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mardi 01 juillet 2014 15:50
Un tour de cuisse de 72 centimètres, voilà pour les présentations. Roberto Carlos représentait le prototype du latéral brésilien. Aussi bien milieu offensif que défenseur latéral. Doté d'une frappe de balle fulgurante et d'un volume de jeu monstrueux, il s'est rapidement approprié le couloir gauche de la Seleçao, dès 1992 à 19 ans seulement. Trop tendre en 1994, il sera des campagnes 1998, 2002 et 2006 avec une finale et un trophée à la clé, lui qui espérait encore accrocher le wagon pour l'Afrique du Sud. Une longévité qui lui permet de cumuler 125 sélections. Seul son parfait pendant du côté droit, Cafu, a fait mieux (142).
Ses montées rageuses ont bien sûr laissé des espaces dans son dos et ses approximations défensives ont coûté quelques sueurs froides au peuple brésilien. En témoigne ce retourné acrobatique raté face au Danemark en quart de finale en 1998 (3-2) qui conduisit à la réduction du score danoise et à une fin de match haletante. Mais personne n'osait s'en plaindre car Roberto Carlos était avant tout un redoutable contre-attaquant, première rampe de lancement des Auriverde. Et il avait cette foudre dans les cuisses qui faisait de chacun de ses coups francs un obus incontrôlable. Chacun garde en tête ce missile à la trajectoire improbable clouant sur place un Fabien Barthez médusé lors du tournoi de France en 1997 (1-1). Gerland, témoin d'un miracle, ce jour-là. Comme si souvent lorsqu'il se chargeait d'exécuter la sentence. Roberto Carlos reste l'un des rares défenseurs à s'être fait une place dans le panthéon des joueurs brésiliens. Peut-être parce que, finalement, de défenseur, il n'en avait que le numéro sur son maillot.
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Roberto Carlos