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jeudi 13 août 2015 10:11
L'entraîneur argentin, surnommé "El loco", a surpris les supporters en démissionnant samedi après la défaite de ses hommes contre Caen (0-1) en ouverture de la Ligue 1. "Je suis abasourdi". C'est en ces termes que le président de l'Olympique de Marseille, Vincent Labrune, a réagi, dans la nuit de samedi à dimanche, à la démission surprise de l'entraîneur de son club Marcelo Bielsa. Annoncée samedi soir, après la défaite de ses hommes contre Caen (0-1) en ouverture de la Ligue 1, la décision d'El loco ("le fou" en espagnol) a jeté le froid sur la cité phocéenne, où l'argentin était considéré comme une véritable icône par les supporters. Retour sur une année pour le moins atypique en cinq coups d'éclat.
1. Il préfère son bureau à l'hôtel de luxe qui lui est réservé
Fraîchement débarqué à Marseille, après une saison 2013/2014 relativement médiocre sous la houlette de José Anigo, Marcelo Bielsa est très vite accueilli comme un sauveur dans la cité phocéenne. Le club, qui a ardemment oeuvré pour l'enrôler, se démène pour lui offrir un cadre de vie à la hauteur de sa réputation, allant jusqu'à lui réserver une chambre dans le luxueux "Hôtel Intercontinental". Mais rien n'y fait, l'argentin, connu pour sa folle passion du football, en décide autrement : il s'installe dans son bureau à la Commanderie (le centre d'entraînement de l'Olympique de Marseille) pour travailler plus efficacement avec son staff. "Il bosse plus de quinze heures par jour, jusque tard dans la nuit", justifieront ses proches.
2. Il allume Labrune et ses dirigeants en conférence de presse
Plutôt calme et silencieux jusqu'alors, Marcelo Bielsa décide, alors que le mercato vient de s'achever, de convoquer une conférence de presse improvisée le 4 septembre dernier. "Le bilan de ce marché des transferts est négatif. Je crois que le président m'a fait des promesses qu'il savait intenables", fustige alors l'entraîneur, selon qui Vincent Labrune et les dirigeants lui ont "menti". "Aucun joueur n'est arrivé sur ma décision. J'ai proposé douze options et aucune ne s'est concrétisée", tacle-t-il encore, niant cependant toute velléité de départ. "Je suis satisfait de travailler avec ce groupe et content de le faire. Cela ne va pas m'empêcher de tout faire pour gagner les matchs que nous devons gagner", assure-t-il.
3. Il communique systématiquement son 11 de départ
Tandis qu'une véritable "méthode Bielsa" commence à s'installer à l'entraînement, portant l'Olympique de Maseille en tête du championnat toute la première moitié de saison, El loco n'en finit pas de surprendre les observateurs par ses pratiques inédites. Ainsi, et alors que la tradition veut que cela soit gardé secret jusqu'à la dernière minute, l'entraîneur argentin livre, à chaque conférence de presse de milieu de semaine, la composition de son équipe pour le match du week-end à venir. "Je vous donne le onze de départ seulement quand j'ai la certitude que je ne vais pas avoir des changements de dernière minute. Ce n'est ni un signe de confiance, ni le contraire", explique-t-il à l'époque très naturellement.
4. Il observe le match depuis son emblématique glacière
C'est probablement l'une des images forte qu'il laissera de lui à Marseille. Marcelo Bielsa, qui ne tient pas en place et ne sait pas contenir ses nerfs lorsque ses hommes sont sur le terrain, aime analyser le détail des déplacements de ses joueurs. Et si le pré-carré qui lui est réservé sur le bord du terrain n'a jamais semblé le satisfaire, l'argentin s'est trouvé un poste d'observation presque sur-mesure : sa glacière. Ainsi El loco a-t-il passé la totalité de ses matchs, lors de l'exercice 2014/2015, à boire des cafés assis sur son emblématique congélateur bleu plutôt que sur le banc de touche prévu à cet effet.
5. Il confie de difficiles devoirs d'été à ses adjoints
L'Olympique de Marseille ayant retenu la leçon, carte blanche est donnée à Marcelo Bielsa pour le recrutement annuel de l'intersaison. Confronté à de nombreux départs (Gignac, Ayew, Payet, Morel, Fanni, etc.) et pas moins ambitieux pour autant, le club s'en remet donc aux désirs de son entraîneur pour le renouvellement de son effectif. Lequel charge, pour ce faire, ses adjoints de visionner les 38 matchs disputés la saison passée afin d'isoler les deux meilleurs joueurs de chaque équipe adverse (et justifier leurs choix d'une série d'arguments). Un travail colossal, auquel se sont adonnés ces derniers, donnant lieu à un recrutement aux airs de pari risqué. Mais que l'argentin ne tentera même pas de relever.
In : lexpress.fr
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Marcelo Bielsa
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