Gourcuff : «Physiquement, on a accusé le coup»

Le sélectionneur national a animé, hier, en fin de match, une conférence de presse où il est revenu brièvement sur la victoire difficile des Verts. Gourcuff était, comme ses joueurs, très éprouvé après un début aussi compliqué en CAN, il n’a d’ailleurs pas trop tardé devant les journalistes. Pour expliquer cette victoire arrachée dans la douleur, le coach national met en avant le mauvais état du terrain et les difficultés physiques de son équipe. «Il y a eu les dix premières minutes qui étaient intéressantes pour nous, où on a vraiment bousculé cette équipe d’Afrique du Sud. Ensuite, ils ont desserré les freins avec un jeu très direct, auquel on s’attendait d’ailleurs, et nous, nous n’avons pas su donner du rythme dans la remontée du ballon. Déjà, en première mi-temps, le match allait basculer dans le rapport de forces. Après, on a fait un début de deuxième mi-temps catastrophique. Je pense que, sur le plan physique, on accusait le coup avec beaucoup de fautes défensives notamment, et après, avec le mauvais état du terrain, ça ne pouvait pas favoriser la circulation du ballon et c’est pour ça qu’on avait des difficultés à construire au milieu du terrain. J’ai donc décidé de faire entrer Belfodil devant pour qu’on ait plus de poids devant et je crois qu’il a beaucoup pesé sur la défense adverse. A partir de là, même si on n’a pas maîtrisé complètement la fin du match, on a pris un réel ascendant sur notre adversaire, mais il est vrai qu’on aurait souhaité davantage de maîtrise», a-t-il souligné.
«On a perdu beaucoup de ballons près de notre surface»
Ensuite, à propos des difficultés qu’avait éprouvées la défense, particulièrement en fin de première mi-temps et au début de la seconde période, Christian Gourcuff avoue que la stratégie de jeu de l’Afrique du Sud, qui s’est appuyée sur un jeu direct, a compliqué la tâche à la défense de l’EN. «Cette équipe a beaucoup de qualités dans les contres, avec un jeu direct comme je viens de le dire, de longs ballons qu’on n’a pas su ressortir convenablement, et, en plus, on a perdu beaucoup de ballons très près de notre surface et on s’est mis en difficulté. C’était également compliqué pour nous au début de la deuxième mi-temps, mais je pense que c’était beaucoup plus un problème physique, à l’image du but qu’on a concédé où il y a eu beaucoup de passivité. Après, je crois qu’on a repris le fil», explique-t-il.
«Un terrain comme celui-là ne permet pas la conservation du ballon, c’est ce qui a compliqué notre tâche»
Goucuff a mis l’accent hier sur les difficultés physiques qu’a rencontrées son équipe en expliquant qu’en plus des conditions climatiques, l’état du terrain n’était pas pour arranger les choses : «Les conditions du match étaient assez difficiles, vous n’aviez qu’à voir les joueurs qui étaient très éprouvés à la fin du match, pas seulement les nôtres, mais aussi ceux de l’Afrique du Sud qui avaient du mal à terminer le match. Un terrain comme celui-là ne permet pas la conservation du ballon, on est obligés de courir et de fournir plus d’efforts. Physiquement, c’était un match très intense.»
«S’ils avaient marqué le penalty, ça aurait été compliqué de revenir»
Le sélectionneur national a évidemment souligné le rôle qu’a joué Raïs Mbolhi dans les buts avec des arrêts décisifs qui ont permis à l’EN de rester en vie : «Il est évident que le penalty raté par les Sud-Africains était le tournant du match. A 2 à 0, ce n’était pas encore fini, mais on se serait mis dans les pires difficultés. Un match c’est aussi ça, un score, des occasions manquées, des penaltys ratés, mais il est vrai que s’ils l’avaient marqué, ça aurait été compliqué de revenir.»

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