Interview

Boudebouz : «Je n’ai jamais refusé le banc, on ne m’a pas donné ma chance, voilà tout»

«Le bilan de l’EN est meilleur qu’en 2013, il n’y a pas photos !» «Gourcuff me connaît très bien.»

Auteur : Moumen Ait Kaci Ali mardi 17 février 2015 01:50

Buteur et passeur décisif avec Bastia, Ryad Boudebouz aura été pour beaucoup dans cette série d’invincibilité du club corse qui a aligné ce samedi son 13e match sans défaite. Derrière les actions qui ont ramené les deux buts de son club, Ryad, qu’on annonce de retour pour le prochain stage des Verts qui aura lieu au Qatar, se livre au Buteur et revient sur son absence durant la CAN et ses performances de tout premier ordre  sorties depuis l’arrivée de son entraîneur Gislain Pintant.
Ryad, ça  marche fort pour vous depuis quelques moments, parlez-nous un peu de cette belle forme affichée avec Bastia ?
Al Hamdoulillah, c’est le fruit du travail, sans plus. Depuis l’arrivée du coach Printant, je me régale sur le terrain. Il me donne plus de liberté et plus de responsabilité sur le terrain et cela se répercute positivement sur mon rendement et celui de l’équipe.
D’aucuns estiment que vous êtes l’homme providentiel de cette équipe bastiaise, un commentaire ?
C’est vrai que j’arrive, grâce à Dieu, à enchaîner les bonnes performances depuis le mois de décembre, mais je dois dire que le mérite revient à tout le groupe. Ça bosse fort avec le coach Gislain Pintant. On travaille dur à l’entraînement et croyez-moi qu’on se prend du plaisir à jouer ensemble.
 Vous avez surtout changé, on vous voit tacler, vous bagarrer sur les seconds ballons, qu’est-ce qui a changé en vous ?
C’est vrai, cela est surtout dû au tempérament corse que j’ai appris à apprécier. Ici à Bastia, ça ne suffit pas d’être fort techniquement, il faut se battre et montrer qu’on a du caractère. Je me suis mis à la mentalité corse. J’ai aussi pris conscience des valeurs de ce club. J’ai appris par exemple à être au service de mes camarades, défendre tout le temps  et mouiller le maillot et sincèrement, je prends du plaisir à revenir très bas pour défendre, alors qu'à Sochaux, je ne faisais jamais ça. Comme je l’ai dit, la confiance du coach m’a transcendé. Je n’ai jamais été aussi motivé qu’avec coach Printant, son discours me rassure en me confiant  les clés du jeu, il m’a libéré et ça marche bien.
Du coup, après votre succès contre Monaco en demi-finale, vous allez jouer votre première finale de Coupe de la Ligue, que ressentez-vous ?
C’est une fierté d’avoir contribué à ce succès de Bastia face à Monaco, qui nous permet de jouer une finale nationale en France. Pour moi, c’est historique, c’est la première fois que je foulerai le stade de France. C’est ma première finale, j’espère la remporter même si en face il y aura le PSG. On a tous hâte d’offrir au peuple corse cette Coupe mais d’abord, il va falloir sauver le club du maintien et essayer d’accrocher ces 42 points avant d’aller au Stade de France.
Ce samedi, (entretien réalisé hier : Ndlr), vous ne marquez pas mais vous êtes derrière les buts de votre équipe à Nantes. Parlez-nous de votre nouveau rôle dans cette équipe bastiaise ?
Je suis souvent aligné dans l’axe. Un poste que j’aime bien mais ça m’arrive aussi de prendre les couloirs, je suis un peu libre devant et cela me donne plus d’opportunités pour bien mener les offensives de mon équipe.
Revenons à la sélection, on sait que vous avez suivi les matchs de l’EN, comment avez-vous vécu cette campagne africaine des Verts en Guinée équatoriale ?
Je pense qu’après un début difficile, on a su se relancer dans cette compétition qui reste très difficile. Dommage, il y a eu cette élimination que nous n’avons pas méritée contre la Côte d’Ivoire. On prend un but sur balle arrêtée qui vient compliquer notre match mais malgré cela, je crois que mes camarades se sont bien battus.
D’aucuns estiment que vous auriez pu apporter un plus à l’EN, votre réaction ?
Ça fait plaisir d’entendre cela sur moi, mais croyez-moi que si le coach avait jugé que je devais être du voyage, il m’aurait pris. Après, je ne peux pas dire que mon absence durant cette CAN m’a réjouit. Moi, je suis à la disposition du coach et de l’Equipe nationale.
Pour expliquer votre mise à l’écart, certains ont avancé que vous avez refusé le banc de touche, est-ce vrai ?
Non, ce n’est pas vrai. Je suis un compétiteur certes, j’aime jouer mais je n’ai jamais décliné une convocation de l’EN sous prétexte que je ne supportais pas le banc de touche. On ne m’a pas donné ma chance, c’est tout, il ne faut pas inventer des histoires.
On a appris que vous avez eu très mal d’apprendre que certains disaient que vous étiez content de l’élimination de l’Algérie en quarts de finale…
(Il nous coupe), il faut arrêter ! C’est un manque de respect tout ça. Vous savez quoi, je n’ai aucune leçon à recevoir concernant l’amour pour les couleurs,  j'ai dit oui à l'Algérie au moment où j’étais encore international français, j’avais 19 ans à peine et personne ne peut renier cela. En tout cas, ça tout le monde le reconnaît, les Algériens d’ici de France ou ceux du pays me valent tout l’or du monde, Hamdoulillah, j’ai répondu à l’appel du pays avec fierté et ça personne ne pourra me l’enlever.
On annonce votre retour dès le mois de mars, une réaction ?
Ecoutez, comme je viens de le dire, le coach Gourcuff n’a pas eu le temps de me voir à l’œuvre en match officiel avec la sélection, mais il connaît mes qualités, j’ai travaillé avec lui pendant quelques stages à Sidi Moussa et puis après, je suis un joueur de Ligue 1 depuis quelques années déjà, donc voilà, je serai comme d’habitude très fier de répondre à l’appel du pays, si on me sollicite, bien entendu.
L’Algérie est sortie des quarts de finale de la CAN, est-ce un bilan positif ou négatif pour vous ?
Même si je reste persuadé qu’avec un peu plus de chance, on aurait pu prétendre à mieux, jouer un quart de finale dans une Coupe d’Afrique demeure le minimum exigé,  donc c’est quand même positif. On était dans un groupe très compliqué, et on est parvenus à s’en tirer, mais là, on se fait éliminer par le futur champion d’Afrique, donc je ne crois pas qu’on devrait avoir de regrets. Il faut positiver et se dire qu’on a réalisé un meilleur parcours qu’en 2013, en Afrique du Sud. Maintenant, il faut se remettre au travail et bien préparer la CAN-2017, inch’Allah.

Publié dans : Ryad Boudebouz

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