Real Madrid: Ancelotti encense Kroos et...

Comparer les rendements respectifs de Toni Kroos et Angel Di Maria depuis le début de l’année civile est une tâche complexe. Parce que ces deux virtuoses du milieu ont illuminé 2014, déjà, en club comme en sélection, pour enfiler un costume d’outsider dans la liste du Ballon d’Or. Et parce que les deux artistes ont des caractéristiques complètement distinctes, surtout. Dans le style, l’attitude, les déplacements et les zones occupées.

Kroos et Di Maria partagent toutefois quelques dénominateurs communs, comme leur subtilité dans l’art de la dernière (ou de l’avant dernière) passe, ou un repositionnement plus bas depuis le début de leur carrière. Mais là où l’Allemand contrôle, temporise et imprime un tempo, l’Argentin le casse. L’un accélère le jeu par la passe, l’autre par la percussion. La temporisation contre la rupture. La possession contre le jeu de transition.

La saison dernière, Di Maria s’intégrait parfaitement dans le milieu à trois de la première saison de l’ère Ancelotti, aux côtés de Xabi Alonso et Modric. Kroos, lui, a un profil plus proche du Croate, mais la machine, après une période de rodage, tourne encore à plein régime. Et territorialement, l’Allemand a surtout repris le rôle de Xabi Alonso. "Di Maria peut mettre la tempête dans un match avec son énergie, mais il pouvait aussi perdre le contrôle, parfois, en ratant des passes importantes", a souligné Carlo Ancelotti à Onda Cero. "Kroos est un autre ‘professeur’. Il joue toujours de la même manière, quelle que soit la pression, il est très important: Notre jeu passe souvent par lui. En plus, il est encore très jeune. Il joue dans le rythme, fait toujours la bonne passe, ne perd pas la balle", a poursuivi l'Italien.

D’une recrue pompeuse à une autre, c’est bien le virevoltant James Rodriguez qui a remplacé Di Maria dans l’inconscient collectif, mais là aussi, pour Ancelotti, la comparaison ne tient pas. "Les gens devraient réfléchir à deux fois avant de dire que James peut mettre les chaussures de Di Maria, parce ce sont des acteurs très différents..." La confirmation que les deux nouvelles pièces du puzzle ont légèrement altéré l'expression collective de ce Real fringant.

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