité et les querelles ne peuvent permettre à une équipe de réaliser un bon parcours. Je me souviens qu’à notre retour à Alger et une fois que l’avion a atterri à l’aéroport Houari-Boumediène, le steward a demandé à ce que la délégation du Mouloudia reste à bord et cela contrairement aux autres passagers qui sont descendus. Nous avons appris que les supporters qui étaient très en colère nous attendaient à l’aéroport. C’est ainsi qu’un officier qui connaissait Galoul s’est déplacé jusqu’au tarmac par son véhicule pour le faire sortir et on l’a accompagné moi et Belkaïd. Je crois que les autres joueurs ont quitté l’aéroport par bus à partir du tarmac. Je me suis rendu compte que le Mouloudia n’est pas un club ordinaire et lorsque tu portes ses couleurs comme si tu joues en sélection, car une simple défaite est assimilée à un événement.

Une anecdote qui vous est arrivée au MCA ?
Incontestablement notre déplacement au Nigeria qui était le premier pour moi en Afrique et je ne vous cache pas que je le redoutais. J’avais entendu certaines choses sur les maladies qu’on pouvait attraper en Afrique, car on avait pris un vaccin préventif. Je ne pensais donc qu’aux conditions qui nous attendaient et une fois sur place, il y avait des coupures d’électricité et c’est la raison pour laquelle on s’est retrouvés dans l’obligation de remettre en marche la climatisation, finissant ainsi par attraper une forte grippe (rire). Je n’avais pas donc nourri des appréhensions pour rien et c’est Zmit qui s’est chargé de réparer le groupe électrogène et nous n’avons pas donc manqué de le taquiner.

Si on revient à votre expérience avec l’USMA, les supporters du Mouloudia n’ont pas apprécié que vous partiez pour le club rival…
Je comprends parfaitement les supporters, mais je vous ai dit qu’on nous a poussés à la sortie. Une fois qu’Allik m’a appelé, je ne pouvais en aucun cas dire à ce grand monsieur qui a su me tenir un langage convaincant. Je suis persuadé qu’aucun joueur ne peut dire non à Allik et se précipitera pour signer à l’USMA les yeux fermés. Si je n’avais pas de valeur, l’USMA, qui renfermait dans sa composante de grands joueurs, ne m’aurait pas appelé.

A l’USMA, vous n’avez pas connu la même réussite au MCA, que s’est-il passé ?
En début de saison, je jouais comme titulaire et le public m’a adopté mais la blessure que j’ai contractée au niveau de la clavicule a freiné mon élan. Ce n’était pas facile pour un joueur de rester trois mois sans même s’entrainer de revenir facilement, d’autant plus qu’il y avait d’autres joueurs qui ont émergé. En dépit de cette situation, j’ai pu reprendre la compétition et postuler à nouveau pour une place de titulaire mais l’entraineur qui était en place et je ne vais pas citer son nom ne me portait pas dans son cœur. Bien que je fournisse de bonnes parties, je me retrouvais par la suite sur le banc sans aucune raison. En fin de saison, j’avais appris qu’il m’a mis sur la liste des joueurs à libérer.

Est-ce que la direction du club a essayé de vous retenir ?
Oui, Allik que je salue au passage m’a demandé de rester, mais je ne pouvais en aucun cas le faire car c’est cet entraineur qui allait débuter la saison, et c’est la raison pour laquelle il était impossible pour moi de rester. Si je ne veux pas citer le nom de cet entraineur qui rode toujours dans le monde du football, c’est par respect à sa famille pour ne pas ternir son image. Comment expliquez que je me suis imposé avec Oscar Fullone qui n’est plus à présenter, avant que cette personne ne vienne et décide de me mettre sur le banc même lorsque je joue bien ?

Mais par la suite, vous avez connu une certaine instabilité avec les clubs pour lesquels vous avez joué.
Après l’USMA, j’ai atterri à l’ASO où il y avait de bonnes conditions, mais je ne pouvais pas m’adapter avec ma nouvelle équipe et c’est la raison pour laquelle j’ai changé d’air en revenant au RCK. Par la suite, il était question pour moi de penser à mon avenir et répondre aux offres alléchantes que j’ai reçues afin que je puisse gagner plus d’argent, ce qui explique mon départ au CABBA, avant d’atterrir au MOC et terminer ma carrière avec le NARBR.  

Votre passage au MCA vous a permis d’être convoqué à l’EN et vous avez joué deux rencontres face à l’Argentine et le Brésil, que certains joueurs qui ont fait une longue carrière à l’EN n’ont pas eu cette chance.
C’était des moments inoubliables, c’est grâce au MCA que j’ai pu être convoqué à l’EN, et comme vous le dites, j’ai eu l’occasion de faire mon entrée presque en fin de match face à l’Argentine et de jouer titulaire contre le Brésil. Le fait donc de porter les couleurs de l’EN était un rêve, que dire alors de jouer au Camp Nou, moi qui était fan du Barça et vous imaginez donc quel était ma joie, de surcroit face à l’Argentine qui renfermait dans sa composante une pléiade de stars comme Messi.

Justement, vous avez affronté Messi, quel a été votre sentiment en faisant votre rentrée sur le terrain ?
Je crois que c’est un moment très fort de jouer contre l’Argentine et lorsque vous voyez ce que Messi fait sur le terrain tu te rends compte que c’est un joueur extraordinaire, car il fait des choses qui sont normales sur le terrain. Lorsque je voyais les matchs du Barça ou de l’Argentine sur le petit écran, on imagine que les choses sont faciles pour lui subtiliser la balle, mais sur le terrain tu ne peux pas l’arrêter, bien qu’à cette époque, c’est Ronaldinho qui fût la star du Barça.

Vous avez affronté Ronaldinho qui a renversé le match face à l’EN.
Là, aussi je peux te dire que c’est quelque chose de grandiose en étant confronté à ce joueur mais aussi Kaka qui était Ballon d’Or. Seulement et lorsque tu es sur le terrain, tu ne cherches pas le visage du joueur, tu essayes juste de subtiliser la balle à ton adversaire. Je tiens juste à vous dire qu’une fois confronté au haut niveau, tu te rends compte que tu peux prétendre à jouer en Europe et que seul le travail de permettra d’atteindre le haut niveau même si tu joues dans le championnat local et ce n’est l’exemple de Slimani, Attal et Boudaoui qui va me contredire.  
Mais par la suite, on ne vous a pas fait appel à l’EN…   
Oui, cela m’a vraiment touché, car par la suite, c’est Saâdane qui a pris l’EN en main et il n’a pas convoqué les joueurs locaux qui faisaient partie de l’ancien groupe, il aurait dû au moins nous donner l’occasion.  
Un dernier mot ?
Je demande aux supporters du RCK de soutenir leur équipe et l’encourager car je suis persuadé qu’avec les efforts de tout le monde, on parviendra à accéder en Ligue 2.
 

 

Publié dans : saadane nostalgie Hosni MISSI

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